« Prosper Môquet » : différence entre les versions
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'''Prosper Môquet''', {{date naissance|6|1|1897|Chanteloup}} et {{date décès|31|7|1986|Bréhal}}, est un homme politique de la [[Manche]], cheminot de profession. | '''Prosper''' François '''Môquet''', {{date naissance|6|1|1897|Chanteloup}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1986.</ref> et {{date décès|31|7|1986|Bréhal}} <ref>« Acte de décès n° 23 - État-civil de Bréhal - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1986.</ref>, est un homme politique de la [[Manche]], cheminot de profession. | ||
Fils de petits agriculteurs de la Manche, Prosper Môquet est garçon de ferme quand il est envoyé au [[Première Guerre mondiale|front]] à | == Biographie == | ||
Fils de petits agriculteurs de la Manche, Prosper Môquet est garçon de ferme quand il est envoyé au [[Première Guerre mondiale|front]] à dix-neuf ans, en [[1916]]. Blessé en juillet [[1918]] à Fère-en-Tardenois (Aisne), il est démobilisé en septembre 1919, et s'installe à Paris. | |||
Devenu cheminot, il milite au syndicat communiste CGT Unifié (CGTU), et devient délégué du personnel, délégué de la sécurité, membre de la commission administrative, puis secrétaire adjoint de la fédération unitaire des cheminots lors de la fusion entre CGT et CGTU. Il adhère au Parti communiste français (PCF) en [[1926]]. | Devenu cheminot, il milite au syndicat communiste CGT Unifié (CGTU), et devient délégué du personnel, délégué de la sécurité, membre de la commission administrative, puis secrétaire adjoint de la fédération unitaire des cheminots lors de la fusion entre CGT et CGTU. Il adhère au Parti communiste français (PCF) en [[1926]]. | ||
Il est élu député de la Seine (17{{e}} arrondissement de Paris) en [[1936]] et le restera officiellement jusqu'au [[21 janvier]] [[1940]]. Refusant de dénoncer le Pacte germano-soviétique, après la dissolution du Parti communiste français par Édouard Daladier, il participe à la constitution du Groupe ouvrier et paysan français. Il est arrêté en octobre | Il est élu député de la Seine (17{{e}} arrondissement de Paris) en [[1936]] et le restera officiellement jusqu'au [[21 janvier]] [[1940]]. Refusant de dénoncer le Pacte germano-soviétique, après la dissolution du Parti communiste français par Édouard Daladier, il participe à la constitution du Groupe ouvrier et paysan français, déclaré au ''Journal officiel'' le [[29 septembre]] [[1939]]. Il est arrêté en octobre de la même année avec 43 autres députés et condamné en avril 1940 par un tribunal militaire à cinq ans de prison : il est déporté en mars [[1941]] au bagne de Maison-Carrée en Algérie. Il est libéré en février [[1943]]. | ||
Après la Libération, Prosper Môquet est élu membre de l'Assemblée nationale constituante en octobre [[1945]] <ref>« Nécrologie : Prosper Moquet », ''Ouest-France'', août 1986. </ref>, puis député de l'Yonne en [[1946]] et le restera jusqu'en avril [[1951]]. | Après la Libération, Prosper Môquet est élu membre de l'Assemblée nationale constituante en octobre [[1945]] <ref> « Nécrologie : Prosper Moquet », ''Ouest-France'', août 1986. </ref>, puis député de l'Yonne en [[1946]] et le restera jusqu'en avril [[1951]]. | ||
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Il est le père de Guy Môquet, militant communiste arrêté par les Allemands en 1940 et fusillé à | Il est le père de Guy Môquet, militant communiste arrêté par les Allemands en 1940 et fusillé à dix-sept ans le [[22 octobre]] [[1941]]. | ||
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Prosper François Môquet, né à Chanteloup le 6 janvier 1897 [1] et mort à Bréhal le 31 juillet 1986 [2], est un homme politique de la Manche, cheminot de profession.
Biographie
Fils de petits agriculteurs de la Manche, Prosper Môquet est garçon de ferme quand il est envoyé au front à dix-neuf ans, en 1916. Blessé en juillet 1918 à Fère-en-Tardenois (Aisne), il est démobilisé en septembre 1919, et s'installe à Paris.
Devenu cheminot, il milite au syndicat communiste CGT Unifié (CGTU), et devient délégué du personnel, délégué de la sécurité, membre de la commission administrative, puis secrétaire adjoint de la fédération unitaire des cheminots lors de la fusion entre CGT et CGTU. Il adhère au Parti communiste français (PCF) en 1926.
Il est élu député de la Seine (17e arrondissement de Paris) en 1936 et le restera officiellement jusqu'au 21 janvier 1940. Refusant de dénoncer le Pacte germano-soviétique, après la dissolution du Parti communiste français par Édouard Daladier, il participe à la constitution du Groupe ouvrier et paysan français, déclaré au Journal officiel le 29 septembre 1939. Il est arrêté en octobre de la même année avec 43 autres députés et condamné en avril 1940 par un tribunal militaire à cinq ans de prison : il est déporté en mars 1941 au bagne de Maison-Carrée en Algérie. Il est libéré en février 1943.
Après la Libération, Prosper Môquet est élu membre de l'Assemblée nationale constituante en octobre 1945 [3], puis député de l'Yonne en 1946 et le restera jusqu'en avril 1951.
Ses obsèques sont célébrées le 4 août 1986 à Bréhal, où il est enterré [4].
Il est le père de Guy Môquet, militant communiste arrêté par les Allemands en 1940 et fusillé à dix-sept ans le 22 octobre 1941.
Il est le frère de Rosalie Godard, morte en déportation.
Il existe une rue Guy-Môquet à Donville-les-Bains et une également à Saint-Lô, en hommage à son fils.
Notes et références
- ↑ « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1986.
- ↑ « Acte de décès n° 23 - État-civil de Bréhal - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1986.
- ↑ « Nécrologie : Prosper Moquet », Ouest-France, août 1986.
- ↑ Yves Lecouturier, Tombes célèbres de Normandie, OREP, Cully, 2009.