Actions

Marcel Ledanois

De Wikimanche

Marcel Maurice Alfred Ledanois, né à Audouville-la-Hubert le 15 décembre 1898 et mort à Saint-Lô le 16 mars 1942, est un résistant de la Manche, « Mort pour la France » [1].

Biographie

Marcel Ledanois est le fils d'Hubert Ledanois et de Gabrielle Brohier [2].

Le 30 juin 1923 à Saint-Germain-de-Varreville, il épouse Marie Berthe Eulalie Folliot (1899-1985), dont il divorce le 30 juin 1925. Ils ont un fils, Michel Ledanois, né le 19 août 1924 à Saint-Germain-de-Varreville et mort le 11 février 1981 à Valognes [3]. Marie Folliot se remarie en 1932 avec Jules Alexandre Blestel (1900-1978), né à Tamerville [4].

Il est employé municipal à la voirie, à Valognes, sous le mandat d'Henri Cornat.

Le 1er octobre 1941, il est arrêté sur dénonciation anonyme [2]. On trouve chez lui un revolver et des munitions [2]. Ledanois explique qu'il s'agit de souvenirs de son frère militaire, tué pendant la Première Guerre mondiale, mais il n'est pas cru [2].

Incarcéré d'abord à Cherbourg puis transféré à Saint-Lô, il comparaît le 14 mars 1942, devant le tribunal de la Feldkommandantur 722, à Saint-Lô, qui le condamne à mort pour « détention d'armes » [2]. Il est fusillé le lundi 16 mars 1942 à Saint-Lô [5]. Il a 43 ans.

Il est un des premiers fusillés de la Manche, le tout premier civil fusillé.

Son acte de décès, reconstitué à cause du bombardement de Saint-Lô en 1944, indique qu'il est inhumé le jour de son exécution à La Mancellière-sur-Vire par les autorités d'occupation et que son identité et son décès ont été affirmés par Henri Laniez, commissaire principal chargé du Service des renseignements généraux à Saint-Lô [6]. Au fil du temps, l'emplacement de sa tombe à La Mancellière-sur-Vire a disparu.

La transcription de la date de son décès sur son acte de naissance est effectuée le 21 janvier 2021 [7].

Hommages

"Aux victimes civiles des bombardements de 1944" à Valognes

Son nom est mentionné sur le Monument commémoratif 1939-1945 à Saint-Lô.

En 2022, son nom est ajouté [8] sur la plaque des « Victimes civiles des bombardements de 1944 » apposée au dessus de la porte du transept nord de l'église d'Alleaume à Valognes.

Notes et références

  1. Mention décernée par décision n° 9808697684 le 20 septembre 1972 - « Acte de décès, n°288/1942 », Saint-Lô.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Daniel Grason, « Ledanois, Marcel », Le Maitron, site internet (lire en ligne).
  3. Laissant une veuve.
  4. « Acte de mariage n°1 », Saint-Germain-de-Varreville, 1932.
  5. Cherbourg-Éclair, 25 mars 1941.
  6. Acte établi en exécution d'une décision rendue le 22 novembre 1949 par la commission de reconstitution des actes de l'état civile de l'arrondissement de Saint-Lô, sur le vu d'un extrait de l'acte d'inhumation dressé à la mairie de la Mancellière-sur-Vire le dit jour et transcrit à la mairie de la ville de Vlognes le 24 mai 1943.
  7. Acte de naissance, numéro 7, Audouville-la-Hubert, 1898.
  8. Cette inscription sur la plaque des « Victimes civiles des bombardements de 1944 » fait polémique car Marcel Ledanois n'est pas mort sous les bombardements du 7 juin 1944 mais en 1942, passé par les armes à Saint-Lô.

Article connexe