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Port de pêche de Granville

De Wikimanche

Le port de pêche de Granville est le deuxième port de pêche de la Manche.

Flottille

En 1900, on comptait encore 37 navires qui partaient pêcher la morue sur les bancs de Saint-Pierre-et-Miquelon. On n'en comptait plus que 14 en 1914 [1].

Après la Première Guerre mondiale, la flottille granvillaise compte 10 trois-mâts ayant une jauge de 3 260 tonneaux, qui travaillent pour la Société des pêcheries de France et un armateur local [1].

Production

Les pêcheurs de Granville fournissent essentiellement des coquillages (praires, bulots, coquilles Saint-Jacques) ainsi que des seiches, amandes, dorades grises et soles.

3 030 tonnes en 1970, 5 884 tonnes en 1974, 9 324 t en 2009 (16 M€), 12 409 t en 2010 (19 M€).

Pêche à la morue

Dès la moitié du 16e siècle, Granville affrête une douzaine de terre-neuviers.

Dans les années 1750-1780, Granville est le seul port hauturier de la Manche : il arme une centaine de bâtiments pour la grande pêche [2].

La grande pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve (connus localement comme « le banc ») a été très active, à partir de Granville, tout au long du 19e siècle. La flottille rassemblait sous la Restauration (1814-1830) une cinquantaine de navires et 3 000 marins, issus non seulement de Granville même mais aussi des villages avoisinants (voir à ce sujet la Route des matelots). En 1904, 34 navires appareillent de Granville, réunissant un millier d'hommes; ils étaient 43 l'année précédente [3]. L'activité a pratiquement complètement disparu à la veille de la Première Guerre mondiale [4]. Le dernier terre-neuvas, un survivant nommé la Thérésa, fut détruit accidentellement le 11 avril 1933 dans l'écluse du port de Granville après être entré en collision avec un vapeur des Ponts-et-Chaussées nommé l'Augustin Fresnel.

voir aussi l'article détaillé Pêche morutière à Granville
Coquille saint-jacques

Granville est le premier port coquiller de France, avec 7 300 tonnes en 2009 [5] et près de 8 900 tonnes en 2011 [6].

Huîtres

« Granville fut un grand port de pêche huîtrière. » [7]. Au 19e siècle, 80 millions d'huîtres sont encore ramenées au port, mais au début du 20e siècle, on n'en pêche plus que « entre un et trois millions » [7].

Organisations

  • Criée
  • Comité local des pêches de l'Ouest-Cotentin

Bibliographie

Articles
  • Éric Barré, « Les réglements pour la pêche à Terre-Neuve à Granville du début du 18e siècle au début du 19e siècle », Premières journées d'histoire de la Grande pêche, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 2003
  • Dupré, « La campagne morutière granvillaise de 1914 », Premières journées d'histoire de la Grande pêche, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 2003
  • Michel Aumont, « Terre-neuviers et corsaires granvillais à l'époque de Louis XIV », Deuxièmes journées d'histoire de la Grande pêche, Société française d'histoire maritime, 2003
  • Dominique Confolent, « L'armement morutier granvillais entre les deux guerres », Troisièmes journées d'histoire de la Grande pêche, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 2005
  • Dominique Confolent, « La pêche morutière à Granville - XVIe-XXe siècles », La Revue maritime, n° 474, 2007

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 L'Illustration économique et financière, numéro spécial « La Manche », 28 août 1926
  2. Edmond Thin, « Granville et son littoral », La Manche au passé et au présent, Manche-Tourisme, 1984
  3. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.
  4. Armand Frémont, Atlas et géographie de la Normandie, éd. Flammarion, 1977
  5. La Manche Libre [1]
  6. Ouest-France, 23 janvier 2012.
  7. 7,0 et 7,1 Alain François Lesacher, Le Sentier des douaniers en Normandie, éd. Ouest-France, 2008, p. 17.

Articles connexes

Liens externes