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* [[Alphonse Lemerre]] ([[1838]]-[[1912]]), éditeur
* [[Alphonse Lemerre]] ([[1838]]-[[1912]]), éditeur
* [[Jean Follain]] ([[1903]]-[[1971]]), écrivain, poète
* [[Jean Follain]] ([[1903]]-[[1971]]), écrivain, poète
* Auguste Leturc, médecin <Br>
* [[Auguste Leturc]], médecin <Br>
Le père était juge de paix à Canisy; il eut deux fils. Le premier devint magistrat conseiller à la cour de cassation. Le deuxième fut le Docteur Leturc, très connu pour son désintéressement. Il fut maire de Saint-Lô en [[1914]]-[[1918]]. Par testament, ils léguèrent leurs biens aux communes de Saint-Lô, Canisy, Saint-Ebremond de Bonfossé et Le Hommet-d'Arthenay. Leurs tombes se trouvent au cimetière de Canisy.
Le père était juge de paix à Canisy; il eut deux fils. Le premier devint magistrat conseiller à la cour de cassation. Le deuxième fut le Docteur Leturc, très connu pour son désintéressement. Il fut maire de Saint-Lô en [[1914]]-[[1918]]. Par testament, ils léguèrent leurs biens aux communes de Saint-Lô, Canisy, Saint-Ebremond de Bonfossé et Le Hommet-d'Arthenay. Leurs tombes se trouvent au cimetière de Canisy.



Version du 6 septembre 2008 à 09:17

Canisy est une commune du département de la Manche.


Commune de Canisy
Arrondissement Saint-Lô
Canton Canisy
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Canisy
Gentilé Canisiais(es)
Population 931 hab.
Superficie 6,25 km²
Densité Erreur d’expression : opérateur < inattendu. hab./km2
Altitude 39 m (mini) - 116 m (maxi)
Code postal 50750
N° INSEE 50095
Maire Étienne Viard
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Géographie

Canisy se trouve à 8 km au sud-ouest de Saint-Lô.

Histoire

Étymologie

Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer l'origine du nom de Canisy.

- Pour Chesnel : elle serait gallo-romaine : canabae, canabiacum, ce mot viendrait de cannabis : chanvre ; mais du bas latin canabae qui signifiait d'après Lavisse : baraques et d'après Desjardins : agglomération de cabanes aux abords des camps.
- Une autre hypothèse avance Can is d'origine celtique, qui voudrait dire : vallon bas.
- Pour d'autres historiens, canabiacum n'aurait aucun rapport avec Canisy ; il s'agit d'une erreur de lecture et il faut retenir canisiacum ou canasiacum, du nom de son fondateur romain canasiacus. Cette dernière explication nous semble être la bonne et nous la retiendrons.

Noms successifs
Période Nom
1056 Caniciacum
1066 Canesius
1278 Canegeys
1327 Canegie
1332 Caniseyo - Canigeyo
1345 Canegeys
1350 Canegié
1536 Canegeio
1553 Canigy
1575 Canygy
1582 Canegy et Canizi
XVIIe Canisium, Canisius, Canagerum, Canisiacus, Canisi.

Canisy serait né de la difficulté de prononcer Canigy (F. de Beaurepaire).

Fondation

En 874, Landran, évêque de Nantes, après la destruction de sa ville épiscopale par une expédition normande, demande à Charles le Chauve un asile où il fut en sûreté. Charles lui offre un séjour dans son domaine royal de Canisiacum (Canisy).
Il n'y est pas plus en sûreté car la région est dévastée et pillée par Paskwiten, un chef breton qui ravage le Cotentin et l'Avranchin.
En 1066, Hue ou Hugues de Carbonnel accompagne Guillaume le Conquérant à la conquête de l'Angleterre.
En 1096, cinq membres de la famille de Carbonnel prennent part à la première croisade et se trouvent à la prise de Jérusalem.
En 1145, Henri de Carbonnel prend part à la seconde croisade.
Au XIIIe siècle, Hubert de Carbonnel possède la seigneurie de Canisi. La famille de Carbonnel y est jusqu'en 1752.
A partir de 1286, les «de Carbonnel» sont les bienfaiteurs de l'Abbaye de la Perrine au Le Dézert.
Au XVe siècle, G. de Carbonnel est gouverneur de Saint-Lô. Il fait rebâtir la forteresse que les Anglais ont détruite. Mais ceux-ci faisant une nouvelle descente, il dut rendre la place au duc de Gloucester malgré une courageuse résistance. Tous ses biens sont alors confisqués au profit de Jehan Burgh et de Guillaume Foret.
Après l'expulsion des Anglais (1450), ses biens lui sont rendus. Après son décès, il n'y a plus de Carbonnel à Canisy et son oncle hérite, continuant à Canisy la ligne directe des Carbonnel.
En 1588, Hervé de Carbonnel épouse Anne de Matignon, fille du Maréchal de France. Hervé prend le parti de Henri IV et pour soutenir ses droits au trône, s'allie aux protestants contre la ligue. Henri IV en profite pour faire une visite à Canisy.
En 1590, Hervé de Carbonnel échoue dans une attaque contre la ville d'Avranches qui est prise en 1591 par Montpensier.

Le marquis de Canisy deviend alors gouverneur d'Avranches. Il s'empare du château de Theurteville et du fort de Tatihou.
En 1592, à l'époque de la ligue, le marquis de Canisy et le comte de Torigny sont continuellement sous les armes, pour arrêter le cours des brigandages et assassinats. Jean de Gourfaleur est le chef des pillards, ligueurs de cette contrée. Il est aidé des "de Bonfossé, d'Aubigny, de Saint-Gilles, de Semilly Mathan, etc..."
En 1696, le marquis de Canisy en titre fait échouer une tentative des Anglais contre le port de Granville.
Ce seigneur n'a qu'une fille qui épouse Antoine de Faudoas (famille originaire du Tarn et Garonne). Les «de Faudoas» sont à Canisy de 1752 à 1794. Arrêtés pendant la révolution, le 15 juin 1794, à Canisy, Marie Louise Eléonore de Faudoas, son père Hervé Auguste et sa tante Catherine sont transférés à Paris, à la conciergerie et guillotinés le 14 juillet.
Justine de Faudoas épouse G. de Kergorlay (famille d'origine bretonne). Cette famille possède le château de Canisy depuis 1794.
Pendant la révolution, un «fils Osmond» est sur la liste des émigrés.
Gabriel Louis Marie de Kergorlay est député à la chambre des Pairs de 1820 à 1827 (Restauration).
Jean Florian Hervé de Kergorlay, organisateur de l'exploitation modèle de Canisy, est député de 1852 à 1863 (IIe République et Second Empire).

Au XVIIIe siècle, Canisy est une commune très prospère. On y trouve de nombreuses fabriques de coutils. On fabriquait aussi des toiles de crin pour mettre dans les basques et les parements des habits des hommes, ainsi que dans les vertugadins (vertu-gardiens) des dames. Après cette mode, on vit s'établir des manufactures de rubans et de fil de calendres.
D'après « Mémoire et présence, Canisy, notre canton » par F. LeRachinel - 1994

Le marché

Le marché hebdomadaire qui a lieu le vendredi à Canisy est créé au début du XXe siècle, à l'initiative d'Emile Hardel, aubergiste et restaurateur au "Pichet d'Étain".
A l'origine, une proposition est offerte à plusieurs marchands de beurre. Ces marchands empruntent le train pour venir à Canisy. Il est convenu que leur transport de la gare au marché et retour au train avec les paniers de beurre, est à charge de l'aubergiste à titre gracieux. Les acheteurs amènent une concurrence qui fait monter les cours. Les beurres et les œufs sont sélectionnés et payés selon leur qualité. Ces achats s'effectuent en plusieurs endroits, les mottes de beurre collectées sont mises dans de vastes paniers d'osier à deux anses qui peuvent atteindre jusqu'à 120 à 140 kilos. Le marché du beurre est celui qui atteint le plus grand chiffre d'affaires.
A cette activité de marché s'ajoute celui des "petits cochons". Parallèlement à ce marché, se déploient de nombreux marchands forains qui offrent, fruits, légumes, poisson, mercerie, tissus, chaussures etc...
- Graineterie - Jardins : Louis Coligny
- Quincaillerie : Mr et Mme Lesenécal - Mr et Mme Damecour et gérants de la Recette Buraliste Mr et Mme Charles Delalande.
- Chaussures et cordonnerie : Mr et Mne Alfred Lequertier et Mr et Mme Jules Leplatois.
- Meubles anciens : Mr et Mme Paul Hamel et successeurs de père et fils.
- Cycles - Réparation autos : Mr Ferdinand Piedagnel auquel succéda son neveu Mr Auguste Morin et Mr Hubert Morin.
- Blanchisseries : Lisa Levavasseur et Juliette Renouf.
- Coiffeur : Mlle Fleury - Mr- Arthur Pacary - MM Beauruel et Lamache.
- Fruits et Légumes : Mne Céline HARDEL et M. Ernest Contentin.
L'ensemble représente un total de 24 activités commerciales auxquelles s'ajoutent 8 activités artisanales.

Héraldique

Fichier:Blason Canisy (Manche).svg.png

Ce blason a pour inventeur Patrice Lécluze de Canisy. La commune qui avait toujours été sous la domination seigneuriale des Carbonnel de Kergorlay, des Faudoas, n'avait pas de Blason. Après plusieurs études rectifiées par des experts, l'inventeur arriva à la conclusion actuelle de ces armes. Ce motif rappelle le château de Canisy puisque ce sont les armes des Kergorlay qui brillèrent en 1352 au célèbre combat des Trente. Le bleu est la couleur royale par excellence, elle rappelle le passage du bon roi Henri IV venu à Canisy que l'on désignait alors par "Canisiacus", lorsqu'il fit sa visite dans le baillage du Cotentin. La Comtesse de Kergorlay assura qu'il y aurait séjourné un jour de plus que prévu pour s'adonner à son sport favori "la chasse".
Une bande d'azur est brochée en abîme au centre d'une anille en fer de moulin. Cette anille fut allongée pour prendre la forme d'un "h" (initiale de Henri).

Administration

Les maires

Maires successifs
Période Identité Qualité
1900 - 1906 .... Pacary
1906 - 1930 Ernest Osmond
1930 - 1947 Aimable Françoise
1947 - 1959 Ferdinand Leplatois
1959 - 1976 Paul Savary
1976 - 1985 Auguste Nicolle
1985 - 1995 Denis de Kergorlay
1995 - ....... Étienne Viard
À compléter

Paroisse

Les curés

Curés successifs
Période Identité
1900 - 1902 Hamel
1902 - 1906 Hélaine
1906 - 1908 Soudée
1908 - 1928 Turquetil
1928 - 1944 Lenormand
1944 - 1966 Delacour
1966 - 1975 Osmond
1975 - 1978 Leparmentier
1978 - 1984 Chevrel
1984 - 1991 Banse
1991 - 1997 Bonnel
1997 - ....... Théault
....... - ....... Mary
À compléter

Enseignement

Les instituteurs et institutrices

Instituteurs | Institutices
Période Identité Période Identité
1900 - 1910 Follain 1900 - 1910 Thomas
1910 - 1926 Frémond 1910 - 1926 Frémond
1926 - 1938 Ozenne 1926 - 1938 Ozenne
1936 - 1954 Drieu 1938 - 1960 Delaunay
1954 - 1956 Maillard 1960 - 1970 René
1956 - 1968 Moncus 1962 - ....... Eudes
1974 - ....... De Gand 1964 - 1980 Rasson
1980 - 1993 Lebedel 1976 - ....... Primault
1989 - 1993 Menveux 1980 - 1988 Guelle
....... - ....... Henriet 1988 - 1989 Jegoff
....... - ....... Meyer 1993 - ....... Birchall
....... - ....... 1993 - ....... Leboyer
....... - ....... ....... - ....... Henriet
....... - ....... ....... - ....... Ozenne
À compléter

Lieux et monuments

  • Église

La première église de Canisy était située dans l'enceinte du château. La construction en 1894 d'une nouvelle église paroissiale dédiée à saint Pierre, plus près du bourg, ne fut pas en rupture avec cette tradition de patronage aristocratique, puisque le comte Louis de Kergorlay, comme ses ancêtres, joua un rôle capital dans le chantier. Membre du conseil de fabrique, il finança le projet, fit don du terrain et des matériaux et participa au choix de l'architecte, en échange de la jouissance de la tribune située au-dessus de la sacristie et de la chapelle nord du transept. L'une et l'autre étaient accessibles par une porte donnant directement sur le parc du château.
L'architecte rouennais Martin René a dessiné un édifice de style néo-gothique, dominé en façade par un clocher-porche surmonté d'une flèche en pierre. La nef, à vaisseau unique, est divisée en quatre travées, couvertes de fausses voûtes d'ogive. Deux chapelles latérales forment un transept de part et d'autre de la croisée. Celle du sud abrite une statue de la Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, en calcaire polychrome. Très endommagée durant la Seconde guerre mondiale, l'église fut remise en état grâce aux subventions du ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. Poursuivant le mécénat familial, la comtesse de Kergorlay finança en partie les vitraux réalisés par Henri Mauméjean, d'après les dessins du chanoine Pinel, en 1953. Ces derniers représentent des épisodes de la vie du Christ et des figures de saints.

  • Parc et château :

Le château de Canisy fut construit au XVIe siècle, sous Henri IV, en pierre de Troisgots. Son escalier est daté de 1588. Deux ailes du quadrilatère initial ont été détruites en 1740 par un incendie, il en reste deux tours cylindriques. Le château, restauré en grande partie à la période romantique, est entouré d'un beau parc anglais. Il évoque celui de Torigny pour le maréchal de Matignon, beau-père de Hervé de Carbonnel, constructeur du château de Canisy. Propriété privée, il est classé Monument Historique depuis le 8 septembre 1945.

Personnalités liées à la commune

Naissances

Le père était juge de paix à Canisy; il eut deux fils. Le premier devint magistrat conseiller à la cour de cassation. Le deuxième fut le Docteur Leturc, très connu pour son désintéressement. Il fut maire de Saint-Lô en 1914-1918. Par testament, ils léguèrent leurs biens aux communes de Saint-Lô, Canisy, Saint-Ebremond de Bonfossé et Le Hommet-d'Arthenay. Leurs tombes se trouvent au cimetière de Canisy.

Autres