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Carquebut est une commune du département de la Manche.

  • Prononciation française. — API : [kaʁkə'by]; transcription francisée : kar-ke-bu.
  • Prononciation dialectale. — API : [kˈɛʁke'by], [ʧɛʁke'by]; transcription francisée : kyèr-ké-bu, tchèr-ké-bu.


Commune de Api.php
Arrondissement Cherbourg-Octeville
Canton Sainte-Mère-Église
Intercommunalité Communauté de communes de Sainte-Mère-Église
Gentilé Carquebutais(es)
Population 297 hab.
Superficie 8,54 km²
Densité 35 hab./km2
Altitude
Code postal 50480
N° INSEE 50103
Maire Jean Buquet
Blason de la famille de La Luzerne, seigneurs à Carquebut

Blason de la famille de La Luzerne, seigneurs à Carquebut


Toponymie

Attestations anciennes

Étymologie

Toponyme médiéval d'origine scandinave ou anglo-scandinave, issu de la combinaison des éléments kirkja « église » [23] et « maison, ferme; résidence, domaine; village », soit « le village de l'église », « le domaine rural (près) de l'église » ou encore « la maison (près) de l'église ». L'ancien norois s'est ici très probablement croisé avec l'ancien anglais de même origine (forme fléchie ) « résidence », forme sous laquelle il a dû se fixer [24].

Ce type toponymique a de nombreux équivalents en Angleterre et dans les pays scandinaves :

  • Kirby, Kirkby en Angleterre (plus d'une quarantaine d'exemples).
  • Kvaerkeby (Querkeby 1198), Kirkeby au Danemark.
  • Kyrkby, Kyrkeby en Suède.

Deux choses à noter au sujet de l'évolution de ce toponyme :

  • Le passage de Querque- à Carque- date, selon Adigard des Gautries [25], de la fin du 14e siècle. L'auteur ne cite malheureusement aucune forme le confirmant. Ce passage de [ɛ] à [a] est sans doute imputable à un phénomène d'hypercorrection, la forme Quer- ayant été considérée à tort comme le correspondant dialectal d'une forme française en Car- (action fermante ancienne de [r] en syllabe initiale) : cf. normand ergent, héreng, lerme, quérette = français argent, hareng, larme, charrette, etc.
  • L'apparition graphique du -t final, qui n'a aucune justification étymologique, est très tardive (17e siècle). Elle est analogique d'autres noms ainsi terminés.


☞ D'une manière assez incompréhensible, le deuxième élément de ce toponyme a été expliqué par l'ancien norois buth (variante both) « abri temporaire, cabane; maison » par François de Beaurepaire [2], et à sa suite René Lepelley [26], alors qu'il avait été parfaitement analysé par Auguste Longnon [27], Auguste Vincent [3], Albert Dauzat [28], Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur [25], et finalement Ernest Nègre [29]. Or les formes anciennes sont sans appel : nulle trace de dentale à la finale, contrairement aux produits de buth / both qui aboutissent d'ailleurs normalement en Normandie à -bo(t) ou -beu(f) et leurs variantes graphiques diverses (voir Élément -beuf).

Géographie

Elle s'inscrit dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Cette commune est au cœur du parc des marais du Cotentin et du Bessin. D'une superficie de 854 hectares, elle est divisée entre marais (marais des mottes, marais de la Pigachière, Marais d'Eturville) et les collines environnantes. L'altitude maximale est de environ 30 mètres au dessus du niveau de la mer. Les pricipaux hameaux de Carquebut sont : Eturville, le Petit Hameau, le Grand Hameau, le Port, les Raillières, Vigilant ....

La principale route de la commune est la route nationale 13 qui relie Caen à Cherbourg. De même, la voie de chemin de fer Paris-Cherbourg traverse Carquebut.

Histoire

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
498 508 558 590 566 553 589 593 605 575 576 539 480 511 476 483 495 484
source : site Cassini


1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
457 444 411 387 396 389 387 399 350 314 365 318 298 289 295 297
source : site Cassini; Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Qualité
(1829)
Perrotte
(1861)
Jeanne
(1868)
Folliot
.... - ....
.... - ....
.... - ....
Marcel Dessoliers
1995 - ....
Jean Buquet
Source 1829, 1861, 1868 : Annuaire de la Manche.
(....) : en exercice en cette année.
À compléter.

Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Lieux et monuments

  • Château de Franquetot (15e)
  • Manoir de Courcy (17e). Propriété des Gourmont, famille de Remy de Gourmont
  • Manoir du port (dont les dernières traces ont disparu au début des années 1900)
  • Manoir de Martainville (détruit dans les années 1880 pour les pierres)
  • Église (13e/16e). Magnifique bâtiment de style gothique, d'une assez grande taille, placée sous le vocable de saint Ouen et de saint Sébastien. L'ensemble est composé d'une grande nef, d'un grand chœur, et de trois chapelles latérales. Un logis du sacristain est situé au desssus de la chapelle dite des hommes. Le clocher, octogonal, est unique dans la région.
  • Fontaine Saint-Ouen, inaugurée vers 650 par saint Ouen
  • Manoir des Fontaines (18e), actuellement maison de retraite
  • Maisons anciennes, dans le bourg
  • La Cour des Rues
  • Éturville
  • Ancien moulin à vent
  • Rives de la Douve et du ruisseau du Grand Fossé
  • Marais
  • Stèle

Personnalités liées à la commune

Économie

La principale activité économique de la commune est l'agriculture.

La déchèterie de la communauté de communes est sur le territoire de la commune.

Annexes

Notes et références

  1. Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, t. I, Imprimerie Nationale, Paris, 1916, p. 540, § CCCCXII.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 93.
  3. 3,0 et 3,1 Auguste Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles, 1937, p. 159, § 372.
  4. Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 303G.
  5. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 382A.
  6. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  7. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  8. G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, Collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
  9. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  10. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  11. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  12. Carte de Cassini.
  13. Site Cassini.
  14. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  15. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Valognes, p. 170.
  16. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  17. Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
  18. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  19. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  20. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  21. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  22. Carte IGN au 1 : 25 000.
  23. L’ancien norois kirkja « église » représente un emprunt au germanique occidental °kirika (cf. anglais church, néerlandais kerk, allemand Kirche), lui-même tiré du grec médiéval ϰυριϰόν (kūrikón), réfection de ϰυριϰαόν [δῶμα] (kūriakón [dōma]) « [maison] du seigneur »), adjectif (ici neutre) dérivé de ϰύριος (kūrios) « seigneur ». Ce dernier mot est issu d'un radical indo-européen °kū-ro- « puissant » (d’abord « enflé, gonflé »), forme suffixée du degré zéro de °keuə- « enfler ».
  24. L'ancien norois a comme équivalents modernes l'islandais (même sens), le suédois by « village », le danois by « ville », etc. Il se rattache au radical °bū- « habiter, résider » < indo-européen °bhū-, degré zéro allongé de la racine °bheu- « être », initialement « croître, devenir » (cf. anglais to be, breton bout, russe быть (byt’) « être »).
  25. 25,0 et 25,1 Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XVI (juin 1966), § 586.
  26. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 86b.
  27. Auguste Longnon, Les noms de lieux de la France, Paris, 1920-1929; rééd. Champion, Paris, 1979, p. 283, § 1178-1181.
  28. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément de Marie-Thérèse Morlet), p. 150a.
  29. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 1015, § 18283.

49°22′26″N 1°19′19″W49.37389, -1.32194