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'''Félix''' Alexis '''Samson-La Valesquerie''', {{date naissance|30|8|1770|Saint-Lô}}, mort {{date décès|14|10|1858|Saint-Ébremond-de-Bonfossé}}, est une personnalité politique de la [[Manche]].
'''Félix''' Alexis '''Samson-La Valesquerie''', (Samson uniquement à l'état civil)<ref name=EC1>[https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e5fb21e91fd3/5e5fb22239822.ef=2&s=14 – Acte de décès n° 49- Page 202/356].</ref>, {{date naissance|30|8|1770|Saint-Lô}} <ref name=EC1/> et {{date décès|14|10|1858|Saint-Ébremond-de-Bonfossé}} <ref name=EC1/>, est une personnalité politique de la [[Manche]].


== Biographie ==
== Biographie ==


Les Sanson sont une riche famille bourgeoise, qui a accolé le nom de son domaine, La Valesquerie, à son patronyme. Félix est le fils de Charles Michel Sanson, sieur de la Valasquerie, ancien conseiller du Roi et officier de la Chambre des comptes, receveur des gages, aides et finances de Normandie, et de dame Charlotte Guillet, mariés en l'[[église Saint-Pierre de Coutances]], le [[21 décembre]] [[1765]] <ref name=cgh>Marcel Gesbert, « [http://cgh.coutances.pagesperso-orange.fr/images_public/Valesquerie.pdf Sanson Lavalesquerie, volontaire de la Révolution…] », Cercle de généalogie et d’histoire locale de Coutances.</ref>.
Les Samson sont une riche famille bourgeoise qui a accolé le nom de son domaine, La Valesquerie, à son patronyme. Félix est le fils de Charles Michel Sanson, sieur de la Valasquerie, ancien conseiller du Roi et officier de la Chambre des comptes, receveur des gages, aides et finances de Normandie, et de dame Charlotte Guillet, mariés en l'[[église Saint-Pierre de Coutances]], le [[21 décembre]] [[1765]] <ref name=cgh> Marcel Gesbert, « [http://cgh.coutances.pagesperso-orange.fr/images_public/Valesquerie.pdf Sanson Lavalesquerie, volontaire de la Révolution…] », Cercle de généalogie et d’histoire locale de Coutances. </ref>.


Émancipé à 16 ans, il achète le 9 mars 1791 le domaine de la Motte l'Évêque, à Saint-Ébremond-de-Bonfossé, ancienne résidence des [[liste des évêques de Coutances|évêques de Coutances]], vendue comme bien national, et plus tard des terres à [[Saint-Ébremond-de-Bonfossé]], ainsi qu'à [[Saint-Romphaire]], [[Saint-Martin-de-Bonfossé]], [[Moyon]], [[Troisgots]], [[La Haye-Bellefond]] et [[Le Hommet-d'Arthenay]] <ref name=cgh/>.  
Émancipé à seize ans, il achète le [[9 mars]] [[1791]] le domaine de la Motte-l'Évêque, à Saint-Ébremond-de-Bonfossé, ancienne résidence des [[liste des évêques de Coutances|évêques de Coutances]], vendue comme bien national, et plus tard des terres à [[Saint-Ébremond-de-Bonfossé]], ainsi qu'à [[Saint-Romphaire]], [[Saint-Martin-de-Bonfossé]], [[Moyon]], [[Troisgots]], [[La Haye-Bellefond]] et [[Le Hommet-d'Arthenay]] <ref name=cgh/>.  


À la même époque, il s'engage dans l'armée qu'il quitte en [[1804]], non sans revenir entre temps, puisqu'il assure le transport des archives du Directoire départemental de Coutances au « Grand Couvent » de Saint-Lô en décembre 1795, et qu'en août 1798 (2 fructidor an VI), il participe au financement de l’achat de la propriété Lemonnier qui devient l'[[Hôtel de la préfecture de la Manche|hôtel de la Préfecture]] jusqu'à sa destruction en [[1944]] <ref name=cgh/>.
À la même époque, il s'engage dans l'armée, qu'il quitte en [[1804]], non sans revenir entre-temps, puisqu'il assure le transport des archives du Directoire départemental de Coutances au « Grand Couvent » de Saint-Lô en décembre 1795, et qu'en août 1798 (2 fructidor an VI), il participe au financement de l’achat de la propriété Lemonnier, qui devient l'[[Hôtel de la préfecture de la Manche|hôtel de la préfecture]] jusqu'à sa destruction en [[1944]] <ref name=cgh/>.


Avec un cens qui s'élève à {{formatnum:4431}},27 francs, il est le troisième plus gros propriétaire foncier de l'[[arrondissement de Saint-Lô]], derrière les comtes [[Alexandre Gigault de Bellefonds (1788)|Alexandre Gigault de Bellefonds]] et [[Hervé de Kergorlay]] <ref name=cgh />.  
Avec un cens qui s'élève à {{unité|4431,27|francs}}, il est le troisième plus gros propriétaire foncier de l'[[arrondissement de Saint-Lô]], derrière les comtes [[Alexandre Gigault de Bellefonds (1788)|Alexandre Gigault de Bellefonds]] et [[Hervé de Kergorlay]] <ref name=cgh />.  


Installé définitivement comme cultivateur à Saint-Ébremond-de-Bonfossé à partir de septembre 1804<ref name=cgh/>, Félix Alexis aura un fils adoptif, Daniel Sanson-La Valesquerie, dont la fille épouse [[Alfred Regnault]]. Il épouse en [[1824]] Mélite Courtin, fille du riche propriétaire [[Michel Courtin de la Gervaisière|Michel Courtin, sieur de la Gervaisière]], ancien magistrat et riche propriétaire à [[La Barre-de-Semilly]]<ref>« Félix Alexis Sanson La Valesquerie », ''Généanet''. [http://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=felix+alexis&n=sanson+la+valesquerie En ligne]</ref>. Celle-ci, quand elle meurt en [[1856]], est inhumée au cimetière de Saint-Ébremond, dans un tombeau en granit, en forme de sarcophage tectiforme, inscrit comme [[Monument historique]] au titre d'objet depuis le 4 mai 1988 <ref>[http://objet.art.manche.fr/xml/caoa.asp?xml=/temp/463002285&xsl=bottomrech&param=1 Tombeau], Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche.</ref>.  
Installé définitivement comme cultivateur à Saint-Ébremond-de-Bonfossé à partir de septembre 1804 <ref name=cgh/>, Félix Alexis aura un fils adoptif, Daniel Sanson-La Valesquerie, dont la fille épouse [[Alfred Regnault]]. Il épouse en [[1824]] Mélite Courtin, fille du riche propriétaire [[Michel Courtin de la Gervaisière|Michel Courtin, sieur de la Gervaisière]], ancien magistrat et riche propriétaire à [[La Barre-de-Semilly]] <ref> « Félix Alexis Sanson La Valesquerie », ''Généanet'' [http://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=felix+alexis&n=sanson+la+valesquerie ''(lire en ligne)'']. </ref>. Celle-ci, quand elle meurt en [[1856]], est inhumée au cimetière de Saint-Ébremond, dans un tombeau en granit en forme de sarcophage tectiforme, inscrit comme [[Monument historique]] au titre d'objet depuis le 4 mai 1988 <ref> [http://objet.art.manche.fr/xml/caoa.asp?xml=/temp/463002285&xsl=bottomrech&param=1 Tombeau], Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche. </ref>.  


Nommé par l'Empereur maire de Saint-Ébremond, il ne demeure en place qu'un mois. Il est nommé conseiller général de la Manche le [[27 avril]] [[1815]], pendant les Cent-Jours, mais il n'a pas le temps de siéger <ref name=RDM>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>. Il est de nouveau nommé le [[24 décembre]] [[1830]], par le roi Louis-Philippe <ref name=RDM/>. Il reste en poste jusqu'en [[1833]].
Nommé par l'Empereur maire de Saint-Ébremond, il ne demeure en place qu'un mois. Il est nommé conseiller général de la Manche le [[27 avril]] [[1815]], pendant les Cent-Jours, mais il n'a pas le temps de siéger <ref name=RDM> « Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>. Il est de nouveau nommé le [[24 décembre]] [[1830]], par le roi Louis-Philippe <ref name=RDM/>. Il reste en poste jusqu'en [[1833]].


Il est élu conseiller général du [[canton de Canisy]] et [[canton de Marigny|Marigny]] en 1833 <ref name=RDM/>.
Il est élu conseiller général du [[canton de Canisy]] et [[canton de Marigny|Marigny]] en 1833 <ref name=RDM/>.


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Libéral, il collabore au ''[[Journal de la Manche et de la Basse-Normandie|Journal de la Manche]]'' et au ''Pilote du Calvados'' <ref name=cgh/>.


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En [[1848]], il publie un projet de constitution dans la presse locale et dans un tiré à part, sous le titre ''Offrandes de quelques idées démocratiques du citoyen Félix-Alexis Sanson, membre du Conseil général de la Manche, à l'Assemblée nationale constituante'' <ref name=cgh/>.


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[[Protestantisme dans la Manche|Protestant]], il soutient la communauté réformée du [[Le Chefresne|Chefresne]], pour laquelle il finance la construction sur ses terres d'un presbytère en [[1845]] <ref>[http://www.lechefresne.fr/spip.php?article1 Site privé].</ref>. Il vient également en aide aux plus pauvres de sa commune <ref name=cgh/>.


Il est mécène pour [[Armand Le Véel]].
Il est mécène du sculpteur [[Armand Le Véel]].


== Notes et références ==
{{Notes et références}}
<references />
 
==Article connexe==
* [[Samson]]
 
{{CLEDETRI:Samson-La Valesquerie, Felix}}


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[[Catégorie:Biographie]]
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[[Catégorie:Conseiller général de la Manche]]
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[[Catégorie:Décès à 88 ans]]
[[Catégorie:Maire de Saint-Ébremond-de-Bonfossé]]
[[Catégorie:Maire de Saint-Ébremond-de-Bonfossé]]
[[Catégorie:Personnalité protestante de la Manche]]

Dernière version du 30 juillet 2023 à 01:55

Félix Alexis Samson-La Valesquerie, (Samson uniquement à l'état civil)[1], né à Saint-Lô le 30 août 1770 [1] et mort à Saint-Ébremond-de-Bonfossé le 14 octobre 1858 [1], est une personnalité politique de la Manche.

Biographie

Les Samson sont une riche famille bourgeoise qui a accolé le nom de son domaine, La Valesquerie, à son patronyme. Félix est le fils de Charles Michel Sanson, sieur de la Valasquerie, ancien conseiller du Roi et officier de la Chambre des comptes, receveur des gages, aides et finances de Normandie, et de dame Charlotte Guillet, mariés en l'église Saint-Pierre de Coutances, le 21 décembre 1765 [2].

Émancipé à seize ans, il achète le 9 mars 1791 le domaine de la Motte-l'Évêque, à Saint-Ébremond-de-Bonfossé, ancienne résidence des évêques de Coutances, vendue comme bien national, et plus tard des terres à Saint-Ébremond-de-Bonfossé, ainsi qu'à Saint-Romphaire, Saint-Martin-de-Bonfossé, Moyon, Troisgots, La Haye-Bellefond et Le Hommet-d'Arthenay [2].

À la même époque, il s'engage dans l'armée, qu'il quitte en 1804, non sans revenir entre-temps, puisqu'il assure le transport des archives du Directoire départemental de Coutances au « Grand Couvent » de Saint-Lô en décembre 1795, et qu'en août 1798 (2 fructidor an VI), il participe au financement de l’achat de la propriété Lemonnier, qui devient l'hôtel de la préfecture jusqu'à sa destruction en 1944 [2].

Avec un cens qui s'élève à 4 431,27 francs, il est le troisième plus gros propriétaire foncier de l'arrondissement de Saint-Lô, derrière les comtes Alexandre Gigault de Bellefonds et Hervé de Kergorlay [2].

Installé définitivement comme cultivateur à Saint-Ébremond-de-Bonfossé à partir de septembre 1804 [2], Félix Alexis aura un fils adoptif, Daniel Sanson-La Valesquerie, dont la fille épouse Alfred Regnault. Il épouse en 1824 Mélite Courtin, fille du riche propriétaire Michel Courtin, sieur de la Gervaisière, ancien magistrat et riche propriétaire à La Barre-de-Semilly [3]. Celle-ci, quand elle meurt en 1856, est inhumée au cimetière de Saint-Ébremond, dans un tombeau en granit en forme de sarcophage tectiforme, inscrit comme Monument historique au titre d'objet depuis le 4 mai 1988 [4].

Nommé par l'Empereur maire de Saint-Ébremond, il ne demeure en place qu'un mois. Il est nommé conseiller général de la Manche le 27 avril 1815, pendant les Cent-Jours, mais il n'a pas le temps de siéger [5]. Il est de nouveau nommé le 24 décembre 1830, par le roi Louis-Philippe [5]. Il reste en poste jusqu'en 1833.

Il est élu conseiller général du canton de Canisy et Marigny en 1833 [5].

Libéral, il collabore au Journal de la Manche et au Pilote du Calvados [2].

En 1848, il publie un projet de constitution dans la presse locale et dans un tiré à part, sous le titre Offrandes de quelques idées démocratiques du citoyen Félix-Alexis Sanson, membre du Conseil général de la Manche, à l'Assemblée nationale constituante [2].

Protestant, il soutient la communauté réformée du Chefresne, pour laquelle il finance la construction sur ses terres d'un presbytère en 1845 [6]. Il vient également en aide aux plus pauvres de sa commune [2].

Il est mécène du sculpteur Armand Le Véel.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 – Acte de décès n° 49- Page 202/356.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 et 2,7 Marcel Gesbert, « Sanson Lavalesquerie, volontaire de la Révolution… », Cercle de généalogie et d’histoire locale de Coutances.
  3. « Félix Alexis Sanson La Valesquerie », Généanet (lire en ligne).
  4. Tombeau, Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche.
  5. 5,0 5,1 et 5,2 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  6. Site privé.

Article connexe