Guerre d'Indochine

La guerre d’Indochine ou guerre d'indépendance d'Indochine est un conflit armé qui a eu lieu de 1946 à 1954, dans lequel se sont affrontées l'armée française avec son corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient (CEFEO) et l'armée populaire du Viet-minh créée par Hô Chi Minh.

Elle se déroula en Indochine française, nom donné après 1888 à la fédération des colonies ou protectorats français de Cochinchine, Cambodge, Annam et Tonkin, auxquels s'ajoutent le Laos en 1893 ; l'Indochine française recouvrait le Vietnam, le Laos et le Cambodge actuels.

Chronologie

La défaite française de juin 1940 a laissé l'Indochine sous la tutelle du Japon qui, après sa capitulation en 1945, laisse la place aux alliés (chinois et britanniques).

5 octobre 1945 : le général Leclerc débarque à Saïgon à la tête de la 2^e DB et reprend en trois mois le contrôle de la Cochinchine.
15 décembre 1945 : à Cherbourg, le paquebot Pasteur débarque 396 rapatriés d'Indochine (300 militaires et 96 civils) ^[1].
6 mars 1946 : l'accord de Hanoï, entre Hô Chi Minh et Sainteny, reconnaît le Vietnam comme « état libre au sein de l'Union française »
18 mars 1946 : les troupes françaises relèvent les Chinois à Hanoï.
22 novembre 1946 : des incidents à Haïphong conduisent l'armée française à bombarder le port.
19 décembre 1946 : les milices vietnamiennes se lancent en vain à l'assaut des positions françaises à Hanoi. Hô Chi Minh et son gouvernement s'enfoncent dans le maquis, c'est le début de la Guerre d'Indochine.
12 décembre 1947 : à Cherbourg, le paquebot Pasteur débarque 4 200 hommes du corps d'Extrême-Orient, rapatriés d'Indochine ^[2].
en 1950 : l'arsenal de Cherbourg livre 35 engins de débarquement à l'Indochine sur une commande globale de 60. La France s'enlise dans le « bourbier » indochinois. Le général De Lattre est nommé haut commissaire en Indochine.
13 mars - 6 mai 1954 : le Viet-minh s'empare de Dien Bien Phu, position militaire française près de la frontière chinoise.
21 juillet 1954 : les accords de Genève décrètent l'armistice en Indochine et partagent le Vietnam en deux zones de chaque côté du 17^e parallèle. Les Français doivent évacuer leurs troupes sous 300 jours. Le Viet-minh doit évacuer le Cambodge et le Laos.

176 soldats nés dans la Manche sont morts pour la France durant cette guerre ^[3].

Parmi les militaires mobilisés on compte Paul Arnault futur général de brigade, Jean Deuve qui participe à la destruction du pont de la rivière Kwaï, Pierre Fay en charge du commandement des forces aériennes, Camille Hardel tailleur de pierre engagé parachutiste, Étienne Schlumberger dans l'état-major de l'amiral Georges Thierry d'Argenlieu, ainsi que Jacques Bouley, Émile Duchemin, Claude Jacqueline, René Laurent et Jean Pottier, morts pour la France.

Bibliographie

Georges Fleury, La Guerre en Indochine 1945-1954, éd. Plon, 1994.
Jean Deuve, « Un Granvillais, en 1945, dans la jungle du Laos », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, t. 84, 2007, p.153-169.
Jean Deuve, « Un Granvillais remonte le Mékong en 1947 », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, t. 85, 2008, p. 55-66.

Notes et références

↑ R. Pillet, « Les premiers Français rapatriés d'Indochine ont débarqué samedi à Cherbourg », Ouest-France, 17 décembre 1945.
↑ « 4 200 rapatriés d'Indochine débarquent à Cherbourg », Ouest-France, 12 décembre 1947.
↑ Mémoire des hommes, site internet, consulté le 22 décembre 2022.

Articles connexes

Lien externe

Guerre d'Indochine (1940-1954) sur Larousse.fr, site internet, consulté le 21 décembre 2021.

[1] R. Pillet, « Les premiers Français rapatriés d'Indochine ont débarqué samedi à Cherbourg », Ouest-France, 17 décembre 1945.

[2] « 4 200 rapatriés d'Indochine débarquent à Cherbourg », Ouest-France, 12 décembre 1947.

[3] Mémoire des hommes, site internet, consulté le 22 décembre 2022.

[1]

[2]

[3]