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[[Fichier:La-glacerie chapelle-st-michel.jpg|thumb|Chapelle Saint-Michel des Rouges-Terres à La Glacerie]]
La '''chapelle Saint-Michel''' est un édifice catholique de la [[Manche]], situé aux [[Les Rouges-Terres|Rouges-Terres]], à [[La Glacerie]].
La '''chapelle Saint-Michel''' est un édifice catholique de la [[Manche]], situé aux [[Les Rouges-Terres|Rouges-Terres]], à [[La Glacerie]].


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Si l'idée de créer un cimetière aux Rouges-Terres, et donc de construire une chapelle pour le desservir, a été abandonnée aussitôt émise en conseil municipal en [[1907]], le quartier, couvrant la côte des Rouges-Terres, la Maison-Bertrand, la [[La Banque-à-Genêts|Banque-à-Genêts]], la Pierre-Butée, la Bricquerie et le Haut-Cloquant, se développe indépendamment du bourg<ref name=LG>Philippe Durand, ''La Glacerie, 1901-2001 : son premier siècle de vie locale'', Ville de La Glacerie, 2001.</ref>.  
Si l'idée de créer un cimetière aux Rouges-Terres, et donc de construire une chapelle pour le desservir, a été abandonnée aussitôt émise en conseil municipal en [[1907]], le quartier, couvrant la côte des Rouges-Terres, la Maison-Bertrand, la [[La Banque-à-Genêts|Banque-à-Genêts]], la Pierre-Butée, la Bricquerie et le Haut-Cloquant, se développe indépendamment du bourg<ref name=LG>Philippe Durand, ''La Glacerie, 1901-2001 : son premier siècle de vie locale'', Ville de La Glacerie, 2001.</ref>.  


Aussi, après la libération de la commune, l'abbé Contentin décide d'ouvrir une petite chapelle<ref name=LG/>, simple baraque en bois installée par les Américains à la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]] pour les prisonniers du [[Camp de prisonniers de La Glacerie|camp de La Fieffe]]<ref name=Lgt14>''Le Guide touristique'', Cherbourg-Cotentin, 2014, p. 29. </ref> et attribué gratuitement par la municipalité à la paroisse le [[9 mars]] [[1946]]<ref name=LG/>.
Aussi, après la libération de la commune, l'abbé Contentin décide d'ouvrir une petite chapelle<ref name=LG/>, simple baraque en bois installée par les Américains à la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]] pour les prisonniers du [[Camp de prisonniers de La Glacerie|camp de La Fieffe]]<ref name=Lgt14>''Le Guide touristique'', Cherbourg-Cotentin, 2014, p. 29. </ref> et attribuée gratuitement par la municipalité à la paroisse le [[9 mars]] [[1946]]<ref name=LG/>.


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Le secteur comprend alors quatre-vingt-dix foyers, quatre fois plus d'habitants, dont cent trente huit enfants de moins de 14 ans, et la construction de lotissements y est prévue. L'abbé Bosquet propose donc l'édification d'une chapelle en dur, dont il expose les plans lors de la fête paroissiale de la Saint-Michel en 1949. L'année suivante, l'évêque Guyot donne son autorisation aux travaux après une visite privée sur place<ref name=LG/>.
Le secteur comprend alors quatre-vingt-dix foyers, quatre fois plus d'habitants, dont cent trente huit enfants de moins de 14 ans, et la construction de lotissements y est prévue. L'abbé Bosquet propose donc l'édification d'une chapelle en dur, dont il expose les plans lors de la fête paroissiale de la Saint-Michel en 1949. L'année suivante, l'évêque [[Jean Guyot]] donne son autorisation aux travaux après une visite privée sur place<ref name=LG/>.


Les fondations sont creusées par les paroissiens eux-mêmes <ref name=Lgt14/> sur un terrain offert par Pierre Nicollet. La première pierre est bénite le [[9 juin]] [[1952]] <ref name=Lgt14/> lors d'une visite officielle de l'évêque qui revient voir l'avancée des travaux le [[5 mai]] [[1954]]. Les travaux sont ensuite pris en charge par l'entreprise Turrou, qui a travaillé sur l'[[église Saint-Jean-des-Carrières (Cherbourg-Octeville)|église Saint-Jean-des-Carrières]], mais faute d'argent, ils s'arrêtent six mois en [[1953]], puis à nouveau en janvier 1954<ref name=LG/>.
Les fondations sont creusées par les paroissiens eux-mêmes <ref name=Lgt14/> sur un terrain offert par Pierre Nicollet. La première pierre est bénie le [[9 juin]] [[1952]] <ref name=Lgt14/> lors d'une visite officielle de l'évêque qui revient voir l'avancement des travaux le [[5 mai]] [[1954]]. Les travaux sont ensuite pris en charge par l'entreprise Turrou, qui a travaillé sur l'[[église Saint-Jean-des-Carrières (Cherbourg-Octeville)|église Saint-Jean-des-Carrières]], mais faute d'argent, ils s'arrêtent six mois en [[1953]], puis à nouveau en janvier 1954<ref name=LG/>.


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Sa forme évoque à l'époque de sa construction celle d'un hangar à avions. Sa couverture est en aluminium. La revue ''L'Art sacré'' écrit que la chapelle « utilise les techniques et les formes les plus actuelles. Le résultat est-il satisfaisant ? Ce n'est pas sûr. Cette réalisation ne donne pas le sentiment d'être totalement aboutie et d'avoir la noblesse qui sied à la maison de Dieu. Elle a du moins la valeur d'une expérience. »<ref name=LG/>
Sa forme évoque à l'époque de sa construction celle d'un hangar à avions. Sa couverture est en aluminium. La revue ''L'Art sacré'' écrit que la chapelle « utilise les techniques et les formes les plus actuelles. Le résultat est-il satisfaisant ? Ce n'est pas sûr. Cette réalisation ne donne pas le sentiment d'être totalement aboutie et d'avoir la noblesse qui sied à la maison de Dieu. Elle a du moins la valeur d'une expérience. »<ref name=LG/>


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Le maitre-autel est en [[Granite|granit]] poli gris-bleu de Vire<ref name=LG/>.


==Notes et références==
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[[Catégorie:Église de la Manche|Glacerie, La]]
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[[Catégorie:Hagiotoponyme|Michel chapelle Saint-]]
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Version du 20 mai 2018 à 21:21

Chapelle Saint-Michel des Rouges-Terres à La Glacerie

La chapelle Saint-Michel est un édifice catholique de la Manche, situé aux Rouges-Terres, à La Glacerie.

Historique

Si l'idée de créer un cimetière aux Rouges-Terres, et donc de construire une chapelle pour le desservir, a été abandonnée aussitôt émise en conseil municipal en 1907, le quartier, couvrant la côte des Rouges-Terres, la Maison-Bertrand, la Banque-à-Genêts, la Pierre-Butée, la Bricquerie et le Haut-Cloquant, se développe indépendamment du bourg[1].

Aussi, après la libération de la commune, l'abbé Contentin décide d'ouvrir une petite chapelle[1], simple baraque en bois installée par les Américains à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour les prisonniers du camp de La Fieffe[2] et attribuée gratuitement par la municipalité à la paroisse le 9 mars 1946[1].

Elle est sanctifiée le 29 septembre 1946, jour de la saint Michel, d'où son nom [2]. Une statue du saint patron est bénie en septembre 1948, puis une de saint Joseph en janvier 1949[1].

Le secteur comprend alors quatre-vingt-dix foyers, quatre fois plus d'habitants, dont cent trente huit enfants de moins de 14 ans, et la construction de lotissements y est prévue. L'abbé Bosquet propose donc l'édification d'une chapelle en dur, dont il expose les plans lors de la fête paroissiale de la Saint-Michel en 1949. L'année suivante, l'évêque Jean Guyot donne son autorisation aux travaux après une visite privée sur place[1].

Les fondations sont creusées par les paroissiens eux-mêmes [2] sur un terrain offert par Pierre Nicollet. La première pierre est bénie le 9 juin 1952 [2] lors d'une visite officielle de l'évêque qui revient voir l'avancement des travaux le 5 mai 1954. Les travaux sont ensuite pris en charge par l'entreprise Turrou, qui a travaillé sur l'église Saint-Jean-des-Carrières, mais faute d'argent, ils s'arrêtent six mois en 1953, puis à nouveau en janvier 1954[1].

Inachevée, la chapelle accueille le 2 octobre 1955 la bénédiction par le vicaire général Simonne de la croix en fer forgé réalisée par Albert Desprez et posée le lendemain sur le toit du bâtiment[1].

La chapelle de béton est bénie le 26 octobre 1956 par le chanoine Milcent, curé-archiprêtre de Cherbourg, son maître-autel le dimanche 28 par le vicaire Simonne[1].

Le 30 octobre 1960, la chapelle reçoit les fonts baptismaux de l'ancienne église d'Auxais[1].

Description

La chapelle est l’œuvre de l'architecte Pierre Pinsard[3].

Sa forme évoque à l'époque de sa construction celle d'un hangar à avions. Sa couverture est en aluminium. La revue L'Art sacré écrit que la chapelle « utilise les techniques et les formes les plus actuelles. Le résultat est-il satisfaisant ? Ce n'est pas sûr. Cette réalisation ne donne pas le sentiment d'être totalement aboutie et d'avoir la noblesse qui sied à la maison de Dieu. Elle a du moins la valeur d'une expérience. »[1]

Le maitre-autel est en granit poli gris-bleu de Vire[1].

Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 et 1,10 Philippe Durand, La Glacerie, 1901-2001 : son premier siècle de vie locale, Ville de La Glacerie, 2001.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Le Guide touristique, Cherbourg-Cotentin, 2014, p. 29.
  3. Inventaire du patrimoine de la Reconstruction dans la Manche, Conseil général de la Manche, Conservation des antiquités et objets d’art, 2011.