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'''Marcel''' Maurice Alfred '''Ledanois''', {{date naissance|15|12|1898|Audouville-la-Hubert}} et {{date décès|16|3|1942|Saint-Lô}}, est un résistant de la [[Manche]].
'''Marcel''' Maurice Alfred '''Ledanois''', {{date naissance|15|12|1898|Audouville-la-Hubert}} et {{date décès|16|3|1942|Saint-Lô}}, est un résistant de la [[Manche]], « Mort pour la France » <ref>Mention décernée par décision n° 9808697684 le [[20 septembre]] [[1972]] - « Acte de décès, n°288/1942 », Saint-Lô.</ref>.


Il est le fils de Hubert Ledanois et de Gabrielle Brohier <ref name=Maitron1>Daniel Grason, « Ledanois, Marcel », ''Le Maitron'', site internet [https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article152666 ''(lire en ligne)'']. </ref>.  
==Biographie==
Marcel Ledanois est le fils d'Hubert Ledanois et de Gabrielle Brohier <ref name=Maitron1>Daniel Grason, « Ledanois, Marcel », ''Le Maitron'', site internet [https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article152666 ''(lire en ligne)'']. </ref>.


Il est employé municipal à [[Valognes]], sous le mandat d'[[Henri Cornat]].
Le [[30 juin]] [[1923]] à [[Saint-Germain-de-Varreville]], il épouse Marie Berthe Eulalie Folliot ([[1899]]-[[1985]]), dont il divorce le 30 juin [[1925]]. Ils ont un fils, Michel Ledanois, né le [[19 août]] [[1924]] à Saint-Germain-de-Varreville et mort le [[11 février]] [[1981]] à Valognes <ref>Laissant une veuve.</ref>. Marie Folliot se remarie en [[1932]] avec Jules Alexandre Blestel ([[1900]]-[[1978]]), né à [[Tamerville]] <ref> « Acte de mariage n°1 », Saint-Germain-de-Varreville, 1932.</ref>.


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Il est employé municipal à la voirie, à [[Valognes]], sous le mandat d'[[Henri Cornat]].


Le [[14 mars]] 1942, il comparaît devant le tribunal de la Feldkommandantur 722 à Saint-Lô, qui le condamne à mort pour « détention d'armes » <ref name=Maitron1/>. Il est fusillé le 16 mars 1942 à [[Saint-Lô]] <ref>''Cherbourg-Éclair'', 25 mars 1941. </ref>. Il a 33 ans.
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Il est un des premiers fusillés de la Manche, le tout premier civil fusillé.


Son acte de décès, reconstitué à cause du bombardement de Saint-Lô en [[1944]], indique qu'il est inhumé le jour de son exécution à [[La Mancellière-sur-Vire]] par les autorités d'occupation et que son identité et son décès ont été affirmés par monsieur [[Henri Laniez]], Commissaire Principal chargé du Service des renseignements généraux à Saint-Lô.
Son acte de décès, reconstitué à cause du bombardement de Saint-Lô en [[1944]], indique qu'il est inhumé le jour de son exécution à [[La Mancellière-sur-Vire]] par les autorités d'occupation et que son identité et son décès ont été affirmés par [[Henri Laniez]], commissaire principal chargé du Service des renseignements généraux à Saint-Lô <ref>Acte établi en exécution d'une décision rendue le 22 novembre 1949 par la commission de reconstitution des actes de l'état civile de l'arrondissement de Saint-Lô, sur le vu d'un extrait de l'acte d'inhumation dressé à la mairie de la Mancellière-sur-Vire le dit jour et transcrit à la mairie de la ville de Vlognes le 24 mai 1943.</ref>. Au fil du temps, l'emplacement de sa tombe à La Mancellière-sur-Vire a disparu.


La mention "Mort pour la France", décision n°9808697684, date du [[20 septembre]] [[1972]].
La transcription de la date de son décès sur son acte de naissance est effectuée le [[21 janvier]] [[2021]] <ref>Acte de naissance, numéro 7, Audouville-la-Hubert, 1898.</ref>.
 
== Hommages ==
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Son nom est mentionné sur le [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à Saint-Lô.
 
En [[2022]], son nom est ajouté <ref>Cette inscription sur la plaque des « Victimes civiles des bombardements de 1944 » fait polémique car Marcel Ledanois n'est pas mort sous les bombardements du 7 juin 1944 mais en 1942, passé par les armes à Saint-Lô.</ref> sur la plaque des « Victimes civiles des bombardements de 1944 » apposée au dessus de la porte du transept nord de l'[[Église Notre-Dame d'Alleaume (Valognes)|église d'Alleaume]] à Valognes.  


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==Article connexe==
* [[Ledanois]]
 
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[[Catégorie:Décès à 33 ans]]

Dernière version du 10 juillet 2023 à 08:30

Marcel Maurice Alfred Ledanois, né à Audouville-la-Hubert le 15 décembre 1898 et mort à Saint-Lô le 16 mars 1942, est un résistant de la Manche, « Mort pour la France » [1].

Biographie

Marcel Ledanois est le fils d'Hubert Ledanois et de Gabrielle Brohier [2].

Le 30 juin 1923 à Saint-Germain-de-Varreville, il épouse Marie Berthe Eulalie Folliot (1899-1985), dont il divorce le 30 juin 1925. Ils ont un fils, Michel Ledanois, né le 19 août 1924 à Saint-Germain-de-Varreville et mort le 11 février 1981 à Valognes [3]. Marie Folliot se remarie en 1932 avec Jules Alexandre Blestel (1900-1978), né à Tamerville [4].

Il est employé municipal à la voirie, à Valognes, sous le mandat d'Henri Cornat.

Le 1er octobre 1941, il est arrêté sur dénonciation anonyme [2]. On trouve chez lui un revolver et des munitions [2]. Ledanois explique qu'il s'agit de souvenirs de son frère militaire, tué pendant la Première Guerre mondiale, mais il n'est pas cru [2].

Incarcéré d'abord à Cherbourg puis transféré à Saint-Lô, il comparaît le 14 mars 1942, devant le tribunal de la Feldkommandantur 722, à Saint-Lô, qui le condamne à mort pour « détention d'armes » [2]. Il est fusillé le lundi 16 mars 1942 à Saint-Lô [5]. Il a 43 ans.

Il est un des premiers fusillés de la Manche, le tout premier civil fusillé.

Son acte de décès, reconstitué à cause du bombardement de Saint-Lô en 1944, indique qu'il est inhumé le jour de son exécution à La Mancellière-sur-Vire par les autorités d'occupation et que son identité et son décès ont été affirmés par Henri Laniez, commissaire principal chargé du Service des renseignements généraux à Saint-Lô [6]. Au fil du temps, l'emplacement de sa tombe à La Mancellière-sur-Vire a disparu.

La transcription de la date de son décès sur son acte de naissance est effectuée le 21 janvier 2021 [7].

Hommages

"Aux victimes civiles des bombardements de 1944" à Valognes

Son nom est mentionné sur le Monument commémoratif 1939-1945 à Saint-Lô.

En 2022, son nom est ajouté [8] sur la plaque des « Victimes civiles des bombardements de 1944 » apposée au dessus de la porte du transept nord de l'église d'Alleaume à Valognes.

Notes et références

  1. Mention décernée par décision n° 9808697684 le 20 septembre 1972 - « Acte de décès, n°288/1942 », Saint-Lô.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Daniel Grason, « Ledanois, Marcel », Le Maitron, site internet (lire en ligne).
  3. Laissant une veuve.
  4. « Acte de mariage n°1 », Saint-Germain-de-Varreville, 1932.
  5. Cherbourg-Éclair, 25 mars 1941.
  6. Acte établi en exécution d'une décision rendue le 22 novembre 1949 par la commission de reconstitution des actes de l'état civile de l'arrondissement de Saint-Lô, sur le vu d'un extrait de l'acte d'inhumation dressé à la mairie de la Mancellière-sur-Vire le dit jour et transcrit à la mairie de la ville de Vlognes le 24 mai 1943.
  7. Acte de naissance, numéro 7, Audouville-la-Hubert, 1898.
  8. Cette inscription sur la plaque des « Victimes civiles des bombardements de 1944 » fait polémique car Marcel Ledanois n'est pas mort sous les bombardements du 7 juin 1944 mais en 1942, passé par les armes à Saint-Lô.

Article connexe