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'''Léon Deries''', né à Angers (Maine-et-Loire) en [[1859]] et décédé en [[1933]], est un enseignant, agrégé de l'Université, qui fut notamment inspecteur académique de la [[Manche]].
[[Fichier:Deries-leon1.jpg|thumb|right|190px|]]
'''Léon Deries''', ''Armand Jean Léon'' pour l’état-civil, né à Angers (Maine-et-Loire) {{date naissance|22|9|1859}} <ref>[https://recherche-archives.maine-et-loire.fr/v2/ark:/71821/a62408c509dd00cd4ea8df9a0a1ebad9 ''Acte de naissance n° 264''], Archives départementales du Maine-et-Loire, Angers, {{3e}} arrondissement.</ref> et {{date décès|5|4|1933|Saint-Lô}}  <ref>Notice de personne sur le catalogue de la BNF [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12121848g ''(lire en ligne)''].</ref>, est un enseignant, agrégé de l'Université.


Dans certains documents, on trouve le nom orthographié à tort Léon Desries.
Il est inspecteur académique de la Manche de [[1892]] à [[1923]] <ref name=LOE1>« Mort de M. Léon Deries », ''L'Ouest-Éclair'', 6 avril 1933. </ref>.


== Biographie  <small><ref name=dico >Sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, [[Eurocibles|Éditions Eurocibles]], [[Marigny]], 2001, ISBN 2914541562</ref></small>==
Dans certains documents, on trouve le nom orthographié à tort Desries ou Déries.


Léon Deries est devenu un Normand de cœur et un Saint-Lois respecté au point que la ville lui a donné le nom d’une [[Rue Léon-Deries (Saint-Lô)|rue]], au nord de [[Saint-Lô]] à la perpendiculaire de la [[Route de Carentan (Saint-Lô)|route de Carentan]].
== Biographie ==
Léon Deries est devenu un Normand de cœur et un Saint-Lois respecté <ref name=dico> [[René Gautier]] (dir.), ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, éd. Eurocibles, 2001. </ref>.


Avant de découvrir [[Saint-Lô]], il est successivement maître répétiteur au Lycée Louis-le-Grand de Paris, professeur aux lycées de Morlaix, Lorient et Saint-Brieuc puis, en [[1892]], il est nommé Inspecteur d’Académie de la Manche jusqu’à sa retraite en [[1923]].
Avant de découvrir [[Saint-Lô]], il est successivement maître répétiteur au lycée Louis-le-Grand de Paris, professeur aux lycées de Morlaix (Finistère), Lorient (Morbihan) et Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), puis, en [[1892]], il est nommé inspecteur d’académie dans la Manche, jusqu’à sa retraite en [[1923]].


Agrégé de l’Université, il reste à Saint-Lô pendant toute sa carrière.
Agrégé de l’Université, il reste à Saint-Lô pendant toute sa carrière.


C’est sans contestation possible, grâce à son tempérament, «&nbsp;libéral et modéré&nbsp;», comme l’ont relevé ses supérieurs que la Manche a vécu cette période troublée de la guerre scolaire sans trop de heurts, contrairement à bien d’autres régions.
C’est grâce à son tempérament, « libéral et modéré », comme l’ont relevé ses supérieurs, que la Manche a vécu cette période troublée de la guerre scolaire sans trop de heurts, contrairement à bien d’autres régions.


Au-delà de son activité professionnelle, il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont certains manuscrits, ont hélas brûlé en [[1944]]. Mais l’ensemble de son œuvre est un miroir fidèle de la vie quotidienne du début du XX{{e}} siècle et de l’enseignement.
Au-delà de son activité professionnelle, il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont certains manuscrits, ont brûlé en [[1944]]. Mais l’ensemble de son œuvre est un miroir fidèle de la vie quotidienne du début du XX{{e}} siècle et de l’enseignement. Des titres comme ''Comment élever la démocratie ?'' ou ''La famille et l’école, les devoirs des pères et mères'' et bien d’autres, sont plus que jamais d’actualité.
Des titres comme «&nbsp;''Comment élever la démocratie&nbsp;?''&nbsp;» ou «&nbsp;''La famille et l’école, les devoirs des pères et mères&nbsp;''» et bien d’autres, sont plus que jamais d’actualité.


Monseigneur Jacqueline qui est l’un de ses successeurs à la présidence de la Société d’Archéologie de la Manche, a émis le vœu de voir rééditer l’excellente autobiographie de Léon Deries « ''Sous la toge universitaire''&nbsp;».
Il meurt le 5 avril 1933 à Saint-Lô, âgé de 73 ans <ref name=LOE1/>. Le quotidien ''[[L'Ouest-Éclair]]'' le définit alors comme « un fin lettré, un humaniste distingué, connaissant à fond les littératures anciennes, un chercheur passionné de l'inédit, doué d'une vive intelligence et d'une érudition à laquelle s'ajoutait une activité débordante » <ref name=LOE1/>. Ses obsèques sont célébrées le [[8 avril]] suivant en l'[[Église Notre-Dame (Saint-Lô)|église Notre-Dame de Saint-Lô]] <ref> ''L'Ouest-Éclair'', 7 avril 1933. </ref>.


Il est le père de [[Madeleine Deries]], brillante universitaire disparue à 29 ans.
Mgr [[Bernard Jacqueline]], qui est l’un de ses successeurs à la présidence de la [[Société d'archéologie et d'histoire de la Manche]], a émis le vœu de voir rééditer l’excellente autobiographie de Léon Deries ''Sous la toge universitaire''.
 
Il est le père de [[Madeleine Deries]], brillante universitaire disparue à 28 ans.


== Ouvrages ==
== Ouvrages ==
* ''Un moine et un savant, Dom Jean Mabillon'' (publication en [[1932]]) [http://www.archive.org/details/MN5161ucmf_7]
 
* ''Un moine et un savant, Dom Jean Mabillon'' (publication en [[1932]]) [http://www.archive.org/details/MN5161ucmf_7 ''(lire en ligne)'']
* ''Sous la toge universitaire: souvenir d'un inspecteur d'académie'' (publication en [[1931]]) [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97607188/f7.image ''(lire en ligne)'']
* ''Sous la toge universitaire: souvenir d'un inspecteur d'académie'' (publication en [[1931]]) [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97607188/f7.image ''(lire en ligne)'']
* ''La terre qui ne meurt pas'' (publication en [[1918]])
* ''La Terre qui ne meurt pas'' (publication en [[1918]])
* ''Au pays des herbages, choses et gens de Normandie'' (publication en [[1905]])
* ''Au pays des herbages, choses et gens de Normandie'' (publication en [[1905]])
* ''Monseigneur Rousseau''
* ''Monseigneur Rousseau''
* ''Journal d'une Institutrice''
* ''Journal d'une institutrice''
* ''[[Ciz nous]]'' (poésies en patois des environs de Coutances) écrit avec [[Charles Le Boulanger]]
* ''[[Çiz nous]]'', poésies en patois des environs de Coutances écrites avec [[Charles Le Boulanger]]
* ''Les aumôniers militaires de la restauration''
* ''Les Aumôniers militaires de la restauration''
* ''Les congrégations religieuses au temps de Napoléon''
* ''Les Congrégations religieuses au temps de Napoléon''
* ''Salut à l'école''
* ''Salut à l'école''


== Publications ==
== Publications ==
On peut retrouver la trace de quelques écrits entre [[1881]] et [[1926]] dans la ''[[Revue d'études normandes]]'' (ancienne ''Revue de Cherbourg et de la Basse-Normandie''), notamment sur les idées d'[[Alexis de Tocqueville]].


On peut retrouver la trace de quelques écrits entre [[1881]] et [[1926]] dans la ''[[Revue d'Etudes Normandes]]'' (ancienne ''Revue de Cherbourg et de la Basse-Normandie''), notamment sur les idées d'[[Alexis de Tocqueville]].
* ''La Grande Revue'' (article en 1911)
* Revue ''Mabillon'' (revue internationale d’histoire de la vie religieuse et de la spiritualité pour l'époque médiévale et moderne)
** 1 article en 1930 intitulé « Un sauveteur de documents historiques : D. Germain Poirier »


* La Grande Revue (Article en 1911)
En tant qu'inspecteur d'académie, Léon Deries a écrit quelques récits relatifs aux enfants.
* Revue Mabillon (revue internationale d’histoire de la vie religieuse et de la spiritualité pour l'époque médiévale et moderne)
** 1 article en 1930 intitulé "Un sauveteur de documents historiques : D. Germain Poirier"


En tant qu'inspecteur académique, Léon Deries a écrit quelques récits relatifs aux enfants.
* Dans "Choix de lectures" par Adolphe Mironneau, deux récits issus extraits de son livre "Salut à l'école" :
# « Ils s'en vont à l'école » [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54014880.image.hl.r=Deries.f117.langFR ''(lire en ligne)'']
# « Enfant, que vas-tu faire à l'école ? » [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54014880.image.hl.r=Deries.f126.langFR ''(lire en ligne)'']


* Dans "Choix de lectures" par Adolphe Mironneau, 2 récits issus extraits de son livre "Salut à l'école" :
=== Extrait d'''Au pays des herbages'' ===
# Ils s'en vont à l'école [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54014880.image.hl.r=Deries.f117.langFR]
« ... C'est que l'herbe haute et drue où les animaux enfoncent à plein corps est une richesse, la richesse des richesses. C'est de l'or qu'on n'a même pas besoin d'extraire du sol à grand'peine à la façon du mineur, de l'or qui s'étend et s'épand en larges nappes à la surface qu lieu de se cacher dans les profondeurs. Il n'y a même pas à se baisser pour emplir ses mains, ses poches, ses bas de laine ou ses coffres-forts. D'elle-même l'herbe se fait chair en engraissant les superbes bœufs du [[Cotentin]], et à son tour cette chair se fait or sur les champs de foire. De même elle se fait or encore quand, filtrés et tamisés, tous ses sucs se transforme en beurre et en fromage. Et au-dessus d'elle les pommes vermeilles se font or toujours quand leur jus remplit les tonneaux de cidre et qu'au sortir des alambics le [[cidre]] devient eau-de-vie ... »
# Enfant, que vas-tu faire à l'école ? [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54014880.image.hl.r=Deries.f126.langFR]


== Livre La Terre qui ne meurt pas ==
== Léon Deries à propos de Barbey d'Aurevilly ==
 
« … Tout autre est [[Jules Barbey d'Aurevilly|Barbey d’Aurevilly]]. Barbey d’Aurevilly s’est plu dans l’étrange, l’extraordinaire, le fantasque. Le meilleur de son talent il l’emploie de parti pris à stupéfier ses lecteurs, à les faire frissonner. Ce n’en est pas moins un de nos plus puissants évocateurs. Ce Normand de race a décrit mieux que qui ce soit la Normandie, cette « belle pleureuse » toujours humide, toujours embrumée, mais qui sous ses larmes et au milieu de sa brume ne perd rien de sa beauté propre, de sa luxuriante et riche beauté. La [[lande de Lessay]] avec ses bruyères, les marais du Cotentin avec tous leurs reflets d’eau stagnante, les dunes de [[Portbail]], de Barneville et de [[Carteret]] avec leurs jaunes amas mouvants de poussière de sable n’ont jamais trouvé pour les peindre de talent supérieur à celui de l’auteur du ''Chevalier Destouches'', de ''Ce qui ne meurt pas'', du ''Prêtre marié'', de ''[[L'Ensorcelée]]'' et d’''Une vieille maîtresse''.
Date de parution : février [[1918]]


Edition : Berger-Levrault
« Les paysages de France dans le roman français », ''L’entente'' (gazette française de Londres et du Royaume Uni), rubrique Revue littéraire, 18 septembre 1920, p. 6. Source [http://yvesmarion.over-blog.com yvesmarion.over-blog.com ''(lire en ligne)'']
 
Nombre de pages : 63
 
Table des matières :
 
* A la fin de juillet [[1914]]
* L'appel du 1er août
* La plaie béante de la France des champs
* La campagne de France à vol d'oiseau
* Un miracle de patience et d'énergie
* A la porte de Paris
* Au pays des herbages
* Aux bords de la Loire
* Au pied des Alpes
* Sur le sol des pardons
* Au seuil de la bataille
* L'entente des coeurs et l'entr'aide des bras
* Les revenants dans les campagnes
* La terre de France vit toujours
 
=== Extrait de "Au pays des herbages" ===
 
<i>" ... C'est que l'herbe haute et drue où les animaux enfoncent à plein corps est une richesse, la richesse des richesses. C'est de l'or qu'on n'a même pas besoin d'extraire du sol à grand'peine à la façon du mineur, de l'or qui s'étend et s'épand en larges nappes à la surface qu lieu de se cacher dans les profondeurs. Il n'y a même pas à se baisser pour emplir ses mains, ses poches, ses bas de laine ou ses coffres-forts. D'elle-même l'herbe se fait chair en engraissant les superbes bœufs du [[Cotentin]], et à son tour cette chair se fait or sur les champs de foire. De même elle se fait or encore quand, filtrés et tamisés, tous ses sucs se transforme en beurre et en fromage. Et au-dessus d'elle les pommes vermeilles se font or toujours quand leur jus remplit les tonneaux de cidre et qu'au sortir des alambics le [[cidre]] devient eau-de-vie ... "</i>
 
== Léon Deries à propos de Barbey d'Aurevilly ==


"… Tout autre est [[Jules Barbey d'Aurevilly|Barbey d’Aurevilly]]. Barbey d’Aurevilly s’est plu dans l’étrange, l’extraordinaire, le fantasque. Le meilleur de son talent il l’emploie de parti pris à stupéfier ses lecteurs, à les faire frissonner. Ce n’en est pas moins un de nos plus puissants évocateurs. Ce Normand de race a décrit mieux que qui ce soit la Normandie, cette « belle pleureuse » toujours humide, toujours embrumée, mais qui sous ses larmes et au milieu de sa brume ne perd rien de sa beauté propre, de sa luxuriante et riche beauté. La [[lande de Lessay]] avec ses bruyères, les marais du Cotentin avec tous leurs reflets d’eau stagnante, les dunes de [[Portbail]], de Barneville et de [[Carteret]] avec leurs jaunes amas mouvants de poussière de sable n’ont jamais trouvé pour les peindre de talent supérieur à celui de l’auteur du « Chevalier Destouches, » de « Ce qui ne meurt pas, » du « Prêtre marié », de « L’Ensorcelée » et d’« Une Vieille maîtresse »."
== Distinction ==
* Officier de la Légion d’honneur <ref name=LH>{{Source Leonore| Cote=19800035/216/28315 | Permalien=https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/112134}}.</ref>
* Officier de l'instruction publique


« Les paysages de France dans le roman français » in ''L’entente, Gazette française de Londres et du Royaume Uni'', rubrique Revue littéraire, 18 septembre 1920, p.6. Source : [http://yvesmarion.over-blog.com yvesmarion.over-blog.com]
== Hommage ==
À Saint-Lô, la [[Rue Léon-Deries (Saint-Lô)|rue Léon-Deries]], au nord de la ville, perpétue sa mémoire.


== Notes et références ==
{{Notes et références}}


<references />
==Liens internes==
* [[:Catégorie:Léon Deries (image)|Galerie d'images]]
* [[Deries]]


{{DEFAULTSORT:Deries, Leon}}
==Lien externe==
* [http://data.bnf.fr/12121848/leon_deries/ Léon Deries (1859 -1933)] sur ''data.bnf.fr''


{{CLEDETRI:Deries, Leon}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Personnalité de la Manche]]
[[Catégorie:Décès à 73 ans]]
[[Catégorie:Écrivain de la Manche]]
[[Catégorie:Écrivain de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité intellectuelle de la Manche]]
[[catégorie:Éducation dans la Manche]]
[[Catégorie:Titulaire de la Légion d'honneur]]

Dernière version du 29 octobre 2023 à 19:19

Léon Deries, Armand Jean Léon pour l’état-civil, né à Angers (Maine-et-Loire) le 22 septembre 1859 [1] et mort à Saint-Lô le 5 avril 1933 [2], est un enseignant, agrégé de l'Université.

Il est inspecteur académique de la Manche de 1892 à 1923 [3].

Dans certains documents, on trouve le nom orthographié à tort Desries ou Déries.

Biographie

Léon Deries est devenu un Normand de cœur et un Saint-Lois respecté [4].

Avant de découvrir Saint-Lô, il est successivement maître répétiteur au lycée Louis-le-Grand de Paris, professeur aux lycées de Morlaix (Finistère), Lorient (Morbihan) et Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), puis, en 1892, il est nommé inspecteur d’académie dans la Manche, jusqu’à sa retraite en 1923.

Agrégé de l’Université, il reste à Saint-Lô pendant toute sa carrière.

C’est grâce à son tempérament, « libéral et modéré », comme l’ont relevé ses supérieurs, que la Manche a vécu cette période troublée de la guerre scolaire sans trop de heurts, contrairement à bien d’autres régions.

Au-delà de son activité professionnelle, il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont certains manuscrits, ont brûlé en 1944. Mais l’ensemble de son œuvre est un miroir fidèle de la vie quotidienne du début du XXe siècle et de l’enseignement. Des titres comme Comment élever la démocratie ? ou La famille et l’école, les devoirs des pères et mères et bien d’autres, sont plus que jamais d’actualité.

Il meurt le 5 avril 1933 à Saint-Lô, âgé de 73 ans [3]. Le quotidien L'Ouest-Éclair le définit alors comme « un fin lettré, un humaniste distingué, connaissant à fond les littératures anciennes, un chercheur passionné de l'inédit, doué d'une vive intelligence et d'une érudition à laquelle s'ajoutait une activité débordante » [3]. Ses obsèques sont célébrées le 8 avril suivant en l'église Notre-Dame de Saint-Lô [5].

Mgr Bernard Jacqueline, qui est l’un de ses successeurs à la présidence de la Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, a émis le vœu de voir rééditer l’excellente autobiographie de Léon Deries Sous la toge universitaire.

Il est le père de Madeleine Deries, brillante universitaire disparue à 28 ans.

Ouvrages

  • Un moine et un savant, Dom Jean Mabillon (publication en 1932) (lire en ligne)
  • Sous la toge universitaire: souvenir d'un inspecteur d'académie (publication en 1931) (lire en ligne)
  • La Terre qui ne meurt pas (publication en 1918)
  • Au pays des herbages, choses et gens de Normandie (publication en 1905)
  • Monseigneur Rousseau
  • Journal d'une institutrice
  • Çiz nous, poésies en patois des environs de Coutances écrites avec Charles Le Boulanger
  • Les Aumôniers militaires de la restauration
  • Les Congrégations religieuses au temps de Napoléon
  • Salut à l'école

Publications

On peut retrouver la trace de quelques écrits entre 1881 et 1926 dans la Revue d'études normandes (ancienne Revue de Cherbourg et de la Basse-Normandie), notamment sur les idées d'Alexis de Tocqueville.

  • La Grande Revue (article en 1911)
  • Revue Mabillon (revue internationale d’histoire de la vie religieuse et de la spiritualité pour l'époque médiévale et moderne)
    • 1 article en 1930 intitulé « Un sauveteur de documents historiques : D. Germain Poirier »

En tant qu'inspecteur d'académie, Léon Deries a écrit quelques récits relatifs aux enfants.

  • Dans "Choix de lectures" par Adolphe Mironneau, deux récits issus extraits de son livre "Salut à l'école" :
  1. « Ils s'en vont à l'école » (lire en ligne)
  2. « Enfant, que vas-tu faire à l'école ? » (lire en ligne)

Extrait d'Au pays des herbages

« ... C'est que l'herbe haute et drue où les animaux enfoncent à plein corps est une richesse, la richesse des richesses. C'est de l'or qu'on n'a même pas besoin d'extraire du sol à grand'peine à la façon du mineur, de l'or qui s'étend et s'épand en larges nappes à la surface qu lieu de se cacher dans les profondeurs. Il n'y a même pas à se baisser pour emplir ses mains, ses poches, ses bas de laine ou ses coffres-forts. D'elle-même l'herbe se fait chair en engraissant les superbes bœufs du Cotentin, et à son tour cette chair se fait or sur les champs de foire. De même elle se fait or encore quand, filtrés et tamisés, tous ses sucs se transforme en beurre et en fromage. Et au-dessus d'elle les pommes vermeilles se font or toujours quand leur jus remplit les tonneaux de cidre et qu'au sortir des alambics le cidre devient eau-de-vie ... »

Léon Deries à propos de Barbey d'Aurevilly

« … Tout autre est Barbey d’Aurevilly. Barbey d’Aurevilly s’est plu dans l’étrange, l’extraordinaire, le fantasque. Le meilleur de son talent il l’emploie de parti pris à stupéfier ses lecteurs, à les faire frissonner. Ce n’en est pas moins un de nos plus puissants évocateurs. Ce Normand de race a décrit mieux que qui ce soit la Normandie, cette « belle pleureuse » toujours humide, toujours embrumée, mais qui sous ses larmes et au milieu de sa brume ne perd rien de sa beauté propre, de sa luxuriante et riche beauté. La lande de Lessay avec ses bruyères, les marais du Cotentin avec tous leurs reflets d’eau stagnante, les dunes de Portbail, de Barneville et de Carteret avec leurs jaunes amas mouvants de poussière de sable n’ont jamais trouvé pour les peindre de talent supérieur à celui de l’auteur du Chevalier Destouches, de Ce qui ne meurt pas, du Prêtre marié, de L'Ensorcelée et d’Une vieille maîtresse.

« Les paysages de France dans le roman français », L’entente (gazette française de Londres et du Royaume Uni), rubrique Revue littéraire, 18 septembre 1920, p. 6. Source yvesmarion.over-blog.com (lire en ligne)

Distinction

  • Officier de la Légion d’honneur [6]
  • Officier de l'instruction publique

Hommage

À Saint-Lô, la rue Léon-Deries, au nord de la ville, perpétue sa mémoire.

Notes et références

  1. Acte de naissance n° 264, Archives départementales du Maine-et-Loire, Angers, 3e arrondissement.
  2. Notice de personne sur le catalogue de la BNF (lire en ligne).
  3. 3,0 3,1 et 3,2 « Mort de M. Léon Deries », L'Ouest-Éclair, 6 avril 1933.
  4. René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, éd. Eurocibles, 2001.
  5. L'Ouest-Éclair, 7 avril 1933.
  6. Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (19800035/216/28315) (consulter en ligne) .

Liens internes

Lien externe