« Maxime Leluan » : différence entre les versions
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Version du 31 juillet 2011 à 19:51
Maxime Leluan, né à Valognes le 10 mars 1906, décédé en 1993, est une personnalité de la Manche.
Travail, résistance et… sport
Ouvrier (plus que qualifié !) à l’arsenal de Cherbourg, il reçoit en 1937 la médaille d’or du « Meilleur ouvrier de France », et, en parallèle, pratique l’athlétisme à un bon niveau national [1]. Pour les connaisseurs : 11 secondes au 100 mètres et 6,86 m à la longueur, ce qui représentait à l’époque de très bonnes performances.
À l’arrivée des Allemands en 1940, il quitte l’arsenal pour entrer dans la police et… dans la résistance en août 1942 au réseau « Libé-Nord » avec Raymond Le Corre et André Le Bellec [1].
Sa fonction d’officier de police lui permet de fournir, notamment, de précieux renseignements sur les agissements de la police allemande (Gestapo) et les collaborateurs [1]. Il utilise également sa qualité de policier pour permettre à un dentiste juif, Raymond Calmaro, de continuer à exercer sa profession avec une carte d’identité sans la mention « juif » et de s’enfuir, en mai 1942, alors que la Gestapo doit l’arrêter le lendemain. Il fournit également une fausse carte d’identité à un autre juif de Cherbourg, Léon Blumzak, qui échappe à la fin 1943 à la déportation. Ces deux dernières actions lui valent le 25 juillet 1993, année de son décès, le titre de « Juste des Nations » [1].
Après la guerre, en dehors de ses activités professionnelles, il est l’un des animateurs de la vie sportive cherbourgeoise et plus particulièrement de l’athlétisme : « Il avait ses méthodes, ses principes, ses coups de gueule qui n’étaient pas forcément appréciés par tous. Le sport local lui doit indubitablement beaucoup » [2].
Il fonde l’AS Cherbourg en 1945 et est la pierre angulaire de l’athlétisme cherbourgeois pendant près de 40 ans [1]. Sa vie n’a été remplie que de services… au sens noble du terme.