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Roland Ricordeau

De Wikimanche

Roland Léon Armand Ricordeau, né à Saint-Pierre-des-Nids (Mayenne) le 20 novembre 1912 [1] et mort à Omonville-la-Rogue le 23 février 1984 [2], est personnalité politique de la Manche, résistant et « Juste parmi les nations ».

Biographie

Roland Ricordeau est pupille de la Nation, il entre en 1929 à l'école de maistrance de Brest puis à l’École normale d’Alençon (Orne), dont est issu également Jeanne Brisset, qu'il épouse à Bellou-en-Houlme (Orne) le 23 juillet 1935. Ils s'installent à Berjou (Orne), avec leurs trois enfants et enseignent à l’école du village. Roland est aussi secrétaire de mairie, s'engage dans le sport, le scoutisme et les colonies de vacances.

Roland et Jeanne Ricordeau contestent les décisions du gouvernement de Vichy, ils n’acceptent pas sa politique, et tout particulièrement sa collaboration avec les nazis. En 1942, Roland Ricordeau devient délégué régional des CEMEA (centre d'entraînement aux méthodes d'éducation active).

En octobre 1943, il devient responsable régional pour la coordination clandestine des organisations de jeunesse en vue du futur débarquement allié. C’est à cette période, qu'avec son épouse, il entre dans les réseaux de résistance qui essaient de sauver les enfants juifs de la déportation. Ils placent des enfants juifs dans les familles d'accueil de la région ornaise. C'est ainsi que la famille Ricordeau accueille le jeune Salomon Pelzman qui restera dans cette famille jusqu'à sa majorité.

Détaché de l'Éducation nationale auprès du ministère de la Jeunesse, Roland Ricordeau devient l'un des artisans du développement de l'Éducation populaire en France, il crée en 1946 et dirige pendant 25 ans le CREPS d'Houlgate et milite pour la reconnaissance du Brevet aux fonctions d'animateur (BAFA).

En 1961, il est nommé inspecteur au bureau des colonies de vacances au secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Sports.

En 1967, il publie un Livre blanc sur la jeunesse. Inspecteur principal, il finit sa carrière comme chef de bureau de la formation et de la pédagogie.

En 1975, à l'heure de la retraite, le couple se retire à Omonville-la-Rogue, où très vite, il participe à la vie de sa commune adoptive. Il est élu maire en 1977, à la suite de Marcel Leclerc, et réélu en 1983. Il développe la population en construisant le lotissement des Arbres. Lors des élections cantonales de 1979, il représente le Parti socialiste dans le canton de Beaumont-Hague, mais est battu au premier tour par Paul Gosselin et l'écologiste Catherine Girard [3]. Michel Canoville prend sa suite à la tête de la mairie.

Il fonde également l'association cantonale d'entraide sociale pour le 3e âge, qui propose un service de transport public. Il meurt brutalement chez lui lors d'une réunion de préparation de l'Assemblée générale de cette association, le 23 février 1984, âgé de soixante-et-onze ans.

Hommages

  • Yad Washem a décerné à Roland et Jeanne Ricordeau le titre de Juste parmi les Nations le 18 septembre 2011.
  • Une stèle en hommage et reconnaissance à Roland Ricordeau est dévoilée par ses enfants dans le parc de la mairie d'Omonville-la-Rogue
  • L'école de Berjou (Orne) est baptisée « École Roland et Jeanne Ricordeau ».

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1984.
  2. « Acte de décès n° 2 - État-civil de Omonville-la-Rogue - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1984.
  3. Qui obtient 44,51 % des voix au second tour.

Sources

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