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==Carrière==
==Carrière==
Pierre Bonnemains était élève au [[Séminaire de Valognes|collège de Valognes]] lorsque la [[Révolution française dans la Manche|Révolution]] éclate. Après avoir été adjudant-major d'un bataillon de garde nationale en [[1792]], il part pour l'armée le [[10 mai]] [[1793]], comme sous-lieutenant aux dragons de la Manche. Bientôt, il remplit les fonctions d'aide de camp du général de division de Tilly, dont il deviendra le beau-fils.
Pierre Bonnemains est élève au [[Séminaire de Valognes|collège de Valognes]] lorsque la [[Révolution française dans la Manche|Révolution]] éclate. Après avoir été adjudant-major d'un bataillon de garde nationale en [[1792]], il part pour l'armée le [[10 mai]] [[1793]], comme sous-lieutenant aux dragons de la Manche. Bientôt, il remplit les fonctions d'aide de camp du général de division de Tilly, dont il deviendra le beau-fils.


Il prend part aux campagnes de [[1793]], [[1794]], [[1795]]. Il est blessé au combat de Hoechst, près de Francfort. Il fait partie des armées du Nord et de Sambre-et-Meuse en [[1796]], [[1797]], et [[1798]]. Il est à l'armée de l'Ouest en [[1800]] et [[1801]]. Il obtient successivement les grades de lieutenant, capitaine et de chef d'escadron. En [[1804]], Napoléon lui décerne la Légion d'honneur.
Il prend part aux campagnes de [[1793]], [[1794]], [[1795]]. Il est blessé au combat de Hoechst, près de Francfort. Il fait partie des armées du Nord et de Sambre-et-Meuse en [[1796]], [[1797]], et [[1798]]. Il est à l'armée de l'Ouest en [[1800]] et [[1801]]. Il obtient successivement les grades de lieutenant, capitaine et de chef d'escadron. En [[1804]], Napoléon lui décerne la Légion d'honneur.


Il fait ensuite la campagne d'Allemagne avec la Grande armée. Le [[20 septembre]] [[1806]], il devient colonel du 5{{e}} régiment de chasseurs à cheval. À la bataille de Schleitz, il met en déroute deux régiments saxons; il prend part à la célèbre bataille d'Iéna. Il est blessé pour la seconde foi à Crivitz et il combat à Friedland.
Il fait ensuite la campagne d'Allemagne avec la Grande armée. Le [[20 septembre]] [[1806]], il devient colonel du 5{{e}} régiment de chasseurs à cheval. À la bataille de Schleitz, il met en déroute deux régiments saxons; il prend part à la célèbre bataille d'Iéna. Il est blessé pour la seconde fois à Crivitz et il combat à Friedland.


En Espagne, en [[1808]], le colonel Bonnemains participe aux combats de Burgos, de Pont-d'Almaraz, de Truxillo, de Villamesia et de Medelin, où il a un cheval tué sous lui. Le [[12 juillet]] [[1809]], il a la gloire de sauver un bataillon d'infanterie entouré par la cavalerie anglo-espagnole.
En Espagne, en [[1808]], le colonel Bonnemains participe aux combats de Burgos, de Pont-d'Almaraz, de Truxillo, de Villamesia et de Medelin, où il a un cheval tué sous lui. Le [[12 juillet]] [[1809]], il a la gloire de sauver un bataillon d'infanterie entouré par la cavalerie anglo-espagnole.


Le [[6 août]] [[1811]], il est nommé général de brigade. En octobre suivant, avec une seule brigade, il bat 30 escadrons de cavalerie anglo-portugaise.
Le [[6 août]] [[1811]], il est nommé général de brigade. En octobre suivant, avec une seule brigade, il bat trente escadrons de cavalerie anglo-portugaise.


En [[1813]], on le trouve en Italie avec l'armée du prince Eugène. Le [[8 février]] [[1814]], avec {{formatnum:1500}} chevaux, 4 pièces de canon, et {{formatnum:2000}} fantassins, il évacue Vérone en présence de l'armée autrichienne qui l'attaque avec {{formatnum:10000}} hommes. Malgré son infériorité numérique, il les repousse jusqu'à 10 kilomètres de Vérone. À la bataille de Mincio, il fait 800 prisonniers.
En [[1813]], on le trouve en Italie avec l'armée du prince Eugène. Le [[8 février]] [[1814]], avec {{formatnum:1500}} chevaux, quatre pièces de canon, et {{formatnum:2000}} fantassins, il évacue Vérone en présence de l'armée autrichienne qui l'attaque avec {{formatnum:10000}} hommes. Malgré son infériorité numérique, il les repousse jusqu'à dix kilomètres de Vérone. À la bataille de Mincio, il fait 800 prisonniers.


Pendant les Cent jours, le [[15 juin]], il sauve plusieurs escadrons de la garde impériale. Le lendemain, à la bataille de Ligny, Il repousse trois charges de cavalerie, et son cheval est atteint d'un éclat d'obus. En [[1823]], il est promu général de division.  
Pendant les Cent-Jours, le [[15 juin]], il sauve plusieurs escadrons de la garde impériale. Le lendemain, à la bataille de Ligny, il repousse trois charges de cavalerie, et son cheval est atteint d'un éclat d'obus. En [[1823]], il est promu général de division.  
   
   
De [[1824]] à [[1840]], il sert comme inspecteur-général de cavalerie : il commande la 17{{e}} division militaire (Corse); il organise dans les départements de l'Ouest la nouvelle gendarmerie, et réorganise la cavalerie d'Afrique.
De [[1824]] à [[1840]], il sert comme inspecteur-général de cavalerie : il commande la 17{{e}} division militaire (Corse); il organise dans les départements de l'Ouest la nouvelle gendarmerie, et réorganise la cavalerie d'Afrique.
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En [[1830]], candidat malheureux à la députation de la Manche pour la [[Arrondissement de Valognes|circonscription de Valognes]], contre un autre officier bonapartiste, [[Armand de Bricqueville]], il est élu par le collège du département de la Manche. De nouveau battu en [[1831]] (collège de [[Périers]]), les électeurs du 5{{e}} collège de la Manche ([[Coutances]]) l'élisent à la Chambre des députés en [[1837]], [[1839]] et [[1842]], où il soutient la majorité ministérielle. Le [[14 août]] [[1845]], il devient pair de France.
En [[1830]], candidat malheureux à la députation de la Manche pour la [[Arrondissement de Valognes|circonscription de Valognes]], contre un autre officier bonapartiste, [[Armand de Bricqueville]], il est élu par le collège du département de la Manche. De nouveau battu en [[1831]] (collège de [[Périers]]), les électeurs du 5{{e}} collège de la Manche ([[Coutances]]) l'élisent à la Chambre des députés en [[1837]], [[1839]] et [[1842]], où il soutient la majorité ministérielle. Le [[14 août]] [[1845]], il devient pair de France.


Il est nommé conseiller général du [[canton de Villedieu-les-Poêles]] de [[1830]] à [[1833]] et élu de [[1840]] à [[1848]] <ref>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987 </ref>.
Il est conseiller général du [[canton de Villedieu-les-Poêles]] de [[1830]] à [[1833]] et de [[1840]] à [[1848]] <ref> « Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>.


Il meurt au Mesnil-Garnier, dont il est maire depuis novembre 1850.
Il meurt au Mesnil-Garnier, dont il est maire depuis novembre {{1840]].


==Distinctions <ref name=EC1></ref>==
==Distinctions==
* Grand officier de la Légion d'honneur.
* Grand officier de la Légion d'honneur.
* Commandeur de l'Ordre militaire de Saint-Louis
* Commandeur de l'Ordre militaire de Saint-Louis
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==Article connexe==
==Article connexe==
*[[Bonnemains]]
* [[Bonnemains]]


==Lien externe==
==Lien externe==
* [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=16756 Biographie sur le site de l'Assemblée nationale]
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Dernière version du 23 avril 2024 à 18:51

Pierre Bonnemains, baron puis vicomte de Bonnemains [1] , né à Tréauville le 13 septembre 1773 et mort au Mesnil-Garnier le 9 novembre 1850 [1], est une personnalité politique et militaire de la Manche.

Le 9 juin 1808, il se marie avec Anne de Tilly, qui lui donne deux enfants : Marie-Louise et Charles.

Carrière

Pierre Bonnemains est élève au collège de Valognes lorsque la Révolution éclate. Après avoir été adjudant-major d'un bataillon de garde nationale en 1792, il part pour l'armée le 10 mai 1793, comme sous-lieutenant aux dragons de la Manche. Bientôt, il remplit les fonctions d'aide de camp du général de division de Tilly, dont il deviendra le beau-fils.

Il prend part aux campagnes de 1793, 1794, 1795. Il est blessé au combat de Hoechst, près de Francfort. Il fait partie des armées du Nord et de Sambre-et-Meuse en 1796, 1797, et 1798. Il est à l'armée de l'Ouest en 1800 et 1801. Il obtient successivement les grades de lieutenant, capitaine et de chef d'escadron. En 1804, Napoléon lui décerne la Légion d'honneur.

Il fait ensuite la campagne d'Allemagne avec la Grande armée. Le 20 septembre 1806, il devient colonel du 5e régiment de chasseurs à cheval. À la bataille de Schleitz, il met en déroute deux régiments saxons; il prend part à la célèbre bataille d'Iéna. Il est blessé pour la seconde fois à Crivitz et il combat à Friedland.

En Espagne, en 1808, le colonel Bonnemains participe aux combats de Burgos, de Pont-d'Almaraz, de Truxillo, de Villamesia et de Medelin, où il a un cheval tué sous lui. Le 12 juillet 1809, il a la gloire de sauver un bataillon d'infanterie entouré par la cavalerie anglo-espagnole.

Le 6 août 1811, il est nommé général de brigade. En octobre suivant, avec une seule brigade, il bat trente escadrons de cavalerie anglo-portugaise.

En 1813, on le trouve en Italie avec l'armée du prince Eugène. Le 8 février 1814, avec 1 500 chevaux, quatre pièces de canon, et 2 000 fantassins, il évacue Vérone en présence de l'armée autrichienne qui l'attaque avec 10 000 hommes. Malgré son infériorité numérique, il les repousse jusqu'à dix kilomètres de Vérone. À la bataille de Mincio, il fait 800 prisonniers.

Pendant les Cent-Jours, le 15 juin, il sauve plusieurs escadrons de la garde impériale. Le lendemain, à la bataille de Ligny, il repousse trois charges de cavalerie, et son cheval est atteint d'un éclat d'obus. En 1823, il est promu général de division.

De 1824 à 1840, il sert comme inspecteur-général de cavalerie : il commande la 17e division militaire (Corse); il organise dans les départements de l'Ouest la nouvelle gendarmerie, et réorganise la cavalerie d'Afrique.

En 1830, candidat malheureux à la députation de la Manche pour la circonscription de Valognes, contre un autre officier bonapartiste, Armand de Bricqueville, il est élu par le collège du département de la Manche. De nouveau battu en 1831 (collège de Périers), les électeurs du 5e collège de la Manche (Coutances) l'élisent à la Chambre des députés en 1837, 1839 et 1842, où il soutient la majorité ministérielle. Le 14 août 1845, il devient pair de France.

Il est conseiller général du canton de Villedieu-les-Poêles de 1830 à 1833 et de 1840 à 1848 [2].

Il meurt au Mesnil-Garnier, dont il est maire depuis novembre {{1840]].

Distinctions

  • Grand officier de la Légion d'honneur.
  • Commandeur de l'Ordre militaire de Saint-Louis
  • Grand croix d'ordre de l’Épée de Suède
  • Grand croix de 4ème classe de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne
  • Chevalier de la Couronne de fer

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Acte de décès n° 20.
  2. « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.

Sources

  • Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, « Pierre Bonnemains », Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1891.
  • Renault, Annuaire de la Manche, 1851.

Article connexe

Lien externe