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'''Henri Liébard''', né à [[Saint-Pair-sur-Mer]] en [[1909]], mort en [[1986]], est un résistant et homme politique de la [[Manche]], ingénieur des Ponts-et-chaussées de profession.
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'''Henri''' Marie Félix '''Liébard''', {{date naissance|28|7|1909|Saint-Pair-sur-Mer}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1986.</ref> et {{date décès|13|11|1986|Saint-Lô}} <ref> « Acte de décès n° 453 - État-civil de Saint-Lô - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1986.</ref>, est un résistant et homme politique de la [[Manche]], ingénieur des Ponts-et-chaussées de profession.


== Biographie ==
== Biographie ==
Henri Liébard est une des hautes figures de la vie publique saint-loise à laquelle il imprime sa marque durant une trentaine d’années <ref name=Hamel>Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 3, éd. Eurocibles.</ref>.


Henri Liébard est une des hautes figures de la vie publique saint-loise à laquelle il imprime sa marque durant une trentaine d’années<ref name=Hamel>Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 3,  Éditions Eurocibles.</ref>.
Ingénieur des Ponts-et-Chaussées à [[Saint-Lô]], où il est arrivé en [[1930]] <ref name=Hamel/>, il participe au mouvement de [[Résistance dans la Manche|résistance]] <ref>« Noyautage des administrations publiques », ''beaucoudray.free.fr'' [http://beaucoudray.free.fr/1940.htm ''(lire en ligne)''].</ref>.


Ingénieur des Ponts-et-Chaussées à [[Saint-Lô]], il est arrivé en [[1930]]<ref name=Hamel/>, il participe au mouvement de [[Résistance dans la Manche|résistance]] « Noyautage des administrations publiques » <ref>''[http://beaucoudray.free.fr/1940.htm Année 1940]'', beaucoudray.free.fr.</ref>.
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Affilié au CDS, il est conseiller général de la Manche, de [[1959]] <ref>« 41,6 % de votants... et M. Liébard a été élu conseiller général du canton de Saint-Lô », ''Ouest-France'', 24 juin 1959. </ref> à [[1967]] et de [[1973]] à [[1985]] (année où [[Jean Patounas]] lui succède) pour le [[canton de Saint-Lô]] puis du [[canton de Saint-Lô-Ouest]] après le démembrement de [[1982]] <ref>[[Michel Boivin]], ''Les Conseillers généraux de la Manche de 1945 à nos jours'', éd. Paradigme, 1984.</ref>. Il est très fier d’être un des rares salariés à siéger au [[Conseil général de la Manche|conseil général]] à une période où les professions libérales dominaient la vie publique <ref name=Hamel/>.


Affilié au CDS, il est conseiller général de la Manche, de [[1959]] à [[1967]] et de [[1973]] à [[1985]], pour le [[canton de Saint-Lô]] puis du [[canton de Saint-Lô-Ouest]] après le démembrement de [[1982]]<ref>[[Michel Boivin]], ''Les Conseillers généraux de la Manche de 1945 à nos jours'', Paradigme, 1984.</ref>. Il est très fier d’être un des rares salariés à siéger au [[Conseil général de la Manche|conseil général]] à une période où les professions libérales dominaient la vie publique<ref name=Hamel/>.
Il est également [[Liste des conseillers régionaux de la Manche|conseiller régional de Basse-Normandie]] entre 1979 et [[1985]]. Jean Patounas prend sa suite.


Il est également conseiller régional de Basse-Normandie entre 1979 et [[1985]].
== Hommage ==
* À Saint-Lô, une [[Passerelle Henri-Liébard (Saint-Lô)|passerelle piétonne]] porte son nom, ainsi qu'une salle de l'[[Hôtel de ville de Saint-Lô|hôtel de ville]].


==Notes et références==
{{Notes et références}}
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== Lien interne ==
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Henri Liébard (1960).

Henri Marie Félix Liébard, né à Saint-Pair-sur-Mer le 28 juillet 1909 [1] et mort à Saint-Lô le 13 novembre 1986 [2], est un résistant et homme politique de la Manche, ingénieur des Ponts-et-chaussées de profession.

Biographie

Henri Liébard est une des hautes figures de la vie publique saint-loise à laquelle il imprime sa marque durant une trentaine d’années [3].

Ingénieur des Ponts-et-Chaussées à Saint-Lô, où il est arrivé en 1930 [3], il participe au mouvement de résistance [4].

Élu conseil municipal de Saint-Lô en 1945 [5], il est élu maire en 1953, poste qu'il conserve pendant dix-huit ans, jusqu'en 1971. Il est ainsi le second maire de la reconstruction du chef-lieu de la Manche, après Georges Lavalley. Sa tâche principale est de poursuivre l’œuvre gigantesque entamée par son prédécesseur pour relever Saint-Lô de ses ruines. Sous ses mandats, la ville s’agrandit avec la fusion des communes de Saint-Thomas et de Sainte-Croix. On lui doit la remise en état du vélodrome Marcel-James et la construction du théâtre [6]. Le deuxième maire saint-lois de l’après-guerre est un homme très modeste. Il a commencé à travailler comme simple terrassier avant de monter les échelons de sa profession en potassant des concours matin et soir. « Voilà pourquoi je ne suis pas un notable », a-t-il déclaré dans une interview à La Manche Libre en 1979 [3].

Affilié au CDS, il est conseiller général de la Manche, de 1959 [7] à 1967 et de 1973 à 1985 (année où Jean Patounas lui succède) pour le canton de Saint-Lô puis du canton de Saint-Lô-Ouest après le démembrement de 1982 [8]. Il est très fier d’être un des rares salariés à siéger au conseil général à une période où les professions libérales dominaient la vie publique [3].

Il est également conseiller régional de Basse-Normandie entre 1979 et 1985. Jean Patounas prend sa suite.

Hommage

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1986.
  2. « Acte de décès n° 453 - État-civil de Saint-Lô - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1986.
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, éd. Eurocibles.
  4. « Noyautage des administrations publiques », beaucoudray.free.fr (lire en ligne).
  5. « Les années 50 dans la Manche », Ouest-France, hors-série, sd.
  6. « 14 maires et 126 ans d'élections municipales », Ouest-France, 29 mars 2014.
  7. « 41,6 % de votants... et M. Liébard a été élu conseiller général du canton de Saint-Lô », Ouest-France, 24 juin 1959.
  8. Michel Boivin, Les Conseillers généraux de la Manche de 1945 à nos jours, éd. Paradigme, 1984.

Lien interne