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L''''Église Notre-Dame''' est un monument historique de la Manche, sis à [[Granville]].
[[Fichier:France Manche Granville eglise.jpg|350px|thumb|L'église Notre-Dame de Granville.]]
L''''Église Notre-Dame-du-Cap-Lihou''' est un édifice catholique de la Manche, sis à [[Granville]].


== Historique ==
Érigée en [[granite]] de Chausey au sommet de la [[Pointe du Roc]], [[Place du Parvis-Notre-Dame (Granville)|place du Parvis-Notre-Dame]], elle est de style [[gothique flamboyant]] malgré quelques traces romanes.


Une première chapelle est bâtie en granit au XII{{e}} siècle sur le [[Cap Lihou]], après que, selon la légende, des marins aient trouvé en [[1113]] une statue de la vierge dans leurs filets<ref name=fute>Le Petit futé, Manche, 2006-2007</ref>.
== Histoire ==
Une première chapelle est bâtie en [[granite]] au XII{{e}} siècle sur le [[Cap Lihou]], après que, selon la légende, des marins ont trouvé en [[1113]] une statue de la vierge dans leurs filets<ref name=fute>Le Petit futé, Manche, 2006-2007</ref>.


Après la prise de possession du Cap Lihou par les Anglais, ceux-ci entame en [[1440]], en même temps qu'ils élèvent la forteresse, une église dont le granit est amené de [[Chausey]] en [[gabare]]s<ref name=fute/>. De cette époque, datent la tour du clocher et les travées situées entre le transept et chœur<ref name=plaquette>[http://www.ville-granville.fr/iso_album/plaquette_eglise_2009.pdf Église Notre-Dame de Granville], plaquette touristique, ville de Granville</ref>.
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La construction du chœur débute en [[1628]] et s'achève en [[1641]], l'année d'édification du déambulatoire. La grande nef est érigée entre [[1643]] et [[1655]], les chapelles Saint-Clément et Notre-Dame du Cap-Lihou sont ajoutées respectivement en [[1674]] et [[1676]]. Près d'un siècle plus tard sont élevées la façade occidentale, en [[1767]], et la sacristie, en [[1771]]<ref name=PA00110418/>. Remarquer le quatrain gravé sur la façade &nbsp;:<br>&nbsp;&nbsp;''Si l'amour de Marie''<br>&nbsp;&nbsp;''Est en ton cœur'' gravé<br>&nbsp;&nbsp;''En passant ne t'oublie''<br>&nbsp;&nbsp;''De lui dire un ave.''<br>Le même quatrain  se retrouve sur la façade de Notre-Dame de Bon-Secours à Montréal.
La construction du chœur débute en [[1628]] et s'achève en [[1641]], l'année d'édification du déambulatoire. La grande nef est érigée entre [[1643]] et [[1655]], les chapelles Saint-Clément et Notre-Dame du Cap-Lihou sont ajoutées respectivement en [[1674]] et [[1676]]. Près d'un siècle plus tard sont élevées la façade occidentale, en [[1767]], et la sacristie, en [[1771]]<ref name=PA00110418/>. Remarquer le quatrain gravé sur la façade :
:Si l'amour de Marie
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:De lui dire un ave.
Le même quatrain  se retrouve sur la façade de Notre-Dame de Bon-Secours à Montréal.


Sous l'impulsion de [[Lucien Dior (1867)|Lucien Dior]], l'église est classé au titre des [[monuments historiques]] par arrêté du 12 décembre [[1930]]<ref name=PA00110418>{{Mérimée|PA00110418}}</ref>.
Bien qu'un coup de vent ait arraché la toiture, l'édifice sert d'entrepôt pour le fourrage pendant la [[Révolution française dans la Manche|Révolution]] ; en [[1800]], le maire [[François Le Tourneur]], fraîchement nommé par Napoléon Bonaparte, fait procéder aux réparations nécessaires en sollicitant la générosité des paroissiens ; une messe solennelle y est célébrée le [[30 novembre]]<ref> [[Raoul Fougeray du Coudrey]], « L'état d'esprit à Granville pendant la Révolution.  », ''Le Pays de Granville'', 1913, p.192-200 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5734998k/f490. ''(lire en ligne)'']</ref>.  


Plusieurs pierres tombales de grandes familles granvillaises ornent le sol de l'église qui a abrité en août [[1908]], le baptême de [[Christian Dior]]<ref name=plaquette/>.
Plusieurs pierres tombales de grandes familles granvillaises ornent le sol de l'église qui a abrité en août [[1908]], le baptême de [[Christian Dior]]<ref name=plaquette/>.
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== Mobilier ==
== Mobilier ==
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La chapelle Notre-Dame abrite une statue de la Vierge du XV{{e}} en pierre de Caen. La chapelle Saint-Clément abrite une statue de ce patron des marins et de la paroisse ; elle est éclairée par des vitraux représentant [[saint Éloi]], dus à R. Guibourge.
[[Ex-voto de Granville (église Notre-Dame du Cap-Lihou)|Cinq ex-votos]] ornent cet édifice. Il s'agit de trois bateaux et deux tableaux votifs.
Un retable rend hommage à 140 soldats morts pour la France lors de la [[Première Guerre mondiale]]. Parmi eux : [[Alfred de Pouzolz]], [[Yves Le Forestier]], [[Émile Bonnissent]], [[Paul Beaumont]], [[Georges Blin]], [[Bernard Candau]], [[Marcel Chenu]], [[Michel Civrac]], [[Jean Crocq]], [[Gustave Ferrant]], [[Ernest Lefrant]], [[Paul Leonetti]], [[Joseph Naintre]], [[Eugène Pérez]], [[Auguste Raoult de Rudeval]].
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Église Notre-Dame-du-Cap-Lihou - Orgues.JPG|Les orgues
Église Notre-Dame-du-Cap-Lihou - Autel et Aigle lutrin.JPG|L'autel et l'aigle lutrin
Granville - Statue de Notre-Dame du cap Lihou.JPG|Statue de Notre-dame du Cap-Lihou
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==Situation==
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''L'Assomption de la Vierge'' (1712) inspirée de Rubens<ref>{{Mérimée|PM50000470}}</ref>, et ''La Pêche miraculeuse'' de Bonneville (1787)<ref>{{Mérimée|PM50000469}}</ref> ont été classés monuments historiques au titre des objets en [[1908]].
==Bibliographie==
* [[Eugène de Robillard de Beaurepaire]], « L'église Notre-Dame de Granville », ''La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc....Manche'', partie 2, éd. Lemasle & Cie, Le Havre, 1899, p.259-264 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480990w/f347.item ''(lire en ligne)'']
* Hélène Lassau, « Les vitraux de Jacques Le Chevallier à l'église Notre-Dame de Granville », ''[[Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville]]'', t. 84, 2007, p.23-43.
* Robert Sinsoilliez, « L'église Notre-Dame de Granville pendant la Révolution 1791-1802 », ''[[Revue de la Manche]]'', n° 207, 2010
* Isabelle Samson-Ewald, ''Les vitraux de Notre-Dame du Cap Lihou'', éd. du Signe, collection Clémentine, 2019.


Les grandes [[orgue]]s de [[1660]]-[[1662]]]<ref name=plaquette/> ont été classés au titre des monuments historiques comme objet, le 21 janvier 1981 pour le buffet et la balustrade de tribune, le 20 juin 1989 pour la partie instrumentale<ref>{{Mérimée|PM50001570}}</ref>.
{{Notes et références}}


La chapelle Notre-Dame abrite une statue de la Vierge du XV{{e}} en pierre de Caen. La chapelle Saint-Clément abrite une statue de ce patron des marins et de la paroisse, et est éclairée par des vitraux représentant saint Éloi, dus à R. Guibourge.
==Liens internes==
* [[:Catégorie:Église Notre-Dame (Granville) (image)|Galerie d'images]]
* [[Visite d'une église]]
* [[Ex-voto marin]]


== Notes ==
==Lien externe==
<references />
{{Commons-inline|Category:Interior of Église Notre-Dame-du-Cap-Lihou|Photos de l'intérieur de l'église Notre-Dame-du-Cap-Lihou}}


[[Catégorie:Église de la Manche|Granville]]
[[Catégorie:Église de la Manche|Granville]]
[[Catégorie:Hagiotoponyme|Notre-Dame -, eglise (Granville)]]
[[Catégorie:Monument de Granville|Eglise]]
[[Catégorie:Monument de Granville|Eglise]]
{{GeoDMS|48|50|12.2|N|1|36|18|W}}
[[Catégorie:Église de style gothique flamboyant|Granville]]

Version du 21 février 2023 à 11:13

L'église Notre-Dame de Granville.

L'Église Notre-Dame-du-Cap-Lihou est un édifice catholique de la Manche, sis à Granville.

Érigée en granite de Chausey au sommet de la Pointe du Roc, place du Parvis-Notre-Dame, elle est de style gothique flamboyant malgré quelques traces romanes.

Histoire

Une première chapelle est bâtie en granite au XIIe siècle sur le Cap Lihou, après que, selon la légende, des marins ont trouvé en 1113 une statue de la vierge dans leurs filets[1].

Après la prise de possession du Cap Lihou par les Anglais, ceux-ci entament en 1440, en même temps qu'ils élèvent la forteresse, une église dont le granite est amené de Chausey en gabares[1]. De cette époque, datent la tour du clocher et les travées situées entre le transept et chœur[2].

La construction du chœur débute en 1628 et s'achève en 1641, l'année d'édification du déambulatoire. La grande nef est érigée entre 1643 et 1655, les chapelles Saint-Clément et Notre-Dame du Cap-Lihou sont ajoutées respectivement en 1674 et 1676. Près d'un siècle plus tard sont élevées la façade occidentale, en 1767, et la sacristie, en 1771[3]. Remarquer le quatrain gravé sur la façade :

Si l'amour de Marie
Est en ton cœur gravé
En passant ne t'oublie
De lui dire un ave.

Le même quatrain se retrouve sur la façade de Notre-Dame de Bon-Secours à Montréal.

Bien qu'un coup de vent ait arraché la toiture, l'édifice sert d'entrepôt pour le fourrage pendant la Révolution ; en 1800, le maire François Le Tourneur, fraîchement nommé par Napoléon Bonaparte, fait procéder aux réparations nécessaires en sollicitant la générosité des paroissiens ; une messe solennelle y est célébrée le 30 novembre[4].

Plusieurs pierres tombales de grandes familles granvillaises ornent le sol de l'église qui a abrité en août 1908, le baptême de Christian Dior[2].

Sous l'impulsion de Lucien Dior, l'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 12 décembre 1930[3].

Mobilier

L'Assomption de la Vierge (1712) inspirée de Rubens[5], et La Pêche miraculeuse de Bonneville (1787)[6] ont été classés monuments historiques au titre des objets en 1908.

Les grandes orgues de 1660-1662[2] ont été classées au titre des monuments historiques comme objet, le 21 janvier 1981 pour le buffet et la balustrade de tribune, le 20 juin 1989 pour la partie instrumentale[7]. Elles sont l’œuvre de Robert Ingoult.

La chapelle Notre-Dame abrite une statue de la Vierge du XVe en pierre de Caen. La chapelle Saint-Clément abrite une statue de ce patron des marins et de la paroisse ; elle est éclairée par des vitraux représentant saint Éloi, dus à R. Guibourge.

Cinq ex-votos ornent cet édifice. Il s'agit de trois bateaux et deux tableaux votifs.

Un retable rend hommage à 140 soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Parmi eux : Alfred de Pouzolz, Yves Le Forestier, Émile Bonnissent, Paul Beaumont, Georges Blin, Bernard Candau, Marcel Chenu, Michel Civrac, Jean Crocq, Gustave Ferrant, Ernest Lefrant, Paul Leonetti, Joseph Naintre, Eugène Pérez, Auguste Raoult de Rudeval.

Situation

Elle est située dans le quartier de la Haute ville.

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Bibliographie

  • Eugène de Robillard de Beaurepaire, « L'église Notre-Dame de Granville », La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc....Manche, partie 2, éd. Lemasle & Cie, Le Havre, 1899, p.259-264 (lire en ligne)
  • Hélène Lassau, « Les vitraux de Jacques Le Chevallier à l'église Notre-Dame de Granville », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, t. 84, 2007, p.23-43.
  • Robert Sinsoilliez, « L'église Notre-Dame de Granville pendant la Révolution 1791-1802 », Revue de la Manche, n° 207, 2010
  • Isabelle Samson-Ewald, Les vitraux de Notre-Dame du Cap Lihou, éd. du Signe, collection Clémentine, 2019.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Le Petit futé, Manche, 2006-2007
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Église Notre-Dame de Granville, plaquette touristique, ville de Granville
  3. 3,0 et 3,1 « Notice n°PA00110418 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  4. Raoul Fougeray du Coudrey, « L'état d'esprit à Granville pendant la Révolution.  », Le Pays de Granville, 1913, p.192-200 (lire en ligne)
  5. « Notice n°PM50000470 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  6. « Notice n°PM50000469 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  7. « Notice n°PM50001570 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

Liens internes

Lien externe