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C'est l'ancien accès de l'[[Arsenal de Cherbourg]].
C'est l'ancien accès de l'[[Arsenal de Cherbourg]].


Par décision ministérielle du [[6 septembre]] [[1861]], la porte du Midi est construite pour séparer, à l'intérieur de l'enceinte de l'arsenal, la partie relevant de la Marine de celle relevant de l'Armée de terre<ref name=promeneur>[[Frédéric Patard]] et Gérard Léonard, ''Guide du Promeneur - Cherbourg Octeville'', Isoète, 2007, p. 49.</ref>. Le marché de la porte principale et les grilles latérales métalliques de la place Bruat est signé par les Travaux hydrauliques le [[11 mars]] [[1862]]<ref name=cartons>« Dans les cartons du Service historique : La Porte du Midi, chef-d'oeuvre de la ferronnerie », ''La Manche libre'', 13 avril 2013.</ref>.
Par décision ministérielle du [[6 septembre]] [[1861]], la porte du Midi est construite pour séparer, à l'intérieur de l'enceinte de l'arsenal, la partie relevant de la Marine de celle relevant de l'Armée de terre <ref name=promeneur>[[Frédéric Patard]] et Gérard Léonard, ''Guide du Promeneur - Cherbourg Octeville'', Isoète, 2007, p. 49.</ref>. Le marché de la porte principale et les grilles latérales métalliques de la place Bruat est signé par les Travaux hydrauliques le [[11 mars]] [[1862]] <ref name=cartons>« Dans les cartons du Service historique : La Porte du Midi, chef-d'oeuvre de la ferronnerie », ''La Manche libre'', 13 avril 2013.</ref>.


Sur des piliers et soubassements en granit gris, reposent des pilastres aux chaînages et ouvertures en pierre calcaire de Caen, avec remplissage en maçonnerie ordinaire recouvert d'un enduit de ciment. L'aigle impérial en fonte de 1,60 m, une paire de boulets ramés dont les chaines pendent en guirlande à ses pieds, trône au sommet de chaque pilastre<ref name=promeneur/>. Comme le précisait le marché, « cette porte [a] 6 m de large entre les piliers, sur 5,30 m de haut du sol, au dessus du cadre-imposte. La hauteur totale au dessus du sol [est] ainsi de 8 m au milieu de la porte. Le soubassement en tôle 3 mm d'épaisseur sur les deux faces, d'une hauteur de 1,5 m au-dessus du sol, sera rehaussé d'ornements d'applique en fonte suivant dessin. Le remplissage de la grille [est] en barreaux ronds en fer creux alternés de 40 mm et 29 mm de diamètre. Les ornements entre les barreaux, suivant le dessin, [sont] en fonte de fer. Cette porte [est] munie de six colliers en fer se démontant (3 à chaque vantail), de deux crapaudines en fonte avec grain d'acier, d'une serrure à espagnolette, de deux galets roulants sur une couronne en fer scellée dans le sol pour faciliter le fonctionnement, et de deux chasse-roues en fonte suivant dessin »<ref name=cartons/>. Les deux vantaux mobiles, réalisés par Gandillot frères, de [[Paris et la Manche|Paris]], portent un N napoléonien sur les appliques en fonte. Sur le cadre fixe oblong en tôle de 3 mm avec encadrement en fer et fonte, reliant les deux côtés de la porte, une inscription indique «  Arsenal de la Marine », coiffée d'un couronnement aux armes de la Marine et d'une couronne impériale, disparue comme les autres symboles de l'Empire, lors de la naissance de la Troisième République<ref name=promeneur/>.   
Sur des piliers et soubassements en granit gris, reposent des pilastres aux chaînages et ouvertures en pierre calcaire de Caen, avec remplissage en maçonnerie ordinaire recouvert d'un enduit de ciment. L'aigle impérial en fonte de {{unité|1,60|m}}, une paire de boulets ramés dont les chaînes pendent en guirlande à ses pieds, trône au sommet de chaque pilastre <ref name=promeneur/>. Comme le précisait le marché, « cette porte [a] {{unité|6|m}} de large entre les piliers, sur {{unité|5,30|m}} de haut du sol, au dessus du cadre-imposte. La hauteur totale au dessus du sol [est] ainsi de {{unité|8|m}} au milieu de la porte. Le soubassement en tôle {{unité|3|mm}} d'épaisseur sur les deux faces, d'une hauteur de {{unité|1,5|m}}  au-dessus du sol, sera rehaussé d'ornements d'applique en fonte suivant dessin. Le remplissage de la grille [est] en barreaux ronds en fer creux alternés de {{unité|40|mm}} et {{unité|29|mm}} de diamètre. Les ornements entre les barreaux, suivant le dessin, [sont] en fonte de fer. Cette porte [est] munie de six colliers en fer se démontant (3 à chaque vantail), de deux crapaudines en fonte avec grain d'acier, d'une serrure à espagnolette, de deux galets roulants sur une couronne en fer scellée dans le sol pour faciliter le fonctionnement, et de deux chasse-roues en fonte suivant dessin » <ref name=cartons/>. Les deux vantaux mobiles, réalisés par Gandillot frères, de [[Paris et la Manche|Paris]], portent un N napoléonien sur les appliques en fonte. Sur le cadre fixe oblong en tôle de {{unité|3|mm}} avec encadrement en fer et fonte, reliant les deux côtés de la porte, une inscription indique «  Arsenal de la Marine », coiffée d'un couronnement aux armes de la Marine et d'une couronne impériale, disparue comme les autres symboles de l'Empire, lors de la naissance de la Troisième République <ref name=promeneur/>.   


De chaque côté de la porte monumentale qui sert d'accès aux véhicules, un triple portail en tôle pleine appuyé sur des piliers en granit éclairés jusque sous l'[[Seconde Guerre mondiale|Occupation]], par des réverbères en bronze. Les autres accès à l'arsenal sont la porte de la Reine à l'ouest, pour le train, et la porte des Torpilleurs, pour les ouvriers<ref name=promeneur/>.
De chaque côté de la porte monumentale qui sert d'accès aux véhicules, un triple portail en tôle pleine appuyé sur des piliers en granit éclairés jusque sous l'[[Seconde Guerre mondiale|Occupation]], par des réverbères en bronze. Les autres accès à l'arsenal sont la porte de la Reine à l'ouest, pour le train, et la porte des Torpilleurs, pour les ouvriers <ref name=promeneur/>.


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Devenue trop étroite pour les véhicules modernes, les {{nombre|142|pierres}} de ce symbole de l'arsenal sont démontées et remontées [[Rue de l’Abbaye (Cherbourg-Octeville)|rue de l'Abbaye]] <ref name=cartons/> (à l'angle formé avec la [[Avenue de l'Enseigne-de-vaisseau-Mangold (Cherbourg-Octeville)|avenue de l'Enseigne-de-vaisseau-Mangold]]).
 
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Dernière version du 4 avril 2024 à 06:13

Remontée rue de l'Abbaye.
Au début du 20e siècle, place Bruat.

La porte du Midi est un monument de la Manche situé à Cherbourg-en-Cotentin.

C'est l'ancien accès de l'Arsenal de Cherbourg.

Par décision ministérielle du 6 septembre 1861, la porte du Midi est construite pour séparer, à l'intérieur de l'enceinte de l'arsenal, la partie relevant de la Marine de celle relevant de l'Armée de terre [1]. Le marché de la porte principale et les grilles latérales métalliques de la place Bruat est signé par les Travaux hydrauliques le 11 mars 1862 [2].

Sur des piliers et soubassements en granit gris, reposent des pilastres aux chaînages et ouvertures en pierre calcaire de Caen, avec remplissage en maçonnerie ordinaire recouvert d'un enduit de ciment. L'aigle impérial en fonte de 1,60 m, une paire de boulets ramés dont les chaînes pendent en guirlande à ses pieds, trône au sommet de chaque pilastre [1]. Comme le précisait le marché, « cette porte [a] 6 m de large entre les piliers, sur 5,30 m de haut du sol, au dessus du cadre-imposte. La hauteur totale au dessus du sol [est] ainsi de 8 m au milieu de la porte. Le soubassement en tôle 3 mm d'épaisseur sur les deux faces, d'une hauteur de 1,5 m au-dessus du sol, sera rehaussé d'ornements d'applique en fonte suivant dessin. Le remplissage de la grille [est] en barreaux ronds en fer creux alternés de 40 mm et 29 mm de diamètre. Les ornements entre les barreaux, suivant le dessin, [sont] en fonte de fer. Cette porte [est] munie de six colliers en fer se démontant (3 à chaque vantail), de deux crapaudines en fonte avec grain d'acier, d'une serrure à espagnolette, de deux galets roulants sur une couronne en fer scellée dans le sol pour faciliter le fonctionnement, et de deux chasse-roues en fonte suivant dessin » [2]. Les deux vantaux mobiles, réalisés par Gandillot frères, de Paris, portent un N napoléonien sur les appliques en fonte. Sur le cadre fixe oblong en tôle de 3 mm avec encadrement en fer et fonte, reliant les deux côtés de la porte, une inscription indique «  Arsenal de la Marine », coiffée d'un couronnement aux armes de la Marine et d'une couronne impériale, disparue comme les autres symboles de l'Empire, lors de la naissance de la Troisième République [1].

De chaque côté de la porte monumentale qui sert d'accès aux véhicules, un triple portail en tôle pleine appuyé sur des piliers en granit éclairés jusque sous l'Occupation, par des réverbères en bronze. Les autres accès à l'arsenal sont la porte de la Reine à l'ouest, pour le train, et la porte des Torpilleurs, pour les ouvriers [1].

Devenue trop étroite pour les véhicules modernes, les 142 pierres de ce symbole de l'arsenal sont démontées et remontées rue de l'Abbaye [2] (à l'angle formé avec la avenue de l'Enseigne-de-vaisseau-Mangold).

En 2018, une partie latérale de la grille est vendue aux enchères [3]. Une autre partie est vendue en avril 2024 [3].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Frédéric Patard et Gérard Léonard, Guide du Promeneur - Cherbourg Octeville, Isoète, 2007, p. 49.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 « Dans les cartons du Service historique : La Porte du Midi, chef-d'oeuvre de la ferronnerie », La Manche libre, 13 avril 2013.
  3. 3,0 et 3,1 « Un symbole de la ville aux enchères », Ouest-France, 4 avril 2024.