« Maxime Leluan » : différence entre les versions
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Ouvrier (plus que qualifié !) à l’[[Arsenal de Cherbourg|arsenal]] de [[Cherbourg]], il reçoit en [[1937]] la médaille d’or du « Meilleur ouvrier de France », et, en parallèle, pratique l’athlétisme à un bon niveau national <ref name=Dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562. </ref>. Pour les connaisseurs : 11 secondes au 100 mètres et 6,86 m à la longueur, ce qui représentait à l’époque de très bonnes performances. | Ouvrier (plus que qualifié !) à l’[[Arsenal de Cherbourg|arsenal]] de [[Cherbourg]], il reçoit en [[1937]] la médaille d’or du « Meilleur ouvrier de France », et, en parallèle, pratique l’athlétisme à un bon niveau national <ref name=Dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562. </ref>. Pour les connaisseurs : 11 secondes au 100 mètres et 6,86 m à la longueur, ce qui représentait à l’époque de très bonnes performances. |
Version du 6 novembre 2014 à 12:36
Maxime Leluan, né à Valognes le 10 mars 1906, décédé en 1993, est une personnalité de la Manche.
Travail, résistance et… sport
Ouvrier (plus que qualifié !) à l’arsenal de Cherbourg, il reçoit en 1937 la médaille d’or du « Meilleur ouvrier de France », et, en parallèle, pratique l’athlétisme à un bon niveau national [1]. Pour les connaisseurs : 11 secondes au 100 mètres et 6,86 m à la longueur, ce qui représentait à l’époque de très bonnes performances.
À l’arrivée des Allemands en 1940, il quitte l’arsenal pour entrer dans la police et… dans la résistance en août 1942 au réseau « Libé-Nord » avec Raymond Le Corre et André Le Bellec [1]. Sa fonction d’officier de police lui permet de fournir, notamment, de précieux renseignements sur les agissements de la police allemande (Gestapo) et les collaborateurs [1].
Il utilise également sa qualité de policier pour permettre à un dentiste juif, Raymond Calmaro, de continuer à exercer sa profession avec une carte d’identité sans la mention « juif » et de s’enfuir, en mai 1942, alors que la Gestapo doit l’arrêter le lendemain. Il fournit également une fausse carte d’identité à un autre juif de Cherbourg, Léon Blumzak, qui échappe à la fin 1943 à la déportation. Ces deux dernières actions lui valent le 25 juillet 1993, année de son décès, le titre de « Juste parmi les nations » [1]. Il interroge également à la libération la collaboratrice Élisa de Plinval avant son procès[2].
Après la guerre, en dehors de ses activités professionnelles, il est l’un des animateurs de la vie sportive cherbourgeoise et plus particulièrement de l’athlétisme : « Il avait ses méthodes, ses principes, ses coups de gueule qui n’étaient pas forcément appréciés par tous. Le sport local lui doit indubitablement beaucoup » [3].
Il contribue à la fondation de l’AS Cherbourg en 1945 et il est pendant près de quarante ans la pierre angulaire de l’athlétisme cherbourgeois, formant de très nombreux athlètes, hommes et femmes [1]. Sa vie n’a été remplie que de services… au sens noble du terme.