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'''Albany''' et '''Boston''' sont les noms de code de deux opérations militaires américaines lancées pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] au-dessus du [[Cotentin]] conjointement avec le débarquement allié du [[6 juin]] [[1944]].
'''Albany''' et '''Boston''' sont les noms de code de deux opérations militaires américaines lancées pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] au-dessus du [[Cotentin]] conjointement avec le débarquement allié du [[6 juin]] [[1944]].


Elles sont menées par les parachutistes des 82{{e}} et 101{{e}} divisions aéroportées américaines, commandées respectivement par le [[Matthew B. Ridgway|général Ridgway]] et le [[Maxwell D. Taylor|général Taylor]].
Elles sont menées par les parachutistes des [[82e Airborne|82{{e}}]] et [[101e Airborne|101{{e}}]] divisions aéroportées américaines, commandées respectivement par le [[Matthew B. Ridgway|général Ridgway]] et le [[Maxwell D. Taylor|général Taylor]].


==Objectif==
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- de protéger la tête de pont face au sud et à l'ouest
- de protéger la tête de pont face au sud et à l'ouest


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- de saisir et tenir le nœud routier de [[Sainte-Mère-Église]] <br/>
- de saisir et tenir le nœud routier de [[Sainte-Mère-Église]] <br/>
- de s'emparer des passages sur le [[Merderet]] ([[La Fière]] et [[Chef-du-Pont]]) <br/>
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==Les parachutages==
==Les parachutages==
La préparation de l'opération est assurée par des éclaireurs ''(pathfinders)''. Ils sont chargés de baliser les terrains de parachutage. Une vingtaine d'avions Douglas C-47 américains (appelés Dakotas par les Britanniques) sont mobilisés par cette opération délicate. Les éclaireurs de la 101{{e}} Airborne sautent le [[5 juin]] un peu avant minuit, ceux de la 82{{e}} Airborne le 6 juin un peu avant 1 h du matin. Près de 300 hommes se retrouvent au sol. Confrontés à des difficultés imprévues, ils ont du mal à réaliser correctement leur mission, ce qui compliquent la précision du largage des combattants à suivre.
La préparation de l'opération est assurée par des éclaireurs ''(pathfinders)''. Ils sont chargés de baliser les terrains de parachutage. Une vingtaine d'avions Douglas C-47 américains (appelés Dakotas par les Britanniques) sont mobilisés par cette opération délicate. Les éclaireurs de la [[101e Airborne]] sautent le [[5 juin]] un peu avant minuit, ceux de la [[82e Airborne]] le [[6 juin]] un peu avant {{heure|01}} du matin. Près de 300 hommes se retrouvent au sol. Confrontés à des difficultés imprévues, ils ont du mal à réaliser correctement leur mission, ce qui compliquent la précision du largage des combattants à suivre.


Partis de divers aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, quelque 800 C-47, escortés de Mosquitos, larguent {{formatnum:13200}} hommes et leur matériel au-dessus du Cotentin entre 1 h et 3 h du matin.
Partis de divers aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, quelque 800 C-47, escortés de Mosquitos, larguent {{formatnum:13200}} hommes et leur matériel au-dessus du Cotentin entre {{heure|01}} et {{heure|03}} du matin.


Les 6 800 parachutistes de la 101{{e}} Airborne arrivent en premier. Mais les largages sont imprécis et beaucoup d'équipes sont dispersées et souvent livrées à elles-mêmes. La 82{{e}} arrive vers 1 h 50 et connaît les mêmes problèmes de dispersion. Quelques-uns de ses parachutistes se noient dans les marais.
Les {{nombre|6800}} parachutistes de la 101{{e}} Airborne arrivent en premier. Mais les largages sont imprécis et beaucoup d'équipes sont dispersées et souvent livrées à elles-mêmes. La 82{{e}} arrive vers {{heure|01|50}} et connaît les mêmes problèmes de dispersion. Quelques-uns de ses parachutistes se noient dans les marais.


Les premiers renforts et ravitaillement par planeurs Waco arrivent vers 4 h du matin. Ce sont les opérations Chicago pour la 101{{e}} et Détroit pour la 82{{e}}. D'autres opérations suivent un peu plus tard.
Les premiers renforts et ravitaillement par planeurs Waco arrivent vers {{unité|4|h}} du matin. Ce sont les opérations Chicago pour la 101{{e}} et Détroit pour la 82{{e}}. D'autres opérations suivent un peu plus tard.


==Bilan==
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Cependant, en fin de journée du 6 juin, la 101{{e}} division a accompli la plupart de ses missions. La 82{{e}}, elle, est en difficulté.
Cependant, en fin de journée du 6 juin, la 101{{e}} division a accompli la plupart de ses missions. La 82{{e}}, elle, est en difficulté.


Malgré les pertes, 2 500 morts et blessés, les opérations Albany et Boston sont un succès.
Malgré les pertes, {{nombre|2500}} morts et blessés, les opérations Albany et Boston sont un succès.


[[Catégorie:Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:1944|1944-06-06]]
[[Catégorie:1944|1944-06-06]]

Dernière version du 2 mars 2021 à 11:52

Albany et Boston sont les noms de code de deux opérations militaires américaines lancées pendant la Seconde Guerre mondiale au-dessus du Cotentin conjointement avec le débarquement allié du 6 juin 1944.

Elles sont menées par les parachutistes des 82e et 101e divisions aéroportées américaines, commandées respectivement par le général Ridgway et le général Taylor.

Objectif

Les lettres correspondent à l'emplacement des zones de largage (dropping zones (DZ) : N, T et 0 pour la 82e division et A, C et D pour la 101e division.

L'objectif est d'établir une tête de pont aéroportée à l'arrière de la côte est du Cotentin, pour faciliter la progression des troupes débarquées, notamment à Utah Beach et d'isoler le nord de la presqu'île, puis d'en assurer la conquête et de pouvoir bénéficier ainsi du port de Cherbourg.

La 101e Airborne a pour mission :
- de s'emparer des débouchés des quatre routes venant de la plage à travers la zone inondée et numérotées, du sud au nord, sorties 1 à 4
- de détruire la batterie d'artillerie allemande déployée à Saint-Martin-de-Varreville
- de s'emparer des ponts sur le canal de Carentan et du pont de la Barquette (qui permettrait, dit-on, l'inondation)
- de détruire deux ponts sur la Douve
- de protéger la tête de pont face au sud et à l'ouest

La 82e a pour mission :
- de saisir et tenir le nœud routier de Sainte-Mère-Église
- de s'emparer des passages sur le Merderet (La Fière et Chef-du-Pont)
- de détruire des ponts sur la Douve
- de protéger la tête de pont face au nord et à l'ouest

Les parachutages

La préparation de l'opération est assurée par des éclaireurs (pathfinders). Ils sont chargés de baliser les terrains de parachutage. Une vingtaine d'avions Douglas C-47 américains (appelés Dakotas par les Britanniques) sont mobilisés par cette opération délicate. Les éclaireurs de la 101e Airborne sautent le 5 juin un peu avant minuit, ceux de la 82e Airborne le 6 juin un peu avant h du matin. Près de 300 hommes se retrouvent au sol. Confrontés à des difficultés imprévues, ils ont du mal à réaliser correctement leur mission, ce qui compliquent la précision du largage des combattants à suivre.

Partis de divers aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, quelque 800 C-47, escortés de Mosquitos, larguent 13 200 hommes et leur matériel au-dessus du Cotentin entre h et h du matin.

Les 6 800 parachutistes de la 101e Airborne arrivent en premier. Mais les largages sont imprécis et beaucoup d'équipes sont dispersées et souvent livrées à elles-mêmes. La 82e arrive vers h 50 et connaît les mêmes problèmes de dispersion. Quelques-uns de ses parachutistes se noient dans les marais.

Les premiers renforts et ravitaillement par planeurs Waco arrivent vers 4 h du matin. Ce sont les opérations Chicago pour la 101e et Détroit pour la 82e. D'autres opérations suivent un peu plus tard.

Bilan

La dispersion des équipes parachutées compromet l'opération.

Cependant, en fin de journée du 6 juin, la 101e division a accompli la plupart de ses missions. La 82e, elle, est en difficulté.

Malgré les pertes, 2 500 morts et blessés, les opérations Albany et Boston sont un succès.