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Claies de Vire

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Déversoir

Les Claies de Vire sont un lieu-dit de la Manche situé au bord de la Vire dans les communes de Pont-Hébert et La Meauffe.

Premier barrage en remontant la Vire, le lieu a vécu au rythme des marées jusqu’à l’établissement du déversoir du Porribet à Saint-Fromond et des portes à flots du Pont du Vey.

Pêcherie

Au moins depuis le XIIe siècle, les barons du Hommet tenaient, près de leur moulin, une pêcherie pour prendre saumons et anguilles. Les treillis à claire-voie qui rabattaient les poissons vers la bouche des filets ont donné leur nom au lieu-dit. La pêcherie offrait un complément de revenus non négligeable : l’année comptait alors 166 jours de jeûne et certaines rentes devaient être versées en poissons.

La pêcherie est rachetée par l’État en 1886 pour le service de la navigation.

Elle est alors comblée puis remplacée en 1890 par une échelle à poissons d’abord en sapin puis en granite.

Du moulin à la centrale électrique

Avant le XIIe siècle, les barons du Hommet avaient établi sur la rive gauche du fleuve un de leurs moulins banaux, au bout d’un barrage.

À la Révolution, le moulin est vendu comme bien national à son meunier, puis abandonné au milieu du XIXe siècle, avant d’être reconstruit et réhabilité en micro-centrale électrique au début du XXe. Ses trois turbines alimentent d’abord la papeterie Blanche et Coupery de Saint-Lô, puis les villages alentours.

Propriété de l’Électricité de Normandie vers 1930, puis d’Électricité de France à la nationalisation en 1947, elle ne produit plus assez après les réparations consécutives aux dégradations de 1944. En novembre 1961, une nouvelle micro turbine est immergée sur l’autre rive, un transformateur est construit sur l’ilot.

La production est arrêtée en 1985, et l’ensemble des installations détruit à la fin des années 1990.

L’écluse

Le barrage médiéval faisait obstacle aux bateaux remontant le fleuve vers Pont-Hébert, contraignait au transbordement manuel des marchandises et au versement de taxes aux seigneurs riverains. Un quai rudimentaire avait donc été aménagé sur la rive droite, utilisé au début du XVIIe siècle par 60 embarcations par jour.

La construction du pont du Vey en 1824 doublé de portes à flot en 1826 et le percement du canal de Vire et Taute aboutissent, à la canalisation de la Vire entre Porribet et Saint-Lô et à la création d’une écluse aux Claies de Vire, inaugurée en 1839. Le trafic fluvial (tangue, chaux, matériaux de construction) est intense jusqu’à l’apparition du chemin de fer et des engrais chimiques remplaçant les engrais organiques. La navigation sur la Vire s’est éteinte au début des années 1940.

Au XXIe siècle

Après le démontage de la micro-centrale électrique, en 1989, une échelle à poissons à bassins successifs en béton est installée dans l’ancienne écluse.

Une station de comptage piscicole est mise en place en 2002 pour observer les remontées des poissons migrateurs.

Une passerelle métallique permet de franchir la Vire.

De nombreux panneaux racontent l'histoire du lieu.

Situation

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