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'''Jeanne Pinel''' (pour l’état civil, Jeanne Mavic), née à Quimper (Finistère), {{date naissance|15|juin|1909}} et morte à Brétigny-sur-Orge (Essonne) {{date décès|22|12|1982}}, est une résistante [[Francs-tireurs et partisans français|FTP]] et déportée de la [[Manche]].
'''Jeanne''' Bastienne '''Pinel''', née Mavic à Quimper (Finistère) {{date naissance-f|15|6|1909}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1982.</ref> et morte à Brétigny-sur-Orge (Essonne) {{date décès-f|22|12|1982}} <ref> « Acte de décès n° 75 - État-civil de Brétigny-sur-Orge - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1982.</ref>, est une résistante [[Francs-tireurs et partisans français|FTP]] et déportée de la [[Manche]].


==Biographie==
Membres du Parti communiste clandestin, puis du [[Front national (Résistance) dans la Manche|Front national]], Jeanne et son époux Émile Pinel prennent une part active aux combats menés par la [[Résistance dans la Manche|Résistance]] contre l’occupant et ses complices du gouvernement de Vichy. Dans leur domicile de la [[Rue Hippolyte-de-Tocqueville (Cherbourg-Octeville)|rue Hippolyte-de-Tocqueville]] à [[Cherbourg]], ils hébergent et nourrissent des partisans illégaux venant communiquer aux groupes locaux mots d’ordres, instructions, directives.
Membres du Parti communiste clandestin, puis du [[Front national (Résistance) dans la Manche|Front national]], Jeanne et son époux Émile Pinel prennent une part active aux combats menés par la [[Résistance dans la Manche|Résistance]] contre l’occupant et ses complices du gouvernement de Vichy. Dans leur domicile de la [[Rue Hippolyte-de-Tocqueville (Cherbourg-Octeville)|rue Hippolyte-de-Tocqueville]] à [[Cherbourg]], ils hébergent et nourrissent des partisans illégaux venant communiquer aux groupes locaux mots d’ordres, instructions, directives.


Contrainte à passer dans l’illégalité, le [[1er juin|{{1er}} juin]] [[1942]], Jeanne Pinel poursuit son activité, sous diverses formes. Elle participe en particulier au groupement des femmes au sein du Front national. Placée sous le commandement d’[[André Defrance]], Jeanne Pinel, sous le pseudonyme de « Madeleine », sert d’agent de liaison entre la Manche et l’Oise, dont Defrance est alors responsable. Elle convoie des publications clandestines dont certaines, rédigées en allemand, spécialement destinées aux troupes d’occupation. Impliquée avec les membres du groupe FTP « Valmy » de [[Cherbourg]] dans les incendies de matériel allemand du 25 juin [[1942]], elle se réfugie chez [[Arsène Paris]] à [[Saint-Michel-de-Montjoie]], où elle retrouve son mari Émile, ainsi que l’interrégional [[Alfred Bizet]] dit « Gilbert ». De là, elle gagne la région parisienne puis la Somme. Assurant la fonction d'agent de liaison avec les groupes FTP, elle est arrêtée le [[23 avril]] [[1943]] à Amiens par la police française aux ordres des Allemands.
Contrainte à passer dans l’illégalité, le [[1er juin|{{1er}} juin]] [[1942]], Jeanne Pinel poursuit son activité, sous diverses formes. Elle participe en particulier au groupement des femmes au sein du Front national. Placée sous le commandement d’[[André Defrance]], Jeanne Pinel, sous le pseudonyme de « Madeleine », sert d’agent de liaison entre la Manche et l’Oise, dont Defrance est alors responsable. Elle convoie des publications clandestines dont certaines, rédigées en allemand, spécialement destinées aux troupes d’occupation. Impliquée avec les membres du groupe FTP « Valmy » de [[Cherbourg]] dans les incendies de matériel allemand du 25 juin [[1942]], elle se réfugie chez [[Arsène Paris]] à [[Saint-Michel-de-Montjoie]], où elle retrouve son mari Émile, ainsi que l’interrégional [[Alfred Bizet]] dit « Albert ». De là, elle gagne la région parisienne puis la Somme. Assurant la fonction d'agent de liaison avec les groupes FTP, elle est arrêtée le [[23 avril]] [[1943]] à Amiens par la police française aux ordres des Allemands.


Condamnée à huit ans de travaux forcés, elle est successivement internée à Amiens, à la prison centrale de Rennes, au fort de Romainville, puis déportée à Ravensbruck et Leipzig. Elle est libérée en mai [[1945]].
Condamnée à huit ans de travaux forcés, elle est successivement internée à Amiens, à la prison centrale de Rennes, au fort de Romainville, puis déportée à Ravensbruck et Leipzig. Elle est libérée en mai [[1945]].
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== Sources ==
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* Collège Paul-Verlaine d'Évrecy, ''Résistance au féminin'', éditions Les Cahiers du Temps, Cabourg, 2008
* Collège Paul-Verlaine d'Évrecy, ''Résistance au féminin'', éditions Les Cahiers du Temps, Cabourg, 2008


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== Articles connexes ==
* [[Liste des résistants PCF et FN-FTP de la Manche]]
* [[Pinel]]
* [[Résistance dans la Manche]]
 
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Jeanne Pinel.

Jeanne Bastienne Pinel, née Mavic à Quimper (Finistère) le 15 juin 1909 [1] et morte à Brétigny-sur-Orge (Essonne) le 22 décembre 1982 [2], est une résistante FTP et déportée de la Manche.

Biographie

Membres du Parti communiste clandestin, puis du Front national, Jeanne et son époux Émile Pinel prennent une part active aux combats menés par la Résistance contre l’occupant et ses complices du gouvernement de Vichy. Dans leur domicile de la rue Hippolyte-de-Tocqueville à Cherbourg, ils hébergent et nourrissent des partisans illégaux venant communiquer aux groupes locaux mots d’ordres, instructions, directives.

Contrainte à passer dans l’illégalité, le 1er juin 1942, Jeanne Pinel poursuit son activité, sous diverses formes. Elle participe en particulier au groupement des femmes au sein du Front national. Placée sous le commandement d’André Defrance, Jeanne Pinel, sous le pseudonyme de « Madeleine », sert d’agent de liaison entre la Manche et l’Oise, dont Defrance est alors responsable. Elle convoie des publications clandestines dont certaines, rédigées en allemand, spécialement destinées aux troupes d’occupation. Impliquée avec les membres du groupe FTP « Valmy » de Cherbourg dans les incendies de matériel allemand du 25 juin 1942, elle se réfugie chez Arsène Paris à Saint-Michel-de-Montjoie, où elle retrouve son mari Émile, ainsi que l’interrégional Alfred Bizet dit « Albert ». De là, elle gagne la région parisienne puis la Somme. Assurant la fonction d'agent de liaison avec les groupes FTP, elle est arrêtée le 23 avril 1943 à Amiens par la police française aux ordres des Allemands.

Condamnée à huit ans de travaux forcés, elle est successivement internée à Amiens, à la prison centrale de Rennes, au fort de Romainville, puis déportée à Ravensbruck et Leipzig. Elle est libérée en mai 1945.

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1982.
  2. « Acte de décès n° 75 - État-civil de Brétigny-sur-Orge - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1982.

Sources

  • André Defrance : attestation d’activité dans la Résistance de Jeanne Pinel (25 octobre 1949)
  • André Debon, Louis Pinson La Résistance dans le bocage normand, Normandie Impression, Alençon (Orne), 1988
  • « Mémoire des hommes » site internet (lire en ligne)
  • Collège Paul-Verlaine d'Évrecy, Résistance au féminin, éditions Les Cahiers du Temps, Cabourg, 2008

Articles connexes