Jean Vaur
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Jean Auguste Paul Marie Vaur, né à Cherbourg le 24 février 1922 [1] et mort à Cherbourg-Octeville le 13 novembre 2010 [2], est une personnalité médicale, économique et politique de la Manche.
Biographie
Fils de Léon Vaur (1895-1994), député de Cherbourg de 1936 à 1942, et de Jeanne Maria Granguillotte.
Jean Vaur est formé à l'école atomique puis est interne des Hôpitaux de Paris. Il s'installe avec sa femme Odette comme pharmacien à Cherbourg, rue du Val-de-Saire [3],[4].
« Ce notable de 62 ans, bien représentatif de l'establishment local gravitant autour du Rotary-Club, a quatre passions : la pharmacie, le vélo, la mer, et la politique. Il a bien réussi dans les trois premiers. Il se targue volontiers - et personne ne le contredit - d'avoir assuré le décollage d'un port de commerce moribond au début des années 60 et d'avoir été à l'origine de la création d'une zone industrialo-portuaire qui fait vivre 6 000 personnes [5] ».
Élu en 1961, il préside la chambre de commerce et d'industrie Cherbourg-Cotentin de 1970 à 1976. Il développe le port de Cherbourg grâce à la mise en place de la ligne transmanche Cherbourg-Poole par Truckline Ferries, l'arrivée des automobiles de Toyota en 1973 et le choix de Cherbourg par la Cunard Line comme port d'escale du Queen Elizabeth 2 [6], et fait détruire la partie sud de la gare maritime de Cherbourg [3].
Il est également président du comité local des pêches et de l'Association sportive de Cherbourg (ASC) [6].
En 1977, il envisage de se présenter aux municipales à Cherbourg pour succéder à Jacques Hébert, face à l'adjoint sortant Charles Dumoncel. Il renonce, sans appeler à voter pour la liste de droite [7].
Il est candidat aux élections législatives de 1978 dans la cinquième circonscription, distancé au second tour par Louis Darinot (PS), de seulement 227 voix (49,78 %).
Le 14 septembre 1980, il est élu sous l'étiquette UDF pour compléter le conseil municipal de Cherbourg, après la démission de Patrick Lanéelle, élu MRG sur la liste de Darinot en 1977 [8].
Il se présente de nouveau dans la cinquième circonscription lors des législatives de 1981, mais il est encore battu au second tour par Louis Darinot, n'obtenant plus cette fois que 45,06 % des suffrages.
Aux municipales de 1983, il perd de 43 voix face à Jean-Pierre Godefroy [3]. Il siège dans l'opposition jusqu'à l'élection municipale de 1989.
Il se fait souvent « l'avocat de l'industrialisation nucléaire du Cotentin » [5]. Toujours préoccupé par le désenclavement du Cotentin, il milite au début des années 2000 pour la modernisation de la RN 174 [9].
Il meurt le 13 novembre 2010, âgé de 88 ans. Ses obsèques sont célébrées le 18 novembre suivant en la basilique Sainte-Trinité à Cherbourg.
Distinction
Notes et références
- ↑ « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2010.
- ↑ « Acte de décès n° 870 - État-civil de Cherbourg-Octeville - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2010.
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 « Jean Vaur, ancien président de la CCI de Cherbourg », Ouest France, 16 novembre 2010.
- ↑ « Jean Vaur, président honoraire de la chambre de commerce », La Presse de la Manche, 16 novembre 2010.
- ↑ 5,0 et 5,1 Michel Dumont, Le Quotidien de Paris, 17 novembre 1982.
- ↑ 6,0 et 6,1 « Jean Vaur n'est plus », La Manche Libre, site internet, novembre 2010.
- ↑ « 1977 - La nouvelle vague arrive », « 120 ans en Cotentin, 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.
- ↑ Albert Mabileau, M. Hastoy-Godin. « Annuaire des collectivités locales, tome 1, 1981, pp. 671-691, consulté le 20 mars 2010 (lire en ligne).
- ↑ « Bernard Cazeneuve rend hommage à Jean Vaur », Ouest France, 16 novembre 2010.
- ↑ « Le président de la Chambre de Commerce chevalier de la légion d'honneur », Ouest-France, 16 juillet 1975.