« Marie-Louise Guéret » : différence entre les versions
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'''Marie-Louise Guéret''', alias Marylou, | '''Marie-Louise Guéret''', alias Marylou, {{date naissance-f|10|8|1901|Saint-Pierre-Église}}, est une personnalité de la Manche, guestapiste. | ||
Couturière, choriste au [[théâtre de Cherbourg|théâtre]] de [[Cherbourg]], plusieurs liaisons sentimentales l'amènent à Brest (Finistère) <ref name=Lecouturier>Yves Lecouturier, ''Normandie Gestapo'', éd. Charles Corlet, p. 1997, p. 61-63. </ref>. À son retour en [[1938]], elle se livre à la prostitution. | Couturière, choriste au [[théâtre de Cherbourg|théâtre]] de [[Cherbourg]], plusieurs liaisons sentimentales l'amènent à Brest (Finistère) <ref name=Lecouturier>Yves Lecouturier, ''Normandie Gestapo'', éd. Charles Corlet, p. 1997, p. 61-63. </ref>. À son retour en [[1938]], elle se livre à la prostitution. | ||
Pendant l'Occupation, elle se prostitue avec des officiers allemands et des personnalités cherbourgeoises tout en exerçant la fonction d'infirmière bénévole à la Défense Passive <ref name=Lecouturier/>. Elle a notamment « une relation très suivie » avec le sous-préfet de Cherbourg <ref name=Lecouturier/>. Elle se lie d'amitié avec la vicomtesse [[Élisa de Plinval]], qui l'héberge dans un appartement cherbourgeois qu'elle loue <ref name=Lecouturier/>. | Pendant l'Occupation, elle se prostitue avec des officiers allemands et des personnalités cherbourgeoises tout en exerçant la fonction d'infirmière bénévole à la Défense Passive <ref name=Lecouturier/>. Elle a notamment « une relation très suivie » avec le sous-préfet de Cherbourg ([[Lionel Audigier]]) <ref name=Lecouturier/>. Elle se lie d'amitié avec la vicomtesse [[Élisa de Plinval]], qui l'héberge dans un appartement cherbourgeois qu'elle loue <ref name=Lecouturier/>. | ||
Ensemble, les deux femmes déploient une intense activité pro-allemande, au service de la [[Gestapo dans la Manche|Gestapo]] <ref name=Lecouturier/>. En janvier [[1943]], Marie-Louise Guéret aide Élisa de Plinval à dresser une liste de quatorze « suspects gaullistes », dont le préfet [[Henri Faugère]] et le sous-préfet de Cherbourg [[Lionel Audigier]]. Les arrestations | Ensemble, les deux femmes déploient une intense activité pro-allemande, au service de la [[Gestapo dans la Manche|Gestapo]] <ref name=Lecouturier/>. En janvier [[1943]], Marie-Louise Guéret aide Élisa de Plinval à dresser une liste de quatorze « suspects gaullistes », dont le préfet [[Henri Faugère]] et le sous-préfet de Cherbourg [[Lionel Audigier]]. Les arrestations suivent. | ||
Traduites devant la cour de justice à la Libération, les deux femmes sont condamnées à mort, peine commuée en vingt ans de travaux forcés pour Guéret et à perpétuité pour Plinval. | Traduites devant la cour de justice à la Libération en octobre [[1945]], les deux femmes sont condamnées à mort, peine commuée en vingt ans de travaux forcés pour Guéret et à perpétuité pour Plinval <ref>Gérard Chauvy et Philippe Valode, ''La Gestapo française'', éd. Acropole. </ref>. | ||
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Version du 22 novembre 2020 à 07:17
Marie-Louise Guéret, alias Marylou, née à Saint-Pierre-Église le 10 août 1901, est une personnalité de la Manche, guestapiste.
Couturière, choriste au théâtre de Cherbourg, plusieurs liaisons sentimentales l'amènent à Brest (Finistère) [1]. À son retour en 1938, elle se livre à la prostitution.
Pendant l'Occupation, elle se prostitue avec des officiers allemands et des personnalités cherbourgeoises tout en exerçant la fonction d'infirmière bénévole à la Défense Passive [1]. Elle a notamment « une relation très suivie » avec le sous-préfet de Cherbourg (Lionel Audigier) [1]. Elle se lie d'amitié avec la vicomtesse Élisa de Plinval, qui l'héberge dans un appartement cherbourgeois qu'elle loue [1].
Ensemble, les deux femmes déploient une intense activité pro-allemande, au service de la Gestapo [1]. En janvier 1943, Marie-Louise Guéret aide Élisa de Plinval à dresser une liste de quatorze « suspects gaullistes », dont le préfet Henri Faugère et le sous-préfet de Cherbourg Lionel Audigier. Les arrestations suivent.
Traduites devant la cour de justice à la Libération en octobre 1945, les deux femmes sont condamnées à mort, peine commuée en vingt ans de travaux forcés pour Guéret et à perpétuité pour Plinval [2].