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Il est le fondateur de l'association [[Parlers et traditions populaires de Normandie]] (PTPN), créée en [[1968]], qui a donné naissance la même année à la revue du même nom, devenue ''[[Le Viquet]]'' en [[1986]].
Il est le fondateur de l'association [[Parlers et traditions populaires de Normandie]] (PTPN), créée en [[1968]], qui a donné naissance la même année à la revue du même nom, devenue ''[[Le Viquet]]'' en [[1986]].


Fernand Lechanteur est enterré dans le cimetière communal d'[[Agon-Coutainville]] <ref name="yves">Yves Lecouturier, ''Tombes célèbres de Normandie'', Orep, Cully, 2009.</ref>. Un monument rappelle son souvenir à la [[pointe d'Agon]] qu'il aimait tant. Ce monument en forme d'esnèque (bateau viking) a été inauguré le [[9 mai]] [[1976]].
Fernand Lechanteur est enterré dans le cimetière communal d'[[Agon-Coutainville]] <ref name="yves">Yves Lecouturier, ''Tombes célèbres de Normandie'', Orep, Cully, 2009.</ref>. Un [[Monument Lechanteur (Agon)|monument]] rappelle son souvenir à la [[pointe d'Agon]] qu'il aimait tant. Ce monument en forme d'esnèque (bateau viking) a été inauguré le [[9 mai]] [[1976]].


== Biographie ==
== Biographie ==
[[Fichier:Agon-Coutainville Monument Lechanteur 3.jpg|thumb|200px|La stèle hommage d'Agon.]]
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Dernier d'une famille de dix enfants <ref name="yves"></ref>, Fernand Lechanteur suit ses études à l'école primaire supérieure de [[Saint-Lô]], puis au collège de Saint-Lô et enfin au lycée de [[Coutances]] <ref name="yves"></ref>. Il rejoint ensuite l'université de Lille où il obtient une licence d'allemand en [[1934]] <ref name="yves"></ref>. C'est là qu'il écrit à un de ses anciens condisciples du lycée une lettre dont l'adresse était
Dernier d'une famille de dix enfants <ref name="yves"></ref>, Fernand Lechanteur suit ses études à l'école primaire supérieure de [[Saint-Lô]], puis au collège de Saint-Lô et enfin au lycée de [[Coutances]] <ref name="yves"></ref>. Il rejoint ensuite l'université de Lille où il obtient une licence d'allemand en [[1934]] <ref name="yves"/>. C'est là qu'il écrit à un de ses anciens condisciples du lycée une lettre dont l'adresse était
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::::::: ''Porte ma lettre à Pierre Larsonneur.''
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Devenu enseignant, il occupe ses premiers postes à Saint-Quentin (Aisne) et Pontivy (Morbihan). Agrégé d'allemand en [[1941]], il est brièvement professeur d'allemand au [[Lycée Victor-Grignard|lycée de Cherbourg]]. Après avoir été obligé de servir d'interprète à la Kommandantur de Coutainville (Villa Les Roches), il décide, à la libération, de mettre ses compétences d'agrégé d'allemand au service de l'armée Française. Celle-ci ne donne pas suite, sous le prétexte qu'il ne détient pas de diplôme d'interprète. Il s'engage dans l'armée anglaise basée à Rouen, suit l'avancée des troupes britanniques et est le témoin de la libération du camp de concentration de Bergen-Belsen. Mobilisé en [[1944]], il est interprète d'une unité britannique, qu'il suit de Bayeux (Calvados) à la Baltique <ref name="yves"></ref>.
Devenu enseignant, il occupe ses premiers postes à Saint-Quentin (Aisne) et Pontivy (Morbihan). Agrégé d'allemand en [[1941]], il est brièvement professeur d'allemand au [[Lycée Victor-Grignard|lycée de Cherbourg]]. Après avoir été obligé de servir d'interprète à la Kommandantur de Coutainville (Villa Les Roches), il décide, à la libération, de mettre ses compétences d'agrégé d'allemand au service de l'armée Française. Celle-ci ne donne pas suite, sous le prétexte qu'il ne détient pas de diplôme d'interprète. Il s'engage dans l'armée anglaise basée à Rouen, suit l'avancée des troupes britanniques et est le témoin de la libération du camp de concentration de Bergen-Belsen. Mobilisé en [[1944]], il est interprète d'une unité britannique, qu'il suit de Bayeux (Calvados) à la Baltique <ref name="yves"/>.


Démobilisé, il reprend sa carrière d'enseignant. Il est professeur au lycée de Coutances en [[1945]], puis censeur au lycée de Cherbourg en [[1952]]. En [[1953]], il est censeur-directeur du collège de [[Saint-Lô]], annexe du lycée de Cherbourg, puis proviseur du [[lycée Le Verrier]] de Saint-Lô ([[1953]]-[[1961]] <ref name="yves"></ref>) quand celui-ci est érigé en Lycée d'État.
Démobilisé, il reprend sa carrière d'enseignant. Il est professeur au lycée de Coutances en [[1945]], puis censeur au lycée de Cherbourg en [[1952]]. En [[1953]], il est censeur-directeur du collège de [[Saint-Lô]], annexe du lycée de Cherbourg, puis proviseur du [[lycée Le Verrier]] de Saint-Lô ([[1953]]-[[1961]] <ref name="yves"></ref>) quand celui-ci est érigé en Lycée d'État.
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En [[1960]], il donne un cours de dialectologie et d'ethnographie normandes à la faculté des lettres de l'université de Caen <ref>De 1962 à 1971 un cours de dialectologie et d'onomastique normandes (Yves Lecouturier, op. cit.).</ref>. Il fonde la revue ''[[Parlers et traditions populaires de Normandie]]'' <ref name="yves"/>.


Il est proviseur du lycée Malherbe de Caen de [[1961]] à [[1969]]<ref name="yves"></ref>. Il prend sa retraite en [[1970]] et se retire à Agon-Coutainville. Il devient conseiller municipal de la commune. Il meurt l'année suivante.
Il est proviseur du lycée Malherbe de Caen de [[1961]] à [[1969]] <ref name="yves"></ref>. Il prend sa retraite en [[1970]] et se retire à Agon-Coutainville. Il devient conseiller municipal de la commune. Il meurt l'année suivante.


== Publications ==
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Version du 24 février 2020 à 19:10

Fernand Lechanteur.
Monument en forme d'esnèque (bateau viking) à la pointe d'Agon.

Fernand Lechanteur, dit aussi Gires-Ganne, né à Agon le 20 juin 1910 et mort à Caen (Calvados) le 7 mai 1971, est un écrivain et un dialectologue de la Manche.

Il a contribué, avec quelques autres, à la normalisation de la forme écrite des parlers normands de la Manche.

Il est le fondateur de l'association Parlers et traditions populaires de Normandie (PTPN), créée en 1968, qui a donné naissance la même année à la revue du même nom, devenue Le Viquet en 1986.

Fernand Lechanteur est enterré dans le cimetière communal d'Agon-Coutainville [1]. Un monument rappelle son souvenir à la pointe d'Agon qu'il aimait tant. Ce monument en forme d'esnèque (bateau viking) a été inauguré le 9 mai 1976.

Biographie

La stèle hommage d'Agon.

Dernier d'une famille de dix enfants [1], Fernand Lechanteur suit ses études à l'école primaire supérieure de Saint-Lô, puis au collège de Saint-Lô et enfin au lycée de Coutances [1]. Il rejoint ensuite l'université de Lille où il obtient une licence d'allemand en 1934 [1]. C'est là qu'il écrit à un de ses anciens condisciples du lycée une lettre dont l'adresse était en vers:

À ma requête fort civile,
De la Manche aimable facteur,
De Lingreville à Annoville
Porte ma lettre à Pierre Larsonneur.

Devenu enseignant, il occupe ses premiers postes à Saint-Quentin (Aisne) et Pontivy (Morbihan). Agrégé d'allemand en 1941, il est brièvement professeur d'allemand au lycée de Cherbourg. Après avoir été obligé de servir d'interprète à la Kommandantur de Coutainville (Villa Les Roches), il décide, à la libération, de mettre ses compétences d'agrégé d'allemand au service de l'armée Française. Celle-ci ne donne pas suite, sous le prétexte qu'il ne détient pas de diplôme d'interprète. Il s'engage dans l'armée anglaise basée à Rouen, suit l'avancée des troupes britanniques et est le témoin de la libération du camp de concentration de Bergen-Belsen. Mobilisé en 1944, il est interprète d'une unité britannique, qu'il suit de Bayeux (Calvados) à la Baltique [1].

Démobilisé, il reprend sa carrière d'enseignant. Il est professeur au lycée de Coutances en 1945, puis censeur au lycée de Cherbourg en 1952. En 1953, il est censeur-directeur du collège de Saint-Lô, annexe du lycée de Cherbourg, puis proviseur du lycée Le Verrier de Saint-Lô (1953-1961 [1]) quand celui-ci est érigé en Lycée d'État.

En 1960, il donne un cours de dialectologie et d'ethnographie normandes à la faculté des lettres de l'université de Caen [2]. Il fonde la revue Parlers et traditions populaires de Normandie [1].

Il est proviseur du lycée Malherbe de Caen de 1961 à 1969 [1]. Il prend sa retraite en 1970 et se retire à Agon-Coutainville. Il devient conseiller municipal de la commune. Il meurt l'année suivante.

Publications

Livres
  • Es Set Vents du Cotentin (œuvre poétique de Fernand Lechanteur), éd. André Louis, Coutances, Ocep, 1972
  • La Littérature patoisante, Saint-Pierre-de-Salerne, Brionne, Monfort, 1984
  • La Normandie traditionnelle, tomes 1 et 2, Coutances, Ocep, 1983 [recueil de chroniques parues dans La Presse de la Manche de 1953 à 1961]
  • Pour un usage correct des noms de nos communes (françaises, surtout normandes), Saint-Lô, 1960
Articles
  • « Les mots et les choses », Annales de Normandie, 1e année, n° 2, 1951, p. 99-109.
  • « Zones toponymiques du département de la Manche », Actes du IIIe Congrès international de toponymie et anthroponymie, Louvain, 1951, p. 301-309.
  • « Les prénoms à Agon (Manche), pendant trois siècles », Mélanges Karl Michaëlsson, Göteborg, 1952, p. 295-310.
  • « La Normandie traditionnelle : Unité et différence de nos patois », La Presse de la Manche, 5 août 1953.
  • « Qui est ou n'est pas du Cotentin ? », La Presse de la Manche, 20 décembre 1954.
  • « Les deux populations du département de la Manche », Revue du département de la Manche, n° 1, janvier 1959.
  • « Un nom de lieu du sud de la Manche : Touche », Revue du département de la Manche, n° 2, avril 1959.
  • « Des noms de coquillages et de crustacés », Revue du département de la Manche, n° 6, avril 1960.
  • «  De quelques noms de famille de la Manche », Revue du département de la Manche, n° 8, octobre 1960.
  • « Agon à travers les siècles », Revue du département de la Manche, n° 87, juillet 1980.
  • « Les deux ports et les deux forts d'Agon-Coutanville », Revue du département de la Manche, n° 87, juillet 1980.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 Yves Lecouturier, Tombes célèbres de Normandie, Orep, Cully, 2009.
  2. De 1962 à 1971 un cours de dialectologie et d'onomastique normandes (Yves Lecouturier, op. cit.).

Bibliographie

sur l'auteur
  • Jean Mabire, « Hommage à Fernand Lechanteur », Heimdal, n° 1, automne 1971

Lien interne