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Clément Germain

De Wikimanche

Clément Charles Désiré Germain , né à Gonneville le 10 octobre 1834 et mort à Bretteville le 18 avril 1910, est un homme politique de la Manche.

Biographie

Clément Germain est le fils de Bon François Germain (1794-1874) et de Bonne Laronche (1800-1886). [1]

Il aurait été élève dans un lycée de la région réf. nécessaire .

Installé avec sa compagne Adèle Noyon [2](1839-1912) en 1866 [3] au hameau Besnard à Bretteville (dans une maison qu'il s'est fait construire [4]), il se marie civilement avec elle le 18 octobre 1866 à la mairie de Maupertus et le 20 courant en l'église Saint-Martin.

Le couple a trois enfants, baptisés en l'église Saint-Germain de Bretteville :


Propriétaire aisé, Clément Germain est désigné par le Conseil général de la Manche comme membre du jury d'expropriation pour les années 1880 [6], 1890 [7], 1893 [8], 1894 [9], 1895 [10], 1896 [11], 1902 [12] et 1903 [13].

Il est élu délégué sénatorial à Bretteville en 1887 [14].

D'abord conseiller muunicipal [15], il est maire de la commune de 1892, à la suite de Jean François Rouxel [16], à 1906, date à laquelle il démissionne pour raisons de santé (il a alors presque soixante-douze ans) [17][18].

Alexandre Le Seigle le remplace jusqu'en 1911.

Question de l'emplacement de la mairie de La Glacerie

En 1902, Clément Germain apprend qu'il est nommé commissaire enquêteur par le préfet Aimé Lem au sujet de l'emplacement de la mairie de La Glacerie. Il en est informé par son ami Henri Menut et deux de ses conseillers municipaux, venus lui annoncer la nouvelle en personne. Contrairement au maire de la nouvelle commune de La Glacerie, il pense que l'édifice devrait être le plus proche possible de l'église, pour que l'enregistrement des naissances, mariages et décès soit fait au plus vite après les célébrations religieuses. À cette époque, le gros de la population se trouve en effet au chef-lieu de la commune, près de l'église, à la rue aux Juifs, aux hameaux Truffert et Quévillon, notamment. Les habitants des Rouges-Terres, éloignés de plus de 3 km du chef-lieu, sont d'ailleurs autorisés depuis 1870 par l'évêque à se rendre à l'office à l'église Notre-Dame-du-Roule, comme le souligne plus tard le vicomte René de Tocqueville [19]. Mais la population tend à s'éloigner du hameau de l'Église et une majorité d'habitants se prononce en faveur d'une mairie aux Rouges-Terres. L'enquête se déroule du 16 au 18 novembre 1902. Le commissaire enquêteur et la commission syndicale demandent tous deux le maintien du chef-lieu, mais ni le conseil municipal de La Glacerie ni le conseil d'arrondissement n'en tiennent compte : la mairie sera aux Rouges-Terres.

Notes et références

  1. Il est en outre le frère de Xavier Germain, maire de Gonneville de 1878 à 1887, le cousin éloigné au premier degré de Richard Germain, maire de la même commune de 1887 à 1907 et l'oncle par alliance d'Auguste Creully, aussi maire de Gonneville de 1907 à 1945.
  2. Fille du maire (1848-1874) de Maupertus Bernard Noyon et sœur du maire (1891-1906) de la même commune Hippolyte Noyon.
  3. Année inscrite sur un mur du grenier de la maison.
  4. Homme très ingénieux, il y installe un système d'adduction d'eau. L'eau coule toutefois dans des canalisations en plomb avant d'arriver au robinet, ce qui la rend en théorie impropre à la consommation. De plus, les murs sont enduits de peinture au plomb, ce qui aura peut-être eu des conséquences sur la santé de M. et Mme Germain et sur celle de leurs enfants. La ferme dispose aussi de deux moulins, dont l'un se trouve dans l'une des dépendances et l'autre en face de la maison. Ils sont tous deux actionnés par un ruisseau descendant le long du chemin du Grand Val, ce qui permet aux propriétaires une vie autarcique. On appelle encore localement cette maison « le château », sans doute autant parce que c'est l'une des plus importantes de la commune que parce que les anciens propriétaires possédaient le véritable château de Bretteville, dont il ne restait déjà à l'époque qu'une ferme.
  5. Artiste, on lui doit quelques tableaux représentant des oiseaux (Le merle, Le colibri topaze ...) ou des paysages
  6. Rapports et délibérations - Manche, Conseil Général - 1879 (lire en ligne).
  7. Idem, 1889 (lire en ligne).
  8. Idem, 1892 (lire en ligne).
  9. Idem, 1893 (lire en ligne).
  10. Idem, 1894 (lire en ligne).
  11. Idem, 1895 (lire en ligne).
  12. Idem, 1901 (lire en ligne)
  13. Idem, 1902 (lire en ligne).
  14. La Vigie de Cherbourg, 8 décembre 1887.
  15. « Municipalités de l'arrondissement de Cherbourg (Suite, canton d'Octeville) », La Vigie de Cherbourg, 10 juin 1888 (lire en ligne).
  16. « Chronique locale. Élections des maires et adjoints dans l'arrondissement de Cherbourg. », La Vigie de Cherbourg, 19 mai 1892 (lire en ligne).
  17. « Bretteville. Élection du maire. », Cherbourg-Éclair, 12 juin 1906 (lire en ligne).
  18. « Bretteville », Cherbourg-Éclair, 26 juin 1906 (lire en ligne).
  19. Rapports et délibérations - Manche, Conseil Général -, 1905 (lire en ligne).

Article connexe