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Auguste Cousin

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Auguste Cousin.

Auguste Pierre Alexandre Cousin, né à Catteville le 3 novembre 1903 [1] et mort à Cherbourg le 10 janvier 1982 [2], est un homme politique de la Manche, agriculteur de professsion.

Biographie

Auguste Cousin devient orphelin très jeune et doit à ses grands-parents son éducation et son patrimoine. Il passe toute sa vie dans sa propriété de La Blauderie à Saint-Sauveur-le-Vicomte.[3]

À 26 ans, en 1929, il est élu conseiller municipal à Saint-Sauveur-le-Vicomte. Il est adjoint en 1940 et maire en 1947. Il reste à la tête de cette commune jusqu'à sa mort [4].

Il est conseiller général du canton de Saint-Sauveur-le-Vicomte d'avril 1954 [5] jusqu'à sa mort [6]. « Son expérience d'élu local et ses qualités d'agriculteur lui permettent très rapidement de jouer un rôle important au sein de l'assemblée départementale » [4].

Il devient sénateur de la Manche le 11 janvier 1979, comme suppléant de Michel Yver de la Vigne-Bernard. Au décès de ce dernier, il a 76 ans. Il occupe ce poste jusqu'à sa mort.

Il est conseiller régional de Basse-Normandie de 1979 jusqu'à sa mort.

Détruite à 75 %, Saint-Sauveur-le-Vicomte lui doit sa reconstruction, son aménagement et sa reprise économique. Une nouvelle ville va naître de sa volonté : reconstruction des édifices publics, hôtel de ville, maison de retraite, collège et écoles, station de haras, gendarmerie, mais aussi remodelage de l’habitat vers le logement social. Il attire aussi de petites entreprises à taille humaine pour conserver les jeunes au pays (Précimarbre, Lajoie et Sanrey, Urac, Sablière de Selsoif, etc.) [3].

Mais une de ses grandes fiertés sera la reconstruction et l’extension du musée Barbey d'Aurevilly qu’il considérait comme l’âme de sa cité et comme une source d’expansion touristique. En 1956, il procède, en présence de l’académicien Jacques de Lacretelle, à l’inauguration de ce témoignage de fierté à l’égard du « Connétable des Lettres ». Il a le plaisir d’accueillir également André Maurois et Anne-Aymone Giscard d’Estaing, grande admiratrice de Barbey.

Bien entendu, Augustin Cousin est d’abord un homme de la terre. Président de la commission de l’Agriculture du Conseil général de la Manche, il privilégie l’élevage et la protection sanitaire du cheptel. À quelques mois de sa mort, il présente un rapport d’orientation agricole pour le département qui fera date et qui constitue en quelque sorte son testament [3].

En 1977, il se range dans le camp des antinucléaires et œuvre pour la création d’une commission de surveillance de la Hague [3].

Distinction

  • Mérite agricole (commandeur)

Hommage

Une place de Saint-Sauveur-le-Vicomte perpétue son souvenir en portant son nom.

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1982.
  2. « Acte de décès n° 25 - État-civil de Cherbourg - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1982.
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.
  4. 4,0 et 4,1 La Manche Libre, 28 août 1983.
  5. « Regards sur le Conseil général », Ouest-France, 14 mars 1979.
  6. « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.

Liens internes

Lien externe