Actions

« Maxime Leluan » : différence entre les versions

De Wikimanche

(Liens date)
Ligne 6 : Ligne 6 :
À l’arrivée des Allemands en [[1940]], il quitte l’arsenal pour entrer dans la police et… dans la [[Résistance dans la Manche|résistance]] en août [[1942]] au réseau « Libé-Nord » avec [[Raymond Le Corre]] et André Le Bellec <ref name=Dico/>. Sa fonction d’officier de police lui permet de fournir, notamment, de précieux renseignements sur les agissements de la police allemande (Gestapo) et les collaborateurs <ref name=Dico/>.
À l’arrivée des Allemands en [[1940]], il quitte l’arsenal pour entrer dans la police et… dans la [[Résistance dans la Manche|résistance]] en août [[1942]] au réseau « Libé-Nord » avec [[Raymond Le Corre]] et André Le Bellec <ref name=Dico/>. Sa fonction d’officier de police lui permet de fournir, notamment, de précieux renseignements sur les agissements de la police allemande (Gestapo) et les collaborateurs <ref name=Dico/>.


Il utilise également sa qualité de policier pour permettre à un dentiste juif, Raymond Calmaro, de continuer à exercer sa profession avec une carte d’identité sans la mention « juif » et de s’enfuir, en mai 1942, alors que la Gestapo doit l’arrêter le lendemain. Il fournit également une fausse carte d’identité à un autre juif de Cherbourg, Léon Blumzak, qui échappe à la fin [[1943]] à la déportation. Ces deux dernières actions lui valent le [[25 juillet]] [[1993]], année de son décès, le titre de « Juste des Nations » <ref name=Dico/>. Il interroge également à la libération la collaboratrice [[Élisa de Plinval]] avant son procès<ref>« La Dénonciatrice de Briquebec », ''La Presse de la Manche'', 1{{er}} février 2013.</ref>.
Il utilise également sa qualité de policier pour permettre à un dentiste juif, Raymond Calmaro, de continuer à exercer sa profession avec une carte d’identité sans la mention « juif » et de s’enfuir, en mai 1942, alors que la Gestapo doit l’arrêter le lendemain. Il fournit également une fausse carte d’identité à un autre juif de Cherbourg, Léon Blumzak, qui échappe à la fin [[1943]] à la déportation. Ces deux dernières actions lui valent le [[25 juillet]] [[1993]], année de son décès, le titre de « [[Liste des Justes parmi les nations|Juste parmi les nations]] » <ref name=Dico/>. Il interroge également à la libération la collaboratrice [[Élisa de Plinval]] avant son procès<ref>« La Dénonciatrice de Briquebec », ''La Presse de la Manche'', 1{{er}} février 2013.</ref>.


Après la guerre, en dehors de ses activités professionnelles, il est l’un des animateurs de la vie sportive cherbourgeoise et plus particulièrement de l’athlétisme : « Il avait ses méthodes, ses principes, ses coups de gueule qui n’étaient pas forcément appréciés par tous. Le sport local lui doit indubitablement beaucoup » <ref>« Spécial 60 ans de sport », ''La Presse de la Manche''. </ref>.  
Après la guerre, en dehors de ses activités professionnelles, il est l’un des animateurs de la vie sportive cherbourgeoise et plus particulièrement de l’athlétisme : « Il avait ses méthodes, ses principes, ses coups de gueule qui n’étaient pas forcément appréciés par tous. Le sport local lui doit indubitablement beaucoup » <ref>« Spécial 60 ans de sport », ''La Presse de la Manche''. </ref>.  

Version du 22 novembre 2013 à 20:01

Maxime Leluan, né à Valognes le 10 mars 1906, décédé en 1993, est une personnalité de la Manche.

Travail, résistance et… sport

Ouvrier (plus que qualifié !) à l’arsenal de Cherbourg, il reçoit en 1937 la médaille d’or du « Meilleur ouvrier de France », et, en parallèle, pratique l’athlétisme à un bon niveau national [1]. Pour les connaisseurs : 11 secondes au 100 mètres et 6,86 m à la longueur, ce qui représentait à l’époque de très bonnes performances.

À l’arrivée des Allemands en 1940, il quitte l’arsenal pour entrer dans la police et… dans la résistance en août 1942 au réseau « Libé-Nord » avec Raymond Le Corre et André Le Bellec [1]. Sa fonction d’officier de police lui permet de fournir, notamment, de précieux renseignements sur les agissements de la police allemande (Gestapo) et les collaborateurs [1].

Il utilise également sa qualité de policier pour permettre à un dentiste juif, Raymond Calmaro, de continuer à exercer sa profession avec une carte d’identité sans la mention « juif » et de s’enfuir, en mai 1942, alors que la Gestapo doit l’arrêter le lendemain. Il fournit également une fausse carte d’identité à un autre juif de Cherbourg, Léon Blumzak, qui échappe à la fin 1943 à la déportation. Ces deux dernières actions lui valent le 25 juillet 1993, année de son décès, le titre de « Juste parmi les nations » [1]. Il interroge également à la libération la collaboratrice Élisa de Plinval avant son procès[2].

Après la guerre, en dehors de ses activités professionnelles, il est l’un des animateurs de la vie sportive cherbourgeoise et plus particulièrement de l’athlétisme : « Il avait ses méthodes, ses principes, ses coups de gueule qui n’étaient pas forcément appréciés par tous. Le sport local lui doit indubitablement beaucoup » [3].

Il contribue à la fondation de l’AS Cherbourg en 1945 et il est pendant près de quarante ans la pierre angulaire de l’athlétisme cherbourgeois, formant de très nombreux athlètes, hommes et femmes [1]. Sa vie n’a été remplie que de services… au sens noble du terme.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562.
  2. « La Dénonciatrice de Briquebec », La Presse de la Manche, 1er février 2013.
  3. « Spécial 60 ans de sport », La Presse de la Manche.