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Le portail et le chœur seraient du XVI{{e}} siècle <ref  name=Reflets1/>.
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L'église est visitée le 2 septembre [[1752]] par le chanoine Jacques Lefèvre-Duquesnoy, archidiacre du Cotentin, vicaire général. L'édifice est en bon état, sauf la nef (déjà pavée) :
"''[...]. La clôture du cymetière (sic) nous a paru en bon état ainsi que les couvertures de l'église en totalité. L'intérieur de laditte (sic) église est tenu très proprement. Les confessionaux <ref> Il n'existe plus de confessionnal ancien dans l'église. </ref> (sic) sont en règle, ainsi que les fonts baptismaux <ref> Les fonts baptismaux actuels sont du 19{{e}} siècle. </ref>. Le lambry (sic) de la nef est en bon état. Le pavé de l'allée de la nef a besoin d'être réparé. Les bancelles sont uniformes et nous déffendons (sic) de les alonger (sic) ny (sic) de les fermer, mais enjoignons de faire raccomoder au plutost (sic) les planchés (sic) desdits bans (sic). Les autelles (sic) des chapelles sont convenablement décorées et les vouttes (sic) desdittes chapelles nous ont paru en bon état ainsi que la voutte du chœur et le pavé. Le maître-autel <ref> Le maître-autel ancien n'existe plus. L'autel actuel, du 19{{e}} siècle, a été exécuté selon des plans retrouvés d'Armand Fréret. </ref> est assez bien décoré. [...]''."
Le même vicaire revient le 14 mai [[1756]] et souligne que "''[...] le pavé de l'allées (sic) de la nef a besoin d'être régalé et relevé en plusieurs parties et les planchés (sic) des bancelles d'être raccommodées (sic). [...] Il y a légères réparations à faire au lambry du côté de l'évangile. [...] Le cadre d'und. autel aurait besoin d'être repeint et le tabernacle d'être redoré.''"
Le 26 septembre de la même année, il constate que la couverture du clocher est en mauvais état. "''Enjoignons aux parroissiens (sic) de faire cette répara(ti)on avant le premier décembre prochain sous peine d'interdiction des cloches, leur enjoignons aussi de faire réparer le portail, faute de quoy (sic) nous l'interdirons ainsi que la grande porte à notre visite prochaine. L'église est suffisamment pourvue de vases sacrés, de linges, d'ornements et de livres.''"
En octobre [[1764]], le chanoine Jean-François Guy de Hennot de Théville observe que "''[...] Les pavés du cœur (sic), de la nef <ref> Le pavé de la nef dont le mauvais état était signalé depuis 1752. </ref> et des chapelles sont en bonne réparation.''" L'église est très bien tenue.
==Période révolutionnaire==
L'orfèvrerie est saisie en 1792 et envoyée à la Monnaie de Rouen.
L'église est ''entièrement dévastée'' par les révolutionnaires, son mobilier est envoyé au district le 18 février [[1794]] (30 pluviôse an 2), deux cloches sont enlevées. Les statues sont détruites et ''les débris en furent portés au presbytère et servirent à chauffer les municipaux''.
Le Christ est arraché d'une perque et abattu, la statue de la sainte Vierge est précipitée du haut du clocher, les confessionnaux et les bancs sont brisés et brûlés mais plusieurs objets échappent aux violences car ils ont été préalablement cachés dans ... le clocher de l'église.


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==Après la Révolution==


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Des travaux de restauration commencent en [[2014]] et s'achèvent en [[2019]] pour lutter contre les infiltrations d'eau et améliorer le confort de l'édifice : coût {{unité|50000|€}} <ref>« Fin des travaux de restauration pour Notre-Dame », ''Ouest-France'', 13 février 2014. </ref>.
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==Bibliographie==
* Michel Guilbert et Michel Nortier, ''Les églises du département de la Manche de 1750 à 1820 : d’après les sources contemporaines et le rapport établi en 1802 par le comte de Montalivet, préfet de la Manche'', tomes I et II : Ancien arrondissement de Valognes (1802),Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, Saint-Lô, 2007, pp.45-65-90-419-420-421. ISBN 978-2-914329-13-2.


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Version du 12 mai 2022 à 15:48

Dessinée par Charles Clément.
Vue de face.

L'église Notre-Dame est un édifice catholique de la Manche, situé à Tourlaville, commune déléguée de Cherbourg-en-Cotentin.

Elle est située place Victor-Hugo et accessible depuis la rue de Verdun, et possède un clocher en bâtière [1].

À ne pas confondre avec l'église Notre-Dame-du-Travail, place Jean-Goubert, aux Flamands.

Marguerite de Ravalet s'y serait mariée avec Jean Lefevre de Hautpitois [2], en mars 1600.

Histoire

La première mention connue date de 1163 [3].

Le portail et le chœur seraient du XVIe siècle [3].

L'église est visitée le 2 septembre 1752 par le chanoine Jacques Lefèvre-Duquesnoy, archidiacre du Cotentin, vicaire général. L'édifice est en bon état, sauf la nef (déjà pavée) : "[...]. La clôture du cymetière (sic) nous a paru en bon état ainsi que les couvertures de l'église en totalité. L'intérieur de laditte (sic) église est tenu très proprement. Les confessionaux [4] (sic) sont en règle, ainsi que les fonts baptismaux [5]. Le lambry (sic) de la nef est en bon état. Le pavé de l'allée de la nef a besoin d'être réparé. Les bancelles sont uniformes et nous déffendons (sic) de les alonger (sic) ny (sic) de les fermer, mais enjoignons de faire raccomoder au plutost (sic) les planchés (sic) desdits bans (sic). Les autelles (sic) des chapelles sont convenablement décorées et les vouttes (sic) desdittes chapelles nous ont paru en bon état ainsi que la voutte du chœur et le pavé. Le maître-autel [6] est assez bien décoré. [...]."

Le même vicaire revient le 14 mai 1756 et souligne que "[...] le pavé de l'allées (sic) de la nef a besoin d'être régalé et relevé en plusieurs parties et les planchés (sic) des bancelles d'être raccommodées (sic). [...] Il y a légères réparations à faire au lambry du côté de l'évangile. [...] Le cadre d'und. autel aurait besoin d'être repeint et le tabernacle d'être redoré." Le 26 septembre de la même année, il constate que la couverture du clocher est en mauvais état. "Enjoignons aux parroissiens (sic) de faire cette répara(ti)on avant le premier décembre prochain sous peine d'interdiction des cloches, leur enjoignons aussi de faire réparer le portail, faute de quoy (sic) nous l'interdirons ainsi que la grande porte à notre visite prochaine. L'église est suffisamment pourvue de vases sacrés, de linges, d'ornements et de livres."

En octobre 1764, le chanoine Jean-François Guy de Hennot de Théville observe que "[...] Les pavés du cœur (sic), de la nef [7] et des chapelles sont en bonne réparation." L'église est très bien tenue.

Période révolutionnaire

L'orfèvrerie est saisie en 1792 et envoyée à la Monnaie de Rouen. L'église est entièrement dévastée par les révolutionnaires, son mobilier est envoyé au district le 18 février 1794 (30 pluviôse an 2), deux cloches sont enlevées. Les statues sont détruites et les débris en furent portés au presbytère et servirent à chauffer les municipaux. Le Christ est arraché d'une perque et abattu, la statue de la sainte Vierge est précipitée du haut du clocher, les confessionnaux et les bancs sont brisés et brûlés mais plusieurs objets échappent aux violences car ils ont été préalablement cachés dans ... le clocher de l'église.

L'église est désaffectée en 1795, utilisée comme « temple de la Raison », puis comme « atelier de salpêtre » [3].

Après la Révolution

Elle est restaurée à partir de 1830 [3].

Les trois cloches sont bénies le 12 juillet 1896 [3].

Des travaux de restauration commencent en 2014 et s'achèvent en 2019 pour lutter contre les infiltrations d'eau et améliorer le confort de l'édifice : coût 50 000  [8].

Bibliographie

  • Michel Guilbert et Michel Nortier, Les églises du département de la Manche de 1750 à 1820 : d’après les sources contemporaines et le rapport établi en 1802 par le comte de Montalivet, préfet de la Manche, tomes I et II : Ancien arrondissement de Valognes (1802),Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, Saint-Lô, 2007, pp.45-65-90-419-420-421. ISBN 978-2-914329-13-2.

Notes et références

  1. clochers.org (lire en ligne).
  2. Yves Jacob, Les Anges maudits de Tourlaville, éd. Presses de la Cité, 2004, p. 16.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 « L'église Notre-Dame », Reflets, bulletin municipal de Tourlaville (lire en ligne).
  4. Il n'existe plus de confessionnal ancien dans l'église.
  5. Les fonts baptismaux actuels sont du 19e siècle.
  6. Le maître-autel ancien n'existe plus. L'autel actuel, du 19e siècle, a été exécuté selon des plans retrouvés d'Armand Fréret.
  7. Le pavé de la nef dont le mauvais état était signalé depuis 1752.
  8. « Fin des travaux de restauration pour Notre-Dame », Ouest-France, 13 février 2014.

Liens internes