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Le '''cimetière Saint-Pierre''' est un équipement public de la [[Manche]], situé à [[Coutances]].
Le '''cimetière Saint-Pierre''' est un équipement public de la [[Manche]], situé à [[Coutances]].


Il est situé [[Rue Geoffroy-de-Montbray (Coutances)|rue Geoffroy-de-Montbray]].
==Histoire==
Jusqu'à la déclaration du roi [[Louis XVI et la Manche|Louis XVI]], en [[1776]], les cimetières paroissiaux étaient situés autour des églises. C'était le cas à Coutances où l'[[Église Saint-Pierre (Coutances)|église Saint-Pierre]] était entourée de deux cimetières: l'un au nord et l'autre au sud de l'édifice. La déclaration royale demandait la fermeture des cimetières dans les enceintes des villes et leur remplacement par des cimetières « hors les murs » pour des questions d'hygiène et de salubrité publique. Ainsi à Coutances, les cimetières des deux paroisses se déplacèrent aux bouts de la ville: [[Rue Fontaine-Jouan (Coutances)|rue Fontaine-Jouan]] pour [[Saint-Nicolas-de-Coutances|Saint-Nicolas]] au nord et rue du Pilory pour [[Saint-Pierre-de-Coutances|Saint-Pierre]] au sud. La bénédiction du nouveau cimetière Saint-Pierre eut lieu le [[5 avril]] [[1780]] et la première inhumation se fit le lendemain.
 
En [[1791]], le cimetière Saint-Pierre devient l'unique cimetière de la ville. C'est pourquoi y sont enterrés les guillotinés de la [[Révolution française dans la Manche|Révolution]] comme le [[Pierre-Adrien Toulorge|père Toulorge]]. Le cimetière Saint-Nicolas rouvrit néanmoins quelque temps plus tard.
 
Mais ces cimetières étaient très vite saturés et il fallut les agrandir souvent. Pour le cimetière Saint-Pierre les agrandissements eurent lieu en [[1804]], [[1836]] et [[1849]]. Mais en [[1866]], les deux cimetières sont saturés et les extensions devenues impossibles. La ville décida, en [[1868]], de construire un nouveau cimetière loin de la ville sur la commune de Saint-Nicolas, [[Route de Lessay (Coutances)|route de Lessay]]. Il ouvrit en [[1871]] (c'est le [[Cimetière Saint-Nicolas (Coutances)|cimetière actuel]]). Il sert pour les trois communes. Les inhumations dans le cimetière Saint-Pierre furent interdites en [[1891]] sauf pour les concessions familiales.  


Il est construit « hors-les-murs » en [[1780]] <ref name=OF1>Céline Guitton, « Le cimetière n'ouvre qu'une fois par an », ''Ouest-France'', 29-30 octobre 2011. </ref>. Très vite cerné par les habitations, il est impossible de l'agrandir. « On inhumait sur des sépultures sans prendre la précaution d'attendre le temps nécessaire à la décomposition, explique Véronique Goulle, archiviste à Coutances. De ce fait, le cimetière se trouve encore aujourd'hui en hauteur par rapport à la rue. » <ref name=OF1/>.
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Le cimetière n'ouvre ses portes au public qu'une fois par an, à la Toussaint <ref name=OF1/>.


==Célébrités==
== Célébrités ==
Il ne reste dans le cimetière Saint-Pierre que les tombes des notables, car eux seuls pouvaient s'offrir des concessions perpétuelles avec des tombeaux. 
 
On y trouve les victimes de la [[Révolution française dans la Manche|Révolution]] comme [[Pierre-Adrien Toulorge]] <ref name=OF1/>.
 
On y trouve aussi le tombeau de  [[Jean-Jacques Quesnel-Morinière]] bienfaiteur de la ville qui lui offrit ce tombeau en hommage « pour perpétuer le souvenir du bienfait et de la reconnaissance a unanimement décidé qu'il serait érigé par la ville sur un terrain concédé gratuitement et à perpétuité dans l'asile où il repose à Monsieur Quesnel-Morinière un marbre funéraire qui consacrera sa mémoire et que la [[Rue Quesnel-Morinière (Coutances)|rue des Cohues]] porterait le nom de Quesnel-Morinière » <ref>Archives municipales de Coutances: délibération du conseil municipal 1853.</ref>.
 
On trouve le tombeau de [[Charles Brohier de Littinière]], maire de Coutances de [[1850]] à [[1868]], des tombes des familles [[Guérin|Guérin d'Agon]], [[de Gourmont]], [[Frémin|Frémin-Dumesnil]] et [[Annoville (homonyme)|Michel d'Annoville]], Raisin (libraire), Salettes (imprimeur), Marquez (pharmacien), des curés de Saint-Pierre (Dubreuil et Adeline), des artisans parcheminiers tanneurs (Baumer, Badin), de [[Léon Quesnel|Léon]] et [[François Basile Quesnel|Basile Quesnel]] peintres et premiers conservateurs du musée etc. <ref>Travail d'inventaire des tombes et des épitaphes de Pierre Ferré dans les années 1990.</ref>
 
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De nombreux notables locaux y sont enterrés, notamment les victimes de la Révolution comme [[Pierre-Adrien Toulorge]] <ref name=OF1/>. Les familles Frémin du Mesnil, de Gourmont, Marquez ou Quesnel-Canveaux y ont leurs caveaux. [[Jean-Jacques Quesnel-Morinière]] y a également sa tombe.
== Bibliographie ==
* Pierre Ferré, « À propos du cimetière Saint-Pierre », ''[[Viridovix (revue)|Viridovix]]'', n° 12, 1994.


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==Article connexe==
==Article connexe==
* [[Cimetières dans la Manche]]
* [[Cimetières dans la Manche]]

Dernière version du 25 mars 2024 à 19:06

Le cimetière Saint-Pierre à la Toussaint.

Le cimetière Saint-Pierre est un équipement public de la Manche, situé à Coutances.

Histoire

Jusqu'à la déclaration du roi Louis XVI, en 1776, les cimetières paroissiaux étaient situés autour des églises. C'était le cas à Coutances où l'église Saint-Pierre était entourée de deux cimetières: l'un au nord et l'autre au sud de l'édifice. La déclaration royale demandait la fermeture des cimetières dans les enceintes des villes et leur remplacement par des cimetières « hors les murs » pour des questions d'hygiène et de salubrité publique. Ainsi à Coutances, les cimetières des deux paroisses se déplacèrent aux bouts de la ville: rue Fontaine-Jouan pour Saint-Nicolas au nord et rue du Pilory pour Saint-Pierre au sud. La bénédiction du nouveau cimetière Saint-Pierre eut lieu le 5 avril 1780 et la première inhumation se fit le lendemain.

En 1791, le cimetière Saint-Pierre devient l'unique cimetière de la ville. C'est pourquoi y sont enterrés les guillotinés de la Révolution comme le père Toulorge. Le cimetière Saint-Nicolas rouvrit néanmoins quelque temps plus tard.

Mais ces cimetières étaient très vite saturés et il fallut les agrandir souvent. Pour le cimetière Saint-Pierre les agrandissements eurent lieu en 1804, 1836 et 1849. Mais en 1866, les deux cimetières sont saturés et les extensions devenues impossibles. La ville décida, en 1868, de construire un nouveau cimetière loin de la ville sur la commune de Saint-Nicolas, route de Lessay. Il ouvrit en 1871 (c'est le cimetière actuel). Il sert pour les trois communes. Les inhumations dans le cimetière Saint-Pierre furent interdites en 1891 sauf pour les concessions familiales.

La croix du cimetière date du 17e siècle ; elle est classée monument historique.

La dernière inhumation a lieu en 1995 [1].

Le cimetière n'ouvre ses portes au public qu'une fois par an, à la Toussaint [1].

Célébrités

Il ne reste dans le cimetière Saint-Pierre que les tombes des notables, car eux seuls pouvaient s'offrir des concessions perpétuelles avec des tombeaux.

On y trouve les victimes de la Révolution comme Pierre-Adrien Toulorge [1].

On y trouve aussi le tombeau de Jean-Jacques Quesnel-Morinière bienfaiteur de la ville qui lui offrit ce tombeau en hommage « pour perpétuer le souvenir du bienfait et de la reconnaissance a unanimement décidé qu'il serait érigé par la ville sur un terrain concédé gratuitement et à perpétuité dans l'asile où il repose à Monsieur Quesnel-Morinière un marbre funéraire qui consacrera sa mémoire et que la rue des Cohues porterait le nom de Quesnel-Morinière » [2].

On trouve le tombeau de Charles Brohier de Littinière, maire de Coutances de 1850 à 1868, des tombes des familles Guérin d'Agon, de Gourmont, Frémin-Dumesnil et Michel d'Annoville, Raisin (libraire), Salettes (imprimeur), Marquez (pharmacien), des curés de Saint-Pierre (Dubreuil et Adeline), des artisans parcheminiers tanneurs (Baumer, Badin), de Léon et Basile Quesnel peintres et premiers conservateurs du musée etc. [3]

Situation

Il est situé rue Geoffroy-de-Montbray.

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Bibliographie

  • Pierre Ferré, « À propos du cimetière Saint-Pierre », Viridovix, n° 12, 1994.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Céline Guitton, « Le cimetière n'ouvre qu'une fois par an », Ouest-France, 29-30 octobre 2011.
  2. Archives municipales de Coutances: délibération du conseil municipal 1853.
  3. Travail d'inventaire des tombes et des épitaphes de Pierre Ferré dans les années 1990.

Article connexe