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Auguste Chapdelaine est considéré comme une des grandes figures spirituelles de la Manche <ref name=dico >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, | |||
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Dénoncé par la femme d'un de ses néophytes, il est arrêté dans la nuit du [[24 février|24]] au [[25 février]] [[1856]]. Il est jugé, battu et condamné à mort<ref name=ml/>. On l'emprisonne dans une « cage chinoise » accrochée au portail du tribunal. On lui verse « le sang chaud d'un chien noir », puis on lui inflige « trois cents soufflets sur les joues avec une semelle de cuir » <ref name= | Dénoncé par la femme d'un de ses néophytes, il est arrêté dans la nuit du [[24 février|24]] au [[25 février]] [[1856]]. Il est jugé, battu et condamné à mort <ref name=ml/>. On l'emprisonne dans une « cage chinoise » accrochée au portail du tribunal. On lui verse « le sang chaud d'un chien noir », puis on lui inflige « trois cents soufflets sur les joues avec une semelle de cuir » <ref name=OF2/>. Sa mort officielle est datée du 29 février 1856, mais certaines sources affirment qu'il est mort en réalité le [[28 février]] <ref name=ml/>, décapité à la hache. D'autres sources soutiennent qu'il était déjà mort des suites de tortures lors de sa décapitation. | ||
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La nouvelle de sa mort arrive tardivement dans la Manche. Le [[13 décembre]] [[1856]], le conseil municipal de [[Boucey]] lui rend hommage : « Sa piété était presque celle d'un anachorète | La nouvelle de sa mort arrive tardivement dans la Manche. Le [[13 décembre]] [[1856]], le conseil municipal de [[Boucey]] lui rend hommage : « Sa piété était presque celle d'un anachorète » <ref name=OF2/>. | ||
Napoléon III prend le prétexte du martyre d'Auguste Chapdelaine, au nom de l'affront fait à la France et de la défense du catholicisme, pour justifier la participation de la France, aux côtés du Royaume-Uni à la Seconde Guerre de l'opium. Ainsi, lorsque le traité de paix est signé le 16 juin 1858, il comporte dans les articles complémentaires deux références à Chapdelaine : « Art 1 - Le magistrat de Si-lin hien, coupable du meurtre du missionnaire français, Auguste Chapdelaine, sera dégradé et déclaré incapable d'exercer désormais aucun emploi. Art. 2 - Une communication à Son Excellence le Ministre de la France en Chine lui annoncera l'excécution de cette mesure qui sera rendue publique et motivée convenablement dans la Gazette de Pékin »<ref>Louis Wei Tsing-sing, ''La politique missionnaire de la France en Chine 1842-1856'', Nouvelles éditions latines, 1961</ref> | Napoléon III prend le prétexte du martyre d'Auguste Chapdelaine, au nom de l'affront fait à la France et de la défense du catholicisme, pour justifier la participation de la France, aux côtés du Royaume-Uni à la Seconde Guerre de l'opium. Ainsi, lorsque le traité de paix est signé le 16 juin 1858, il comporte dans les articles complémentaires deux références à Chapdelaine : « Art 1 - Le magistrat de Si-lin hien, coupable du meurtre du missionnaire français, Auguste Chapdelaine, sera dégradé et déclaré incapable d'exercer désormais aucun emploi. Art. 2 - Une communication à Son Excellence le Ministre de la France en Chine lui annoncera l'excécution de cette mesure qui sera rendue publique et motivée convenablement dans la Gazette de Pékin »<ref>Louis Wei Tsing-sing, ''La politique missionnaire de la France en Chine 1842-1856'', Nouvelles éditions latines, 1961.</ref> | ||
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Le [[20 février]] [[2011]], le dixième anniversaire de la canonisation est célébré en l'[[Église Saint-Pair (Sartilly)|église]] de [[Sartilly]] en présence de Monseigneur [[Stanislas Lalanne]], [[Liste des évêques de Coutances et d'Avranches|évêque de Coutances et Avranches]]<ref name=ml/>. | |||
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== Bibliographie == | == Bibliographie == | ||
* Abbé Boursin, ''Un Martyr normand, le vénérable Auguste Chapdelaine, de la Société des missions étrangères'', Grillot éditeur, 1894 | * Abbé Boursin, ''Un Martyr normand, le vénérable Auguste Chapdelaine, de la Société des missions étrangères'', Grillot éditeur, 1894 | ||
* Joseph Toussaint, ''Le Bienheureux Auguste Chapdelaine'', éditions OCEP | * [[Joseph Toussaint]], ''Le Bienheureux Auguste Chapdelaine'', éditions OCEP | ||
{{Notes et références}} | |||
== Lien interne == | == Lien interne == | ||
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* [http://fr.wikisource.org/wiki/Martyre_du_R._P._Chapedelaine_et_de_ses_compagnons Le martyre de Chapdelaine dans ''Le Monde illustré'', 1858] | * [http://fr.wikisource.org/wiki/Martyre_du_R._P._Chapedelaine_et_de_ses_compagnons Le martyre de Chapdelaine dans ''Le Monde illustré'', 1858] | ||
* [http://catholique-coutances.cef.fr/sanctuaires/chapdelaine/ Biographie du diocèse de Coutances] | * [http://catholique-coutances.cef.fr/sanctuaires/chapdelaine/ Biographie du diocèse de Coutances] | ||
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Auguste Chapdelaine, né à La Rochelle-Normande le 6 janvier 1814 [1] et assassiné en Chine le 29 février 1856, est un prêtre-missionnaire catholique de la Manche.
Biographie
Auguste Chapdelaine est considéré comme une des grandes figures spirituelles de la Manche [2].
Né dans une famille de paysans qui compte neuf enfants, il entre à vingt ans au petit séminaire de l'abbaye Blanche de Mortain pour y commencer ses études secondaires[3]. Son désir est déjà d'exercer son futur ministère au service des missions étrangères [2].
Il entre au séminaire de Coutances en 1840 [3].
Ordonné prêtre le 10 juin 1843, il est pourtant nommé vicaire à Boucey en février 1844[3].
En 1851, il fait son noviciat aux Missions Étrangères de Paris. Il embarque le 5 mai 1852 pour un long voyage de huit mois qui se termine à Hong Kong [3].
Il célèbre sa première messe en Chine le 8 décembre 1854 [4] dans le Kouang-Si [3]. La même année, il est arrêté puis remis en liberté car il est accusé de « prêcher une religion fausse et perverse » [4].
Dénoncé par la femme d'un de ses néophytes, il est arrêté dans la nuit du 24 au 25 février 1856. Il est jugé, battu et condamné à mort [3]. On l'emprisonne dans une « cage chinoise » accrochée au portail du tribunal. On lui verse « le sang chaud d'un chien noir », puis on lui inflige « trois cents soufflets sur les joues avec une semelle de cuir » [4]. Sa mort officielle est datée du 29 février 1856, mais certaines sources affirment qu'il est mort en réalité le 28 février [3], décapité à la hache. D'autres sources soutiennent qu'il était déjà mort des suites de tortures lors de sa décapitation.
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La nouvelle de sa mort arrive tardivement dans la Manche. Le 13 décembre 1856, le conseil municipal de Boucey lui rend hommage : « Sa piété était presque celle d'un anachorète » [4].
Napoléon III prend le prétexte du martyre d'Auguste Chapdelaine, au nom de l'affront fait à la France et de la défense du catholicisme, pour justifier la participation de la France, aux côtés du Royaume-Uni à la Seconde Guerre de l'opium. Ainsi, lorsque le traité de paix est signé le 16 juin 1858, il comporte dans les articles complémentaires deux références à Chapdelaine : « Art 1 - Le magistrat de Si-lin hien, coupable du meurtre du missionnaire français, Auguste Chapdelaine, sera dégradé et déclaré incapable d'exercer désormais aucun emploi. Art. 2 - Une communication à Son Excellence le Ministre de la France en Chine lui annoncera l'excécution de cette mesure qui sera rendue publique et motivée convenablement dans la Gazette de Pékin »[5]
Sa maison natale est détruite par un incendie le 2 août 1944.
Hommages
Dans l'église de Boucey, un vitrail symbolise le missionnaire à genoux, attendant d'avoir la tête tranchée [4].
Auguste Chapdelaine est béatifié le 27 mai 1900 par le pape Léon XIII et canonisé le 1er octobre 2000 par le pape Jean-Paul II.
Le 29 février 1956, La Rochelle-Normande se met en fête pour célébrer le centenaire de sa mort : deux kilomètres de guirlandes décorent les rues jusqu'à l'église, jalonnées par quatre arcs de triomphe [6]. Une stèle marquant l'emplacement de sa maison est inaugurée [6].
Le 20 février 2011, le dixième anniversaire de la canonisation est célébré en l'église de Sartilly en présence de Monseigneur Stanislas Lalanne, évêque de Coutances et Avranches [3].
Bibliographie
- Abbé Boursin, Un Martyr normand, le vénérable Auguste Chapdelaine, de la Société des missions étrangères, Grillot éditeur, 1894
- Joseph Toussaint, Le Bienheureux Auguste Chapdelaine, éditions OCEP
Notes et références
- ↑ – Acte de naissance n° 01 – Page 36/272.
- ↑ 2,0 et 2,1 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, éd. Eurocibles]], Marigny, 2001, ISBN 2914541090.
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 et 3,7 La Manche Libre, 26 février 2011.
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Jean-Jacques Lerosier, « Auguste Chapdelaine (1814-1856) », Ouest-France, 15-16 octobre 2011.
- ↑ Louis Wei Tsing-sing, La politique missionnaire de la France en Chine 1842-1856, Nouvelles éditions latines, 1961.
- ↑ 6,0 et 6,1 « La Rochelle-Normande a magnifique célébré le centenaire du martyre du Bienheureux Auguste Chapdelaine », Ouest-France, 1er mars 1956.