Actions

« Adeline Dudlay » : différence entre les versions

De Wikimanche

m (Teddy a déplacé la page Adeline Dulait vers Adeline Dudlay par-dessus une redirection)
(Aucune différence)

Version du 16 février 2017 à 11:39

Adeline Dudlay par Nadar.

Adeline Dulait, connue sous le pseudonyme d'Adeline Dudlay, aussi Mademoiselle Dudlay, née à Bruxelles (Belgique) le 22 avril 1858 et décédée à Paris le 15 novembre 1934, est une artiste liée au département de la Manche.

Elle ajoute Marie Ravenel à son répertoire

À Gréville, en 1898.

Adeline Dulait entre au conservatoire de Bruxelles [1]. Mais c’est à Paris qu’elle obtient son premier prix de tragédie en 1876, et qu'elle fait ses débuts la même année, le 27 septembre, à la Comédie-Française [1]. Elle devient sociétaire le 1er janvier 1883. C'est une grande tragédienne. Elle joue tout le répertoire classique (Andromaque, Hamlett, Électre...) et fait de retentissantes créations, comme Anne de Kerville, Les Maucroix, La Reine Juana (1893) ou Frédégonde en 1897 [1].

Elle réside de longues années à Landemer, dans la Hague, où elle passe régulièrement l’été [1].

Signature.

Le 25 septembre 1898, à Gréville-Hague, elle lit un poème lors de l'inauguration de la statue de Jean-François Millet.

Sauvée des flammes.

Le 8 mars 1900, elle est sauvée des flammes par les pompiers lors de l'incendie du Théâtre français, dan lequel meurt la comédienne Jane Henriot [2].

Un jour, avant la guerre de 1914, la Société des Violetti fait appel à son grand talent pour célébrer la bonne meunière et écrivain, Marie Ravenel [1]. Elle dit avec âme les délicieuses pastorales de la douce poétesse de Fermanville et sait communiquer à la foule qui l’acclame l’émotion profonde dont elle-même est animée [1]. Ce geste d’une grande artiste rendant hommage à la modeste « fleur des champs » de notre rivage normand touche beaucoup nos concitoyens [1].

Adeline Dudlay, qui a quitté le Théâtre Français en 1909, est à Cherbourg au moment où la guerre est déclarée [1]. Elle se dévoue en faveur des œuvres de secours aux blessés et de toutes les initiatives charitables, mettant généreusement toutes les ressources de son immense talent au profit des comités qui s’efforcent de réparer les maux de la guerre [1].

Ayant résolu de quitter le Cotentin, elle a pour dernier geste de faire don de 400 volumes d’auteurs français et anglais à la bibliothèque de Cherbourg [1].

Elle est inhumée à Paris, au cimetière du Père-Lachaise (95e division).

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 et 1,9 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.
  2. « L'incendie du Théâtre-Français », Le Petit Journal Illustré, mars 1900.