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'''''L'Avranchin''''' est un ancien journal de la [[Manche]], publié du 6 janvier [[1856]] à [[1944]].
[[Fichier:Lavranchin-1856-01-06.jpg|thumb|right|280px|Premier numéro, 6 janvier 1856.]]
'''''L'Avranchin''''', plus tard ''Avranchin'', est un ancien journal de la [[Manche]] basé à [[Avranches]].


Hebdomadaire politique, commercial et agricole, il publie également des annonces judiciaires.
Il est publié de [[1856]] à [[1944]].


Il est décrit en ces termes en [[1862]] par Oscar Havard <ref>Oscar Havard, « Souvenir d’un ancien collaborateur de l’abbé Deschamps du Manoir », ''Le Pays de Granville'', 1907.</ref> : « ''L’Avranchin'', sous la férule de l’imprimeur Tribouillard, défendait non sans talent le programme de la démocratie césarienne ».
Il est d'abord sous-titré « Messager de Granville'', puis ''Messager d'Avranches et de Granville », et enfin « Journal d'Avranches. Politique, commercial, agricole, annonces judiciaires ».


Il absorbe en février [[1868]] le ''Journal d’Avranches'' (initialement le ''Messager de Granville'', devenu par la suite le ''Messager d'Avranches et de Granville'').
==Histoire==
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Il est créé par le libraire [[Henri Tribouillard]], qui tient boutique [[Rue des Fossés (Avranches)|rue des Fossés]] <ref name=Osmond>[[Alphonse Osmond]], ''En flânant dans les rues d'une petite ville'', impr. Oberthur, Rennes, 1948, p. 277. </ref>. Son premier numéro est publié le [[6 janvier]] [[1856]] <ref name=Poggioli>Françoise Poggioli, ''Bibliographie de la presse française - 50. Manche'', Bibliothèque nationale, 1970. </ref>.  


''L'Avranchin'' publie pour Granville une édition locale: ''L’Avranchin : Journal d’Avranches, édition de Granville''.
Il paraît chaque semaine selon des formats variables <ref name=Poggioli/>.


==Sources==
Il est décrit en ces termes en [[1862]] par [[Oscar Havard]] : « ''L’Avranchin'', sous la férule de l’imprimeur Tribouillard, défendait non sans talent le programme de la démocratie césarienne. » <ref>Oscar Havard, « Souvenir d’un ancien collaborateur de l’abbé Deschamps du Manoir », ''[[Le Pays de Granville]]'', 1907.</ref>.


* Article « Avranchin » sur [http://fr.geneawiki.com/index.php/L%27Avranchin GeneaWiki].
À la mort de son fondateur, en [[1866]], le journal est repris par sa veuve, Mariantine Tribouillard, née Bazire <ref name=Osmond/>, « avec, comme rédacteur, M.Doutelleaux, professeur au [[Collège d'Avranches|collège]] » <ref name=JA>« Henri Gibert », ''Journal d'Avranches'', 31 octobre 1925.</ref>.
* Françoise Poggioli, ''Bibliographie de la presse française politique et d'information générale'', 1865-1944, Paris, 1970.


==Notes et références==
En février [[1868]], elle fusionne son journal avec le ''[[Journal d'Avranches]]'' (initialement le ''Messager de Granville'', devenu par la suite le ''Messager d'Avranches et de Granville'') <ref name=Poggioli/>. En mars [[1874]], elle revend le journal à Henri et Paul Gibert <ref name=JA/> et se retire des affaires <ref name=Osmond/>.
<references/>


À partir de [[1882]], ''L'Avranchin'' publie pour [[Granville]] une édition locale: ''L’Avranchin : Journal d’Avranches, édition de Granville''. On ne connaît pas la date à laquelle cette édition s'arrête : le plus vieux numéro connu date du [[8 janvier]] [[1905]] <ref name=Poggioli/>.
Les frères Gibert revendent le journal à Alfred Perrin en [[1891]] <ref name=JA/>.
Le [[29 septembre]] [[1895]], le journal quitte ses locaux des 4 et 6 [[Rue des Fossés (Avranches)|rue des Fossés]], mis à disposition par son propriétaire Alfred Perrin, pour s'installer 18, [[Rue de la Constitution (Avranches)|rue de la Constitution]] <ref>''L'Avranchin'', 29 septembre 1895. </ref>.
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En [[1927]], il critique vivement le Comité national pour la réhabilitation des victimes des conseils de guerre qui milite pour que l'honneur soit rendu aux [[Fusillés de Souain (1915)|caporaux de Souain « fusillés pour l'exemple »]] pendant la [[Première Guerre mondiale]]  <ref>''Le Nouvelliste'', 12 février 1927. </ref>.
Il continue de paraître pendant l'[[Occupation allemande de la Manche (1940-1944)|occupation allemande]] de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il a son siège... 18, rue du Maréchal-Pétain.
Le [[21 septembre]] [[1940]], il se réjouit de la promulgation du statut des Juifs en ces termes : « La France avait besoin d'être purgée d'une bande qui la domine, l'exploite depuis longtemps » <ref>''Le Didac'doc'', n° 56, février 2015. </ref>.
==Consultation==
On trouve une collection à la bibliothèque d'Avranches ([[1856]]-[[1923]] et [[1927]]-[[1944]]), une autre fragmentaire à [[Saint-Lô]], aux [[Archives départementales de la Manche]], et divers exemplaires à Paris, à la Bibliothèque nationale.
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Premier numéro, 6 janvier 1856.

L'Avranchin, plus tard Avranchin, est un ancien journal de la Manche basé à Avranches.

Il est publié de 1856 à 1944.

Il est d'abord sous-titré « Messager de Granville, puis Messager d'Avranches et de Granville », et enfin « Journal d'Avranches. Politique, commercial, agricole, annonces judiciaires ».

Histoire

Déménagement en 1895.

Il est créé par le libraire Henri Tribouillard, qui tient boutique rue des Fossés [1]. Son premier numéro est publié le 6 janvier 1856 [2].

Il paraît chaque semaine selon des formats variables [2].

Il est décrit en ces termes en 1862 par Oscar Havard : « L’Avranchin, sous la férule de l’imprimeur Tribouillard, défendait non sans talent le programme de la démocratie césarienne. » [3].

À la mort de son fondateur, en 1866, le journal est repris par sa veuve, Mariantine Tribouillard, née Bazire [1], « avec, comme rédacteur, M.Doutelleaux, professeur au collège » [4].

En février 1868, elle fusionne son journal avec le Journal d'Avranches (initialement le Messager de Granville, devenu par la suite le Messager d'Avranches et de Granville) [2]. En mars 1874, elle revend le journal à Henri et Paul Gibert [4] et se retire des affaires [1].

À partir de 1882, L'Avranchin publie pour Granville une édition locale: L’Avranchin : Journal d’Avranches, édition de Granville. On ne connaît pas la date à laquelle cette édition s'arrête : le plus vieux numéro connu date du 8 janvier 1905 [2].

Les frères Gibert revendent le journal à Alfred Perrin en 1891 [4].

Le 29 septembre 1895, le journal quitte ses locaux des 4 et 6 rue des Fossés, mis à disposition par son propriétaire Alfred Perrin, pour s'installer 18, rue de la Constitution [5].

Dernier numéro, 2 juin 1944.

En 1927, il critique vivement le Comité national pour la réhabilitation des victimes des conseils de guerre qui milite pour que l'honneur soit rendu aux caporaux de Souain « fusillés pour l'exemple » pendant la Première Guerre mondiale [6].

Il continue de paraître pendant l'occupation allemande de la Seconde Guerre mondiale. Il a son siège... 18, rue du Maréchal-Pétain.

Le 21 septembre 1940, il se réjouit de la promulgation du statut des Juifs en ces termes : « La France avait besoin d'être purgée d'une bande qui la domine, l'exploite depuis longtemps » [7].

Consultation

On trouve une collection à la bibliothèque d'Avranches (1856-1923 et 1927-1944), une autre fragmentaire à Saint-Lô, aux Archives départementales de la Manche, et divers exemplaires à Paris, à la Bibliothèque nationale.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Alphonse Osmond, En flânant dans les rues d'une petite ville, impr. Oberthur, Rennes, 1948, p. 277.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Françoise Poggioli, Bibliographie de la presse française - 50. Manche, Bibliothèque nationale, 1970.
  3. Oscar Havard, « Souvenir d’un ancien collaborateur de l’abbé Deschamps du Manoir », Le Pays de Granville, 1907.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 « Henri Gibert », Journal d'Avranches, 31 octobre 1925.
  5. L'Avranchin, 29 septembre 1895.
  6. Le Nouvelliste, 12 février 1927.
  7. Le Didac'doc, n° 56, février 2015.

Lien interne