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Le château des Ravalet ou château de Tourlaville, est un château de la Manche, situé à Cherbourg-en-Cotentin, commune déléguée de Tourlaville.

De style Renaissance, il est construit partiellement en schiste bleu entre 1562 et 1575.

Il est depuis 1935 la propriété de la ville de Cherbourg.

Le domaine du château avec son parc est classé monument historique depuis 1996^[1].

Historique

Le site est déjà habité à l'époque gallo-romaine, comme en témoignent les vestiges trouvés lors des travaux au XIX^e siècle.

Un premier château aurait été construit au VIII^e siècle.

Le manoir médiéval appartenait au domaine royal, il est vendu par François I^er en même temps que les fiefs de la paroisse de Tourlaville. Jean II de Ravalet, seigneur de Tourlaville, l'acquiert en 1562 et fait raser le manoir à l'exception du donjon, de la salle des gardes et des prisons situées en sous-sol ^[2]. Il fait construire un château Renaissance, qu'il offre à son neveu, Jean III, en cadeau de mariage, en 1575 ^[2]. Il abrite alors les amours incestueuses de Julien et Marguerite de Ravalet, enfants de Jean III, qui leur vaudront d'être décapités en place de Grève, à Paris, le 2 décembre 1603 ^[2]. Après quoi, le père des condamnés fait ériger une chapelle expiatoire à la place de la chambre de Julien, près de la tour sud-ouest.

Le château au milieu du XIX^e siècle. On voit encore, à gauche, la chapelle construite par Jean III de Ravalet et remplacée par un agrandissement du logis réalisé depuis par René de Tocqueville.

Le château est réputé construit sur les plans dressés par Jean II de Ravalet lui-même ^[2], mais il est permis d'en douter, tant la source citée dresse un panégyrique inconditionnel du personnage, qui serait aussi un grand mathématicien, un excellent musicien etc. Les meubles sont probablement l'œuvre de Jean Lefebvre, « artiste menuisier de Caen, très en renom » ^[2].

Suite à de lourds problèmes financiers, les Ravalet vendent le domaine à Charles de Franquetot en 1653 qui améliore l'aménagement intérieur avant de mourir assassiné sous les coups de son valet de chambre dans la nuit du 6 au 7 mars 1661. Le manoir devient alors propriété de son frère, Robert de Franquetot, jusqu'à sa mort en 1708. Il passe ensuite aux Boudet de Crosville puis aux Fouquet de Réville, mais devient le siège d'une exploitation agricole. Hervé de Fouquet de Réville étant décédé sans enfant en 1777, c'est son cousin, Hervé Clérel de Tocqueville, futur père d'Alexis de Tocqueville, qui devient seigneur de Tourlaville à l'âge de cinq ans. Bien qu'il ne soit pas habité par son propriétaire, le domaine fait quand même l'objet d'un entretien régulier.

Hervé Clérel de Tocqueville est emprisonné durant la Terreur mais échappe à la guillotine. Comme il n'a pas émigré, son domaine n'est pas confisqué. Il s'acquitte régulièrement des nouveaux impôts institués par la République mais, délaissés pendant toutes les années de trouble, les bâtiments se sont considérablement dégradés. À sa mort, en 1856, le domaine échoit à son fils Édouard de Tocqueville qui habite dans l'Oise.

En 1858, Théophile Gautier publie dans le Moniteur universel un article sur le château, qu'il a visité à l'occasion de la visite impériale à Cherbourg ^[3]. Il y déplore son état de délabrement. L'année suivante, Édouard de Tocqueville entame une rénovation en s'inspirant des principes de Viollet-le-Duc puis donne le domaine à son fils aîné Hubert à l'occasion de son mariage, en 1860 ^[4]. Après la mort précoce de celui-ci, en 1864, sa veuve, Madeleine Bérard de Chazelle, vend tout le domaine à son beau-frère René de Tocqueville. Premier châtelain à habiter les lieux depuis plus d'un siècle et demi, René de Tocqueville en termine la restauration ^[5]. Il fait notamment construire une tour ronde à l'ouest de la façade, en lieu et place de la chapelle commémorative, et y appose ses armoiries et celles de sa femme. Il aménage également le parc : étangs artificiels, jardin d'agrément, plantations d'arbres, jardin potager, pelouses, serres, grottes, kiosques et belvédères. Il installe également une turbine produisant de l'électricité. Mais, suite à un revers de fortune, il est contraint de revendre le domaine en 1910 ^[6].

Le château sur une gravure de 1866. On constate ici qu'à cette époque, une aile en retour abritait des communs, démolis par René de Tocqueville pour mettre en valeur le château.

Le nouvel acquéreur, Valentin Lenavettier, directeur d'assurances à Cherbourg, n'a pas eu le temps d'emménager lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Le château est réquisitionné comme hôpital complémentaire et le parc sert de cantonnement, notamment pour les soldats des armées alliées à l'instruction. L'hôpital placé sous la bannière anglaise de la Women's Imperial Service League est mis en service le 6 novembre 1914 et accueille ses premiers patients deux jours plus tard ^[7]. Il est dirigé par Florence Stoney, qui a sous ses ordres six médecins et douze infirmières, toutes Anglaises. L'hôpital ferme dès le 24 mars 1915, après avoir tout de même soigné 120 blessés ^[7].

Le nouveau propriétaire étant décédé en 1916, le domaine est récupéré en mauvais état par ses héritiers qui le revendent en 1922. Il est acheté par un marchand de biens qui le fragmente et remet immédiatement les différentes parties sur le marché. C'est un industriel parisien, Paul Gosse, qui fait l'acquisition du château et de ses abords, entame sa restauration et obtient l'inscription à l'Inventaire des monuments historique le 6 janvier 1930. Il décède rapidement et, en 1935, sa veuve vend le château et ce qui reste du domaine (12 ha) à la ville de Cherbourg pour 200 000 F.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le château est successivement occupé par l'État major français, l'armée allemande et les troupes américaines à la Libération. En 1945, la ville récupère le château dans un état de désolation avancé. Il faut une trentaine d'années pour restaurer patiemment les bâtiments et le parc, et ouvrir l'ensemble au public. Pierre Nobilet y crée une colonie de vacances.

Aujourd'hui, la ville de Cherbourg-en-Cotentin y accueille ses hôtes de marque et y organise des manifestations culturelles et artistiques.

Le parc possède le label « Jardin remarquable ».

Vue générale début XX^e.
Château des Ravalet.
Aujourd'hui.
Végétation tropicale dans le parc.

Le château vu par les écrivains

Jules Barbey d'Aurevilly

Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889) parle ainsi du château : « J'y suis passé cette année par un automne en larmes, et je n'ai jamais vu ni senti pareille mélancolie. Le château, dont alors on réparait les ruines, que j'aurais laissées, moi, dans leur poésie de ruines, car on ne badigeonne pas la mort, souvent plus belle que la vie, ce château a les pieds dans un lac verdâtre que le vent du soir plissait à mille plis... C'était l'heure du crépuscule. Deux cygnes nageaient sur ce lac où il n'y avait qu'eux, non pas à distance l'un de l'autre, mais pressés, tassés l'un contre l'autre comme s'ils avaient été frère et sœur, frémissants sur cette eau frémissante. Ils auraient fait penser aux deux âmes des derniers Ravalet, parties et revenus sous cette forme charmante ; mais ils étaient trop blancs pour être l'âme du frère et de la sœur coupables. Pour le croire, il aurait fallu qu'ils fussent noirs et que leur superbe cou fût ensanglanté... » ^[8].

Henry Bordeaux

Henry Bordeaux (1870-1963) : « Son effet de surprise est foudroyant quand il apparaît au tournant d'un petit chemin rural jusque-là enfoui dans la verdure. Il reflète, brouillée dans une pièce d'eau sur quoi se penchent des acacias, sa façade Renaissance, sa façade nord à demi recouverte de lierre, avec ses toits allongés et ses tours, dont une, octogonale, paraît s'avancer comme si elle désirait de prendre la parole. Le parc lui compose un fond de lourds feuillages. L'autre façade, plus ornementée, donne sur les jardins. On y accède à la porte d'entrée par un pont jeté sur les douves. Ou plutôt on n'y accède plus. La grille est aujourd'hui fermée aux pèlerins littéraires. » ^[9].

Le château au cinéma

En 1999, de nombreuses scènes du film La candide Madame Duff de Jean-Pierre Mocky, avec Alexandra Stewart et Dick Rivers, y sont tournées, ainsi qu'au Fort du Cap Lévi.
En 2014, est tourné Marguerite et Julien, sur le lieu de vie même de Marguerite et Julien de Ravalet, à Tourlaville, ainsi qu'à proximité : à Auderville, Barfleur, Biville, Cherbourg-Octeville, Éculleville, Gonneville, Jobourg, Saint-Lô-d'Ourville et sur l'île de Tatihou.

Situation

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Bibliographie

Livres

Émile Le Chanteur de Pontaumont, Histoire mystérieuse du château de Tourlaville près Cherbourg, Impr. Feuardent, Cherbourg, 1856.
Augustin Le Maresquier, Le Château et les seigneurs de Tourlaville : Histoire et légende des Ravalet, Julien et Marguerite, Éditions La Dépêche, Cherbourg, 1969.
Jean Canu, Les Seigneurs de Tourlaville, Éditions La Dépêche, Cherbourg, 1976.

Articles

« Le château de Tourlaville », La Mosaïque de l'ouest, n° 1, 1844.
Vérusmor, « Le château de Tourlaville et sa restauration », Annuaire du département de la Manche, vol. 35, Impr. Élie fils, 1863, pp. 38-44 (lire en ligne).
Louis Drouet, « Le château de Tourlaville », La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc ....Manche, partie 2, éd. Lemasle & Cie, Le Havre, 1899, pp.23-24 (lire en ligne).
Mabel L. Ramsay, Florence A. Stoney, « Anglo-French hospital, n°2, Château Tourlaville, Cherbourg », The British Medical Journal, vol. 1, n° 2840, 5 juin 1915, pp. 966-969.
« Le château des Ravalet à Tourlaville », Patrimoine normand, n° 56, novembre-décembre-janvier 2005/2006, pp. 8-11.

Notes et références

↑ « Notice n°PA00110621 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
↑ ^2,0 ^2,1 ^2,2 ^2,3 et ^2,4 Tancrède Martel, Julien et Marguerite de Ravalet, un drame passionnel sous Henri IV, éd. Alphonse Lemerre, 1920, réédité en 1992 aux éditions Isoète, p. 38-40 (lire en ligne).
↑ Théophile Gautier, Quand on voyage, éd. Michel Lévy frères, 1865.
↑ Hubert de Tocqueville a déjà hérité du château de Tocqueville suite au décès de son oncle Alexis en 1859.
↑ Il est aussi maire de Tourlaville de 1870 à 1877.
↑ « Le château de Tourlaville », Cherbourg-Éclair, 18 mars 1910.
↑ ^7,0 et ^7,1 « Quand le château des Ravalet était un hôpital », Ouest-France, 26 mars 2016.
↑ Jules Barbey d'Aurevilly, Une page d'histoire, 1882.
↑ Henry Bordeaux, Barbey d'Aurevilly, le Walter Scott normand, Librairie Plon, 1925, pp. 177-178.

Sources

Jacqueline Vastel, « Le Château de Tourlaville », À la découverte de Cherbourg, Ville de Cherbourg, 1992

Liens internes

Liens externes

« Plaquette du château des Ravalet »

Voir l'article sur le Château des Ravalet dans Rodovid, wiki d'études généalogiques.

[1] « Notice n°PA00110621 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.

[Martel1-2] 2,0 ^2,1 ^2,2 ^2,3 et ^2,4 Tancrède Martel, Julien et Marguerite de Ravalet, un drame passionnel sous Henri IV, éd. Alphonse Lemerre, 1920, réédité en 1992 aux éditions Isoète, p. 38-40 (lire en ligne).

[3] Théophile Gautier, Quand on voyage, éd. Michel Lévy frères, 1865.

[4] Hubert de Tocqueville a déjà hérité du château de Tocqueville suite au décès de son oncle Alexis en 1859.

[5] Il est aussi maire de Tourlaville de 1870 à 1877.

[6] « Le château de Tourlaville », Cherbourg-Éclair, 18 mars 1910.

[OF1-7] 7,0 et ^7,1 « Quand le château des Ravalet était un hôpital », Ouest-France, 26 mars 2016.

[8] Jules Barbey d'Aurevilly, Une page d'histoire, 1882.

[9] Henry Bordeaux, Barbey d'Aurevilly, le Walter Scott normand, Librairie Plon, 1925, pp. 177-178.

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-[[Image:Chateau de Tourlaville.JPG|thumb|280px|Façade du château.]]
+[[Image:Cherbourg chateau des ravalets sca1.jpg|thumb|400px|Château des Ravalet.]]
 Le '''château des Ravalet''' ou '''château de Tourlaville''', est un château de la [[Manche]], situé à [[Cherbourg-en-Cotentin]], commune déléguée de [[Tourlaville]].
-De style renaissance, il est construit en [[schiste]] bleu entre [[1562]] et [[1575]].
+De style [[Renaissance dans la Manche|Renaissance]], il est construit partiellement en [[schiste]] bleu entre [[1562]] et [[1575]].
 Il est depuis [[1935]] la propriété de la ville de [[Cherbourg-en-Cotentin|Cherbourg]].
+Le domaine du château avec son parc est classé monument historique depuis [[1996]]<ref>{{mérimée|PA00110621}}</ref>.
 == Historique ==
-Le site est déjà habité à l'époque gallo-romaine, comme en témoignent les vestiges trouvés lors des travaux au XIX{{e}} siècle.
+Le site est déjà habité à l'[[Antiquité dans la Manche|époque gallo-romaine]], comme en témoignent les vestiges trouvés lors des travaux au XIX{{e}} siècle.
+Un premier château aurait été construit au VIII{{e}} siècle.
-Le manoir médiéval appartenant au domaine royal, il est vendu par François I{{er}} en même temps que les fiefs de la paroisse de Tourlaville. [[Jean II de Ravalet]], seigneur de Tourlaville, l'acquiert en [[1562]] et fait raser le manoir à l'exception du donjon, et de la salle des gardes et des prisons situées en sous-sol <ref name=Martel1>Tancrède Martel, ''Julien et Marguerite de Ravalet, un drame passionnel sous Henri IV'', éd. Alphonse Lemerre, 1920, réédité en 1992 aux éditions Isoète, p. 38-40.</ref>. Il fait construire un château Renaissance, qu'il offre à son neveu, [[Jean III de Ravalet|Jean III]], en cadeau de mariage, en [[1575]] <ref name=Martel1/>. Il abrite alors les amours incestueuses de [[Julien et Marguerite de Ravalet]], enfants de Jean III, qui leur valurent d'être décapités en place de Grève, à Paris, le [[2 décembre]] [[1603]]<ref name=Martel1/>. Après quoi, le père des condamnés fait ériger une chapelle expiatoire à la place de la chambre de Julien, près de la tour sud-ouest.
+Le manoir [[Moyen Âge dans la Manche|médiéval]] appartenait au domaine royal, il est vendu par [[François Ier et la Manche|François I{{er}}]] en même temps que les fiefs de la paroisse de Tourlaville. [[Jean II de Ravalet]], seigneur de Tourlaville, l'acquiert en [[1562]] et fait raser le manoir à l'exception du donjon, de la salle des gardes et des prisons situées en sous-sol <ref name=Martel1>Tancrède Martel, ''Julien et Marguerite de Ravalet, un drame passionnel sous Henri IV'', éd. Alphonse Lemerre, 1920, réédité en 1992 aux éditions Isoète, p. 38-40  [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55688715 ''(lire en ligne)''].</ref>. Il fait construire un château Renaissance, qu'il offre à son neveu, [[Jean III de Ravalet|Jean III]], en cadeau de mariage, en [[1575]] <ref name=Martel1/>. Il abrite alors les amours incestueuses de [[Julien et Marguerite de Ravalet]], enfants de Jean III, qui leur vaudront d'être décapités en place de Grève, à Paris, le [[2 décembre]] [[1603]] <ref name=Martel1/>. Après quoi, le père des condamnés fait ériger une chapelle expiatoire à la place de la chambre de Julien, près de la tour sud-ouest.
 [[Fichier:Tourlaville-chateau2.jpg|thumb|right|280px|Le château au milieu du XIX{{e}} siècle. On voit encore, à gauche, la chapelle construite par Jean III de Ravalet et remplacée par un agrandissement du logis réalisé depuis par René de Tocqueville.]]
-Le château est construit sur les plans dressés par Jean II de Ravalet lui-même <ref name=Martel1/>. Les meubles sont probablement l'œuvre de Jean Lefebvre, « artiste menuisier de Caen, très en renom » <ref name=Martel1/>.
+Le château est réputé construit sur les plans dressés par Jean II de Ravalet lui-même <ref name=Martel1/>, mais il est permis d'en douter, tant la source citée dresse un panégyrique inconditionnel du personnage, qui serait aussi un grand mathématicien, un excellent musicien etc. Les meubles sont probablement l'œuvre de Jean Lefebvre, « artiste menuisier de Caen, très en renom » <ref name=Martel1/>.
-Suite à de lourds problèmes financiers, les Ravalet vendent le domaine à Charles de Franquetot vers [[1653]] qui améliore l'aménagement intérieur avant de mourir assassiné sous les coups de son valet de chambre dans la nuit du [[6 mars|6]] au [[7 mars]] [[1661]]. Le manoir devient alors propriété de son frère, Robert de Franquetot, jusqu'à sa mort en 1708. Il passe ensuite aux Boudet de Crosville puis aux Fouquet de Réville, mais devient le siège d'une exploitation agricole. Hervé de Fouquet de Réville étant décédé sans enfant en [[1777]], c'est son cousin, [[Hervé de Tocqueville|Hervé Clérel de Tocqueville]], futur père d'[[Alexis de Tocqueville]], qui devient seigneur de Tourlaville à l'âge de cinq ans. Bien qu'il ne soit pas habité par son propriétaire, le domaine fait quand même l'objet d'un entretien régulier.
+Suite à de lourds problèmes financiers, les Ravalet vendent le domaine à [[Charles de Franquetot]] en [[1653]] qui améliore l'aménagement intérieur avant de mourir assassiné sous les coups de son valet de chambre dans la nuit du [[6 mars|6]] au [[7 mars]] [[1661]]. Le manoir devient alors propriété de son frère, Robert de Franquetot, jusqu'à sa mort en 1708. Il passe ensuite aux Boudet de Crosville puis aux Fouquet de Réville, mais devient le siège d'une exploitation agricole. Hervé de Fouquet de Réville étant décédé sans enfant en [[1777]], c'est son cousin, [[Hervé de Tocqueville|Hervé Clérel de Tocqueville]], futur père d'[[Alexis de Tocqueville]], qui devient seigneur de Tourlaville à l'âge de cinq ans. Bien qu'il ne soit pas habité par son propriétaire, le domaine fait quand même l'objet d'un entretien régulier.
-Hervé Clérel de Tocqueville est emprisonné durant la Terreur mais échappe à la guillotine. Comme il n'a pas pas émigré, son domaine n'est pas confisqué. Il s'acquitte régulièrement des nouveaux impôts institués par la République mais, délaissés pendant toutes les années de trouble, les bâtiments se sont considérablement dégradés. À sa mort, en [[1856]], le domaine échoit à son fils [[Édouard de Tocqueville]] qui habite dans l'Oise.
+Hervé Clérel de Tocqueville est emprisonné durant la Terreur mais échappe à la guillotine. Comme il n'a pas émigré, son domaine n'est pas confisqué. Il s'acquitte régulièrement des nouveaux impôts institués par la République mais, délaissés pendant toutes les années de trouble, les bâtiments se sont considérablement dégradés. À sa mort, en [[1856]], le domaine échoit à son fils [[Édouard de Tocqueville]] qui habite dans l'Oise.
-En [[1858]], Théophile Gautier publie dans le ''Moniteur universel'' un article sur le château, qu'il a visité à l'occasion de la visite impériale à Cherbourg <ref>Théophile Gautier, ''Quand on voyage'', éd. Michel Lévy frères, 1865.</ref>. Il y déplore son état de délabrement. L'année suivante, [[Édouard de Tocqueville]] entame une rénovation en s'inspirant des principes de Viollet-le-Duc puis donne le domaine à son fils ainé Hubert à l'occasion de son mariage, en [[1860]] <ref>Hubert de Tocqueville a déjà hérité du château de Tocqueville suite au décès de son oncle Alexis en 1859.</ref>. Après la mort précoce de celui-ci, en [[1864]], sa veuve, Madeleine Bérard de Chazelle, vend tout le domaine à son beau-frère [[René de Tocqueville (1834)|René de Tocqueville]]. Premier châtelain à habiter les lieux depuis plus d'un siècle et demi, René de Tocqueville en termine la restauration <ref>Il est aussi maire de Tourlaville de 1870 à 1877.</ref>. Il fait notamment construire une tour ronde à l'ouest de la façade, en lieu et place de la chapelle commémorative, et y appose ses armoiries et celles de sa femme. Il aménage également le parc : étangs artificiels, jardin d'agrément, plantations d'arbres, jardin potager, pelouses, serres, grottes, kiosques et belvédères. Il installe également une turbine produisant de l'électricité. Mais, suite à un revers de fortune, il est contraint de revendre le domaine en [[1910]] <ref>« Le château de Tourlaville », ''Cherbourg-Éclair'', 18 mars 1910. </ref>.
+En [[1858]], Théophile Gautier publie dans le ''Moniteur universel'' un article sur le château, qu'il a visité à l'occasion de la visite impériale à Cherbourg <ref> Théophile Gautier, ''Quand on voyage'', éd. Michel Lévy frères, 1865. </ref>. Il y déplore son état de délabrement. L'année suivante, [[Édouard de Tocqueville]] entame une rénovation en s'inspirant des principes de Viollet-le-Duc puis donne le domaine à son fils aîné Hubert à l'occasion de son mariage, en [[1860]] <ref> Hubert de Tocqueville a déjà hérité du château de Tocqueville suite au décès de son oncle Alexis en 1859. </ref>. Après la mort précoce de celui-ci, en [[1864]], sa veuve, Madeleine Bérard de Chazelle, vend tout le domaine à son beau-frère [[René de Tocqueville (1834)|René de Tocqueville]]. Premier châtelain à habiter les lieux depuis plus d'un siècle et demi, René de Tocqueville en termine la restauration <ref> Il est aussi maire de Tourlaville de 1870 à 1877. </ref>. Il fait notamment construire une tour ronde à l'ouest de la façade, en lieu et place de la chapelle commémorative, et y appose ses armoiries et celles de sa femme. Il aménage également le parc : étangs artificiels, jardin d'agrément, plantations d'arbres, jardin potager, pelouses, serres, grottes, kiosques et belvédères. Il installe également une turbine produisant de l'électricité. Mais, suite à un revers de fortune, il est contraint de revendre le domaine en [[1910]] <ref> « Le château de Tourlaville », ''Cherbourg-Éclair'', 18 mars 1910. </ref>.
 [[Fichier:Tourlaville-chateau1.jpg|thumb|right|280px|Le château sur une gravure de 1866. On constate ici qu'à cette époque, une aile en retour abritait des communs, démolis par René de Tocqueville pour mettre en valeur le château.]]
-Le nouvel acquéreur, Valentin Lenavettier, directeur d'assurances à Cherbourg, n'a pas eu le temps d'emménager lorsque la [[Première Guerre mondiale]] éclate. Le château est réquisitionné comme hôpital complémentaire et le parc sert de cantonnement, notamment pour les soldats des armées alliées à l'instruction. L'hôpital placé sous la bannière anglaise de la Women's Imperial Service League est mis en service le [[6 novembre]] [[1914]] et accueille ses premiers patients deux jours plus tard <ref name=OF1>« Quand le château des Ravalet était un hôpital », ''Ouest-France'', 26 mars 2016.</ref>. Il est dirigé par Florence Stoney, qui a sous ses ordres six médecins et douze infirmières, toutes Anglaises. L'hôpital ferme dès le [[24 mars]] [[1915]], après avoir tout de même soigné 120 blessés <ref name=OF1/>.
+Le nouvel acquéreur, Valentin Lenavettier, directeur d'assurances à Cherbourg, n'a pas eu le temps d'emménager lorsque la [[Première Guerre mondiale]] éclate. Le château est réquisitionné comme hôpital complémentaire et le parc sert de cantonnement, notamment pour les soldats des armées alliées à l'instruction. L'hôpital placé sous la bannière anglaise de la Women's Imperial Service League est mis en service le [[6 novembre]] [[1914]] et accueille ses premiers patients deux jours plus tard <ref name=OF1> « Quand le château des Ravalet était un hôpital », ''Ouest-France'', 26 mars 2016. </ref>. Il est dirigé par Florence Stoney, qui a sous ses ordres six médecins et douze infirmières, toutes Anglaises. L'hôpital ferme dès le [[24 mars]] [[1915]], après avoir tout de même soigné 120 blessés <ref name=OF1/>.
-Le nouveau propriétaire étant décédé en [[1916]], le domaine est récupéré en mauvais état par ses héritiers qui le revendent en [[1922]]. Il est acheté par un marchand de biens qui le fragmente et remet immédiatement les différentes parties sur le marché. C'est un industriel parisien, Paul Gosse, qui fait l'acquisition du château et de ses abords, entame sa restauration et obtient l'inscription à l'Inventaire des monuments historique en [[1930]]. Il décède malheureusement rapidement et, en [[1935]], sa veuve vend le château et ce qui reste du domaine (12 ha) à la ville de Cherbourg pour {{unité|200000|F}}.
+Le nouveau propriétaire étant décédé en [[1916]], le domaine est récupéré en mauvais état par ses héritiers qui le revendent en [[1922]]. Il est acheté par un marchand de biens qui le fragmente et remet immédiatement les différentes parties sur le marché. C'est un industriel parisien, Paul Gosse, qui fait l'acquisition du château et de ses abords, entame sa restauration et obtient l'inscription à l'Inventaire des monuments historique le 6 janvier [[1930]]. Il décède rapidement et, en [[1935]], sa veuve vend le château et ce qui reste du domaine (12 ha) à la ville de Cherbourg pour {{unité|200000|F}}.
-Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], le château est successivement occupé par l'État major français, l'armée allemande et les troupes américaines à la Libération. En [[1945]], la ville récupère le château dans un état de désolation avancé. Il faut une trentaine d'années pour restaurer patiemment les bâtiments et le parc, et ouvrir l'ensemble au public.
+Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], le château est successivement occupé par l'État major français, l'armée allemande et les troupes américaines à la Libération. En [[1945]], la ville récupère le château dans un état de désolation avancé. Il faut une trentaine d'années pour restaurer patiemment les bâtiments et le parc, et ouvrir l'ensemble au public. [[Pierre Nobilet]] y crée une [[Liste des colonies de vacances de la Manche|colonie de vacances]].
 Aujourd'hui, la ville de [[Cherbourg-en-Cotentin]] y accueille ses hôtes de marque et y organise des manifestations culturelles et artistiques.
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-Fichier:Tourlaville-chateau14.jpg|''Vue générale début XX{{e}}''
+Fichier:Tourlaville-chateau14.jpg|Vue générale début XX{{e}}.
-Fichier:Tourlaville-Chateau 2.jpg|''Château des Ravalet''
+Fichier:Tourlaville-Chateau 2.jpg|Château des Ravalet.
-Fichier:Tourlaville-Chateau 3.jpg|''Aujourd'hui''
+Fichier:Tourlaville-Chateau 3.jpg|Aujourd'hui.
-Fichier:Tourlaville-Parc du Chateau 1.jpg|''Végétation tropicale dans le parc''
+Fichier:Tourlaville-Parc du Chateau 1.jpg|Végétation tropicale dans le parc.
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 == Le château vu par les écrivains ==
+[[Fichier:Tourlaville - escalier du château.jpg|thumb|Vue en contreplongée de l'escalier principal.]]
 ==== Jules Barbey d'Aurevilly ====
-[[Jules Barbey d'Aurevilly]] ([[1808]]-[[1889]]) parle ainsi du château : « J'y suis passé cette année par un automne en larmes, et je n'ai jamais vu ni senti pareille mélancolie. Le château, dont alors on réparait les ruines, que j'aurais laissées, moi, dans leur poésie de ruines, car on ne badigeonne pas la mort, souvent plus belle que la vie, ce château a les pieds dans un lac verdâtre que le vent du soir plissait à mille plis... C'était l'heure du crépuscule. Deux cygnes nageaient sur ce lac où il n'y avait qu'eux, non pas à distance l'un de l'autre, mais pressés, tassés l'un contre l'autre comme s'ils avaient été frère et sœur, frémissants sur cette eau frémissante. Ils auraient fait penser aux deux âmes des derniers Ravalet, parties et revenus sous cette forme charmante ; mais ils étaient trop blancs pour être l'âme du frère et de la sœur coupables. Pour le croire, il aurait fallu qu'ils fussent noirs et que leur superbe cou fût ensanglanté... »<ref>Jules Barbey d'Aurevilly, ''Une page d'histoire'', 1882.</ref>.
+[[Jules Barbey d'Aurevilly]] ([[1808]]-[[1889]]) parle ainsi du château : « J'y suis passé cette année par un automne en larmes, et je n'ai jamais vu ni senti pareille mélancolie. Le château, dont alors on réparait les ruines, que j'aurais laissées, moi, dans leur poésie de ruines, car on ne badigeonne pas la mort, souvent plus belle que la vie, ce château a les pieds dans un lac verdâtre que le vent du soir plissait à mille plis... C'était l'heure du crépuscule. Deux cygnes nageaient sur ce lac où il n'y avait qu'eux, non pas à distance l'un de l'autre, mais pressés, tassés l'un contre l'autre comme s'ils avaient été frère et sœur, frémissants sur cette eau frémissante. Ils auraient fait penser aux deux âmes des derniers Ravalet, parties et revenus sous cette forme charmante ; mais ils étaient trop blancs pour être l'âme du frère et de la sœur coupables. Pour le croire, il aurait fallu qu'ils fussent noirs et que leur superbe cou fût ensanglanté... » <ref> Jules Barbey d'Aurevilly, ''Une page d'histoire'', 1882. </ref>.
 ==== Henry Bordeaux ====
-Henry Bordeaux ([[1870]]-[[1963]]) : « Son effet de surprise est foudroyant quand il apparaît au tournant d'un petit chemin rural jusque-là enfoui dans la verdure. Il reflète, brouillée dans une pièce d'eau sur quoi se penchent des acacias, sa façade Renaissance, sa façade nord à demi recouverte de lierre, avec ses toits allongés et ses tours, dont une, octogonale, paraît s'avancer comme si elle désirait de prendre la parole. Le parc lui compose un fond de lourds feuillages. L'autre façade, plus ornementée, donne sur les jardins. On y accède à la porte d'entrée par un pont jeté sur les douves. Ou plutôt on n'y accède plus. La grille est aujourd'hui fermée aux pèlerins littéraires. »<ref>Henry Bordeaux, ''Barbey d'Aurevilly, le Walter Scott normand'', Librairie Plon, 1925, pp. 177-178.</ref>.
+Henry Bordeaux ([[1870]]-[[1963]]) : « Son effet de surprise est foudroyant quand il apparaît au tournant d'un petit chemin rural jusque-là enfoui dans la verdure. Il reflète, brouillée dans une pièce d'eau sur quoi se penchent des acacias, sa façade Renaissance, sa façade nord à demi recouverte de lierre, avec ses toits allongés et ses tours, dont une, octogonale, paraît s'avancer comme si elle désirait de prendre la parole. Le parc lui compose un fond de lourds feuillages. L'autre façade, plus ornementée, donne sur les jardins. On y accède à la porte d'entrée par un pont jeté sur les douves. Ou plutôt on n'y accède plus. La grille est aujourd'hui fermée aux pèlerins littéraires. » <ref> Henry Bordeaux, ''Barbey d'Aurevilly, le Walter Scott normand'', Librairie Plon, 1925, pp. 177-178. </ref>.
+==Le château au cinéma==
+*En [[1999]], de nombreuses scènes du film ''La candide Madame Duff'' de [[Jean-Pierre Mocky et la Manche|Jean-Pierre Mocky]], avec Alexandra Stewart et Dick Rivers, y sont tournées, ainsi qu'au [[Fort du Cap Lévi]].
+*En [[2014]], est tourné [[Marguerite et Julien]], sur le lieu de vie même de Marguerite et Julien de Ravalet, à Tourlaville, ainsi qu'à proximité : à [[Auderville]], [[Barfleur]], [[Biville]], [[Cherbourg-Octeville]], [[Éculleville]], [[Gonneville]], [[Jobourg]], [[Saint-Lô-d'Ourville]] et sur l'île de [[Tatihou]].
+==Situation==
+[[Fichier:Château des Ravalet - Vasque (2).JPG|vignette|Le château et son jardin.]]
+{{Carte flottante droite
+ | position=auto
+ | hauteur= 250
+ | latitude =49.6297861
+ | longitude =-1.5665611
+ | zoom=18
+ | enablefullscreen = yes
+ }}
 == Bibliographie ==
 ; ''Livres''
-* [[Émile Le Chanteur de Pontaumont]], ''Histoire mystérieuse du château de Tourlaville près Cherbourg'', Impr. Feuardent, Cherbourg, 1856
+* [[Émile Le Chanteur de Pontaumont]], ''Histoire mystérieuse du château de Tourlaville près Cherbourg'', Impr. Feuardent, Cherbourg, 1856.
 * [[Augustin Le Maresquier]], ''Le Château et les seigneurs de Tourlaville : Histoire et légende des Ravalet, Julien et Marguerite'', Éditions La Dépêche, Cherbourg, 1969.
-* [[Jean Canu]], ''Les Seigneurs de Tourlaville'', Éditions La Dépêche, Cherbourg, 1976
+* [[Jean Canu]], ''Les Seigneurs de Tourlaville'', Éditions La Dépêche, Cherbourg, 1976.
 ; ''Articles''
-* « Le château de Tourlaville », ''La Mosaïque de l'ouest'', n° 1, 1844
+* « Le château de Tourlaville », ''La Mosaïque de l'ouest'', n° 1, 1844.
-* [[Vérusmor]], « Le château de Tourlaville et sa restauration », ''[[Annuaire du département de la Manche]]'', vol. 35, Impr. Élie fils, 1863, p. 38-44 [https://books.google.fr/books?id=oZVLAAAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false ''(lire en ligne)'']
+* [[Vérusmor]], « Le château de Tourlaville et sa restauration », ''[[Annuaire du département de la Manche]]'', vol. 35, Impr. Élie fils, 1863, pp. 38-44 [https://books.google.fr/books?id=oZVLAAAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false ''(lire en ligne)''].
-* [[Louis Drouet]],  « Le château de Tourlaville », ''La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc ....Manche'', partie 2, éd. Lemasle & Cie, Le Havre, 1899, p.23-24 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480990w/f33.item ''(lire en ligne)'']
+* [[Louis Drouet]],  « Le château de Tourlaville », ''La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc ....Manche'', partie 2, éd. Lemasle & Cie, Le Havre, 1899, pp.23-24 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480990w/f33.item ''(lire en ligne)''].
-* « Le château des Ravalet à Tourlaville », ''Patrimoine normand'', n° 56, novembre-décembre-janvier 2005/2006, pp. 8-11
+* Mabel L. Ramsay, Florence A. Stoney, « Anglo-French hospital, n°2, Château Tourlaville, Cherbourg », ''The British Medical Journal'', vol. 1, n° 2840, 5 juin 1915, pp. 966-969.
+* « Le château des Ravalet à Tourlaville », ''Patrimoine normand'', n° 56, novembre-décembre-janvier 2005/2006, pp. 8-11.
 {{Notes et références}}
@@ Ligne 69 : / Ligne 91 : @@
 * Jacqueline Vastel, « Le Château de Tourlaville », ''À la découverte de Cherbourg'', Ville de Cherbourg, 1992
-== Lien interne ==
+== Liens internes ==
 * [[:Catégorie:Château des Ravalet (image)|Galerie d'images]]
+* [[Liste des monuments historiques de la Manche]]
 == Liens externes ==
 * « [https://www.cherbourg.fr/fileadmin/user_upload/Services_et_demarches/Nature_et_environnement/Nature_et_paysages/Parcs_et_jardins/Parc_des_Ravalet/plaquette_presentation_Chateau_des_Ravalet.pdf Plaquette du château des Ravalet] »
-* « [https://www.cherbourg.fr/infos-services/nature-et-environnement/nature-et-paysage/les-parcs-et-jardins/tourlaville/parc-du-chateau-des-ravalet/parc-du-chateau-des-ravalet-635.html Le parc du Château des Ravalet] », ''www.ville-cherbourg.fr''
-* Localisation : {{GeoDMS|49|37|47.23|N|1|33|59.62|W}}
+{{Lien Rodovid
+|Titre dans Rodovid=Lieu:Château_des_Ravalet
+|Autre titre=le Château des Ravalet
+}}
 [[Catégorie:Château de la Manche|Tourlaville]]
 [[Catégorie:Cherbourg-en-Cotentin|Chateau des Ravalet]]
 [[Catégorie:Tourlaville|Chateau]]
-[[Catégorie:Monument historique de la Manche|Chateau des Ravalet]]
+[[Catégorie:Article de qualité]]

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De Wikimanche

Dernière version du 29 mars 2024 à 14:26

Sommaire

Historique

Le château vu par les écrivains

Jules Barbey d'Aurevilly

Henry Bordeaux

Le château au cinéma

Situation

Bibliographie

Notes et références

Sources

Liens internes

Liens externes

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Historique

Le château vu par les écrivains

Jules Barbey d'Aurevilly

Henry Bordeaux

Le château au cinéma

Situation

Bibliographie

Notes et références

Sources

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