« André Chastain » : différence entre les versions
De Wikimanche
m (màj) |
Aucun résumé des modifications |
||
(2 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
'''André Chastain''', né à Fougères (Ille-et-Vilaine) {{année de naissance|en|1906}} | '''André Chastain''', né à Fougères (Ille-et-Vilaine) {{année de naissance|en|1906}} et mort à [[Valognes]] {{année de décès|en|1962}} (juin), est une personnalité journalistique liée au département de la [[Manche]]. | ||
==La passion de Barbey d’Aurevilly== | ==La passion de Barbey d’Aurevilly== | ||
Né à Fougères « ville de chouans » par excellence, André Chastain appartient à une vieille famille cotentinaise originaire de [[Carentan]] et de Valognes. | Né à Fougères, « ville de chouans » par excellence, André Chastain appartient à une vieille famille cotentinaise originaire de [[Carentan]] et de Valognes. | ||
D’abord journaliste littéraire, il est, à l’étranger, correspondant de nombreux journaux. | D’abord journaliste littéraire, il est, à l’étranger, correspondant de nombreux journaux. | ||
Ligne 8 : | Ligne 8 : | ||
En [[1940]], il gagne la Suisse et est correspondant, à Bâle, de plusieurs journaux clandestins de la zone libre. La guerre terminée, il devient correspondant du quotidien ''Le Monde'' à Genève. | En [[1940]], il gagne la Suisse et est correspondant, à Bâle, de plusieurs journaux clandestins de la zone libre. La guerre terminée, il devient correspondant du quotidien ''Le Monde'' à Genève. | ||
Il abandonne le journalisme pour se consacrer à la science et au naturalisme. Il entre au CNRS et part en mission aux îles Kerguelen | Il abandonne le journalisme pour se consacrer à la science et au naturalisme. Il entre au CNRS et part en mission aux îles Kerguelen, d'où il revient avec un ouvrage sur la végétation. Il reste en Suisse jusqu’en [[1961]], date à laquelle il est détaché au laboratoire de botanique de la faculté des sciences de l’université de Caen. | ||
Cette carrière ne lui a nullement enlevé le goût de la littérature et sa prédilection, depuis l’âge de | Cette carrière ne lui a nullement enlevé le goût de la littérature et sa prédilection, depuis l’âge de vingt ans, pour [[Jules Barbey d'Aurevilly|Barbey d’Aurevilly]]. Il consacre tous ses loisirs à l’étude de la vie et de l’œuvre de Barbey. Après une première publication, très pointue, intitulée ''Un convive du dîner d’athées de Barbey d’Aurevilly, le docteur Bleny de Valognes'', il prépare une série inédite, prématurément interrompue par sa mort. | ||
[[Yves Nédélec]], directeur des [[Archives départementales de la Manche]], qui l’a bien connu, estime que « ses travaux devaient complètement renouveler l’étude de Barbey romancier et apporter une contribution irremplaçable à notre connaissance du Cotentin du XIX{{e}} siècle ». | [[Yves Nédélec]], directeur des [[Archives départementales de la Manche]], qui l’a bien connu, estime que « ses travaux devaient complètement renouveler l’étude de Barbey romancier et apporter une contribution irremplaçable à notre connaissance du Cotentin du XIX{{e}} siècle ». | ||
==Source== | ==Source== | ||
''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4 | René Gautier (dir.), ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, ISBN 2914541562. | ||
{{ | {{CLEDETRI:Chastain, André}} | ||
[[Catégorie:Biographie]] | [[Catégorie:Biographie]] | ||
[[Catégorie:Écrivain de la Manche]] | [[Catégorie:Écrivain de la Manche]] | ||
[[Catégorie:Personnalité journalistique de la Manche]] | [[Catégorie:Personnalité journalistique de la Manche]] |
Dernière version du 25 juillet 2023 à 22:44
André Chastain, né à Fougères (Ille-et-Vilaine) en 1906 et mort à Valognes en 1962 (juin), est une personnalité journalistique liée au département de la Manche.
La passion de Barbey d’Aurevilly
Né à Fougères, « ville de chouans » par excellence, André Chastain appartient à une vieille famille cotentinaise originaire de Carentan et de Valognes.
D’abord journaliste littéraire, il est, à l’étranger, correspondant de nombreux journaux.
En 1940, il gagne la Suisse et est correspondant, à Bâle, de plusieurs journaux clandestins de la zone libre. La guerre terminée, il devient correspondant du quotidien Le Monde à Genève.
Il abandonne le journalisme pour se consacrer à la science et au naturalisme. Il entre au CNRS et part en mission aux îles Kerguelen, d'où il revient avec un ouvrage sur la végétation. Il reste en Suisse jusqu’en 1961, date à laquelle il est détaché au laboratoire de botanique de la faculté des sciences de l’université de Caen.
Cette carrière ne lui a nullement enlevé le goût de la littérature et sa prédilection, depuis l’âge de vingt ans, pour Barbey d’Aurevilly. Il consacre tous ses loisirs à l’étude de la vie et de l’œuvre de Barbey. Après une première publication, très pointue, intitulée Un convive du dîner d’athées de Barbey d’Aurevilly, le docteur Bleny de Valognes, il prépare une série inédite, prématurément interrompue par sa mort.
Yves Nédélec, directeur des Archives départementales de la Manche, qui l’a bien connu, estime que « ses travaux devaient complètement renouveler l’étude de Barbey romancier et apporter une contribution irremplaçable à notre connaissance du Cotentin du XIXe siècle ».
Source
René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, ISBN 2914541562.