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== Biographie ==
== Biographie ==


Paul Marcel Bunisset  est issu d'une vieille famille du Bas-Limousin, attestée à Treignac depuis le XV{{e}} siècle et qui avait donné à cette ville libre plusieurs magistrats municipaux.  Son père, prénommé Pierre, est boucher et aubergiste, puis à l'issue de la guerre 1914-18 reste dans la Gendarmerie où il  avait été affecté en [[1917]] et devient  sous-agent militaire au camp militaire de La Courtine (Creuse). Après la mort de sa femme en [[1925]], il épouse l'année suivante une veuve possédant un hôtel-restaurant à La Courtine<ref name=maitron>Jacques Girault, « [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?page=articleCD&id_article=18180 Bunisset, Paul, Marcel, Julien] », ''Le Maitron en ligne'', Éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières.</ref>.
Paul Marcel Bunisset, né le 14 Juin 1910, est issu d'une vieille famille du Bas-Limousin, attestée à Treignac depuis le XV{{e}} siècle et qui avait donné à cette ville libre plusieurs magistrats municipaux.  Son père, prénommé Pierre, est boucher et aubergiste, puis à l'issue de la guerre 1914-18 reste dans la Gendarmerie où il  avait été affecté en [[1917]] et devient  sous-agent militaire au camp militaire de La Courtine (Creuse). Après la mort de sa femme, Amélie Bassaler, en [[1925]], il épouse l'année suivante une veuve possédant un hôtel-restaurant à La Courtine<ref name=maitron>Jacques Girault, « [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?page=articleCD&id_article=18180 Bunisset, Paul, Marcel, Julien] », ''Le Maitron en ligne'', Éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières.</ref>.


Baptisé  et ayant reçu tous les sacrements religieux, Marcel Bunisset suit sa scolarité dans l'enseignement public à Treignac et La Courtine, puis obtient une bourse pour être interne au collège Lakanal de Treignac et sort bachelier (Mathématiques, mention TB) du lycée de Tulle en [[1929]]<ref name=maitron/>.  
Baptisé  et ayant reçu tous les sacrements religieux, Marcel Bunisset suit sa scolarité dans l'enseignement public à Treignac et La Courtine, puis obtient une bourse pour être interne au collège Lakanal de Treignac et sort bachelier (Mathématiques, mention TB) du lycée de Tulle en [[1929]]<ref name=maitron/>.  


Recommandé par le député de Corrèze, socialiste SFIO, Charles Spinasse,son cousin éloigné, il est maître d’internat aux lycées de Guéret (Creuse, [[1929]]-[[1930]]), Montluçon ([[1930]]-[[1931]]) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme, [[1932]]). Il est licencié en lettres en [[1933]], mention Histoire-géographie, et débute comme répétiteur aux lycées du Puy (Haute-Loire) en 1933 puis Condorcet à Paris d'octobre [[1934]] à octobre [[1935]]. Il effectue ensuite son service militaire dans l’infanterie à Châteauroux (Indre) puis après une formation  au fort de Saint-Cyr dans la météorologie militaire au camp de La Courtine<ref name=maitron/>.
Recommandé par le député de la Corrèze, socialiste SFIO, Charles Spinasse,son cousin éloigné, il est maître d’internat aux lycées de Guéret (Creuse, [[1929]]-[[1930]]), Montluçon ([[1930]]-[[1931]]) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme, [[1932]]). Il est licencié en lettres en [[1933]], mention Histoire-géographie, et débute comme répétiteur aux lycées du Puy (Haute-Loire) en 1933 puis Condorcet à Paris d'octobre [[1934]] à octobre [[1935]]. Il effectue ensuite son service militaire dans l’infanterie à Châteauroux (Indre) puis après une formation  au fort de Saint-Cyr dans la météorologie militaire au camp de La Courtine<ref name=maitron/>.


A l'instar de son oncle, Marcelin Bunisset, ancien instituteur devenu  haut-fonctionnaire au ministère de la Justice, actif radical-socialiste, Marcel Bunisset milite au Parti socialiste-SFIO et au syndicat des maîtres d’internat dont il participe à la direction. Installé à Paris, il épouse en décembre [[1935]] Simone Flétout, institutrice originaire de La Courtine, qui meurt de la tuberculose en mai [[1936]] à Paris<ref name=maitron/>.
A l'instar de son oncle, Marcelin Bunisset, ancien instituteur devenu  haut-fonctionnaire au ministère de la Justice, actif radical-socialiste, Marcel Bunisset milite au Parti socialiste-SFIO et au syndicat des maîtres d’internat dont il participe à la direction. Installé à Paris, il épouse en décembre [[1935]] Simone Flétout, institutrice originaire de La Courtine, qui meurt de la tuberculose en mai [[1936]] à Paris<ref name=maitron/>.
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Il appartient à la Ligue des droits de l’Homme, et s'oppose dans la presse locale  à la politique algérienne du gouvernement Mollet et à la torture en Algérie. Il entre à la [[Loges maçonniques dans la Manche|loge Jean-Goubert]] vers [[1950]], mais s'en éloigne peu à peu<ref name=maitron/>.
Il appartient à la Ligue des droits de l’Homme, et s'oppose dans la presse locale  à la politique algérienne du gouvernement Mollet et à la torture en Algérie. Il entre à la [[Loges maçonniques dans la Manche|loge Jean-Goubert]] vers [[1950]], mais s'en éloigne peu à peu<ref name=maitron/>.


En septembre [[1959]], il rejoint  lycée Le Verrier de [[Saint-Lô]] où sa femme avait été nommée censeur. Militant laïc mais non-anticlérical,opposé au colonialisme et au stalinisme, mêlant « ''socialisme peu marxiste et christianisme social en recherche'' », partisan du fédéralisme européen au sein du Mouvement socialiste pour les Etats-Unis d’Europe qu'il implante à Cherbourg, il poursuit à Saint-Lô son activité politique, comme orateur lors des rassemblements contre la Loi Debré en [[1959]] au sein du Comité départemental d’action laïque, comme candidat d’union laïque soutenu par le CNAL aux cantonales de [[1961]], comme tête de liste d’union socialiste et républicaine aux municipales de [[1965]] et membre de l'opposition municipale, comme président de la Fédération de la gauche démocratique et socialiste de la Manche, et comme candidat (FGDS-Convention des Institutions républicaines) aux [[élections législatives de 1967 dans la Manche|législatives]] de [[1967]], récoltant dans la circonscription de Saint-Lô,  5 117 voix sur 51 497 inscrits<ref name=maitron/>.  
En septembre [[1959]], il rejoint  lycée Le Verrier de [[Saint-Lô]] où sa femme avait été nommée censeur. Militant laïc mais non-anticlérical,opposé au colonialisme et au stalinisme, mêlant « ''socialisme peu marxiste et christianisme social en recherche'' », partisan du fédéralisme européen au sein du Mouvement socialiste pour les Etats-Unis d’Europe qu'il implante à Cherbourg, il poursuit à Saint-Lô son activité politique, comme orateur lors des rassemblements contre la Loi Debré en [[1959]] au sein du Comité départemental d’action laïque, comme candidat d’union laïque soutenu par le CNAL aux cantonales de [[1961]], comme tête de liste d’union socialiste et républicaine aux élections municipales de [[1965]] et, élu, siège dans  l'opposition municipale. Président de la Fédération de la gauche démocratique et socialiste de la Manche, il est candidat (FGDS-Convention des Institutions républicaines) aux [[élections législatives de 1967 dans la Manche|législatives]] de [[1967]], récoltant dans la circonscription de Saint-Lô,  5 117 voix sur 51 497 inscrits<ref name=maitron/>.  


Adhérent du Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), tendance « autonome » devenue « Unité Indépendance et Démocratie», il est secrétaire général de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale de [[1949]] à la fin des années 1960. Il est aussi vice-président de l’association des professeurs d’Histoire et Géographie de l’Académie de Caen. Membre de l’Office régional des œuvres laïques d’éducation par l’image et le son, il préside les ciné-clubs des lycées de Cherbourg puis de Saint-Lô, ainsi que la fédération de la Manche des patronages laïques, la Ligue de l’Enseignement de la Manche autour de 1950, et est vice-président de la Fédération des œuvres laïques<ref name=maitron/>.  
Adhérent du Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), tendance « autonome » devenue « Unité Indépendance et Démocratie», il est secrétaire général de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale de [[1949]] à la fin des années 1960. Il est aussi vice-président de l’association des professeurs d’Histoire et Géographie de l’Académie de Caen. Membre de l’Office régional des œuvres laïques d’éducation par l’image et le son, il préside les ciné-clubs des lycées de Cherbourg puis de Saint-Lô, ainsi que la fédération de la Manche des patronages laïques, la Ligue de l’Enseignement de la Manche autour de 1950, et est vice-président de la Fédération des œuvres laïques<ref name=maitron/>.  
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Quand il prend sa retraite en [[1971]], il devient délégué cantonal de l'éducation nationale pour le [[canton de Saint-Malo-de-la-Lande]] et , élu par deux fois (1971 et 1977), siège jusqu'à sa mort dans l'opposition au conseil municipal d’[[Agon-Coutainville]].
Quand il prend sa retraite en [[1971]], il devient délégué cantonal de l'éducation nationale pour le [[canton de Saint-Malo-de-la-Lande]] et , élu par deux fois (1971 et 1977), siège jusqu'à sa mort dans l'opposition au conseil municipal d’[[Agon-Coutainville]].


  Lors de ses obsèques organisées, pour la partie civile par la MGEN et la Fédération des œuvres laïques,[André Grandguillotte,vice-président président-national de la MGEN,  lui rend hommage, saluant "l'homme de la Cité, le grand citoyen qu'il fut".  
  Lors de ses obsèques organisées, pour la partie civile par la MGEN et la Fédération des œuvres laïques,[André Grandguillotte,vice-président président national de la MGEN,  lui rend hommage, saluant "l'homme de la Cité, le grand citoyen qu'il fut".  


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 4 avril 2013 à 10:36

Paul Marcel Julien Bunisset, né à Treignac (Corrèze) le 14 juin 1910, mort à Saint-Lô le 10 janvier 1983, est un enseignant, syndicaliste et homme politique de la Manche.

Biographie

Paul Marcel Bunisset, né le 14 Juin 1910, est issu d'une vieille famille du Bas-Limousin, attestée à Treignac depuis le XVe siècle et qui avait donné à cette ville libre plusieurs magistrats municipaux. Son père, prénommé Pierre, est boucher et aubergiste, puis à l'issue de la guerre 1914-18 reste dans la Gendarmerie où il avait été affecté en 1917 et devient sous-agent militaire au camp militaire de La Courtine (Creuse). Après la mort de sa femme, Amélie Bassaler, en 1925, il épouse l'année suivante une veuve possédant un hôtel-restaurant à La Courtine[1].

Baptisé et ayant reçu tous les sacrements religieux, Marcel Bunisset suit sa scolarité dans l'enseignement public à Treignac et La Courtine, puis obtient une bourse pour être interne au collège Lakanal de Treignac et sort bachelier (Mathématiques, mention TB) du lycée de Tulle en 1929[1].

Recommandé par le député de la Corrèze, socialiste SFIO, Charles Spinasse,son cousin éloigné, il est maître d’internat aux lycées de Guéret (Creuse, 1929-1930), Montluçon (1930-1931) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme, 1932). Il est licencié en lettres en 1933, mention Histoire-géographie, et débute comme répétiteur aux lycées du Puy (Haute-Loire) en 1933 puis Condorcet à Paris d'octobre 1934 à octobre 1935. Il effectue ensuite son service militaire dans l’infanterie à Châteauroux (Indre) puis après une formation au fort de Saint-Cyr dans la météorologie militaire au camp de La Courtine[1].

A l'instar de son oncle, Marcelin Bunisset, ancien instituteur devenu haut-fonctionnaire au ministère de la Justice, actif radical-socialiste, Marcel Bunisset milite au Parti socialiste-SFIO et au syndicat des maîtres d’internat dont il participe à la direction. Installé à Paris, il épouse en décembre 1935 Simone Flétout, institutrice originaire de La Courtine, qui meurt de la tuberculose en mai 1936 à Paris[1].

Il est nommé au lycée de Cherbourg comme délégué en 1936, puis professeur de collège en Histoire en 1938. Il épouse en février 1942 Jeanne Benoit, professeur de lettres au collège classique de jeunes filles de Cherbourg, puis censeur en 1959 et proviseur en 1966 du lycée Le Verrier de Saint-Lô, qui lui donne un fils et une fille[1].

Il est sergent-chef dans les services météorologiques de l’armée de l’Air durant la Seconde Guerre mondiale à l’aérodrome de Mars-la-Tour (Meurthe-et-Moselle). Il est démobilisé,en août 1940 à la base aérienne de Moissac (Lot) qu'il avait réussi à rejoindre, puis revient enseigner au lycée de Cherbourg jusqu'à sa fermeture par les autorités d'occupation à la rentrée 1942. Professeur titulaire de Lycée en octobre 1942, il ne peut rejoindre le Lycée de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe où il est muté et est nommé au lycée Malherbe de Caen en mai 1943 pour une année[1].

Appartenant à un réseau de renseignements et proche de René Schmitt et de son mouvement « Libération Nord », il est membre du comité de Libération de Cherbourg en 1944 et retrouve le lycée de Cherbourg en octobre 1944, chargé de l'enseignement de l'Histoire dans la classe de préparation à l’École navale de 1946 à la rentrée 1948[1], où cette classe fut supprimée pour des raisons d'économies budgétaires. Déclinant une mutation proposée dans une autre classe de ce type dans un grand Lycée du Sud-Ouest, il préfère rester à Cherbourg.

Membre non élu de la liste du « Rassemblement démocratique » (divers gauche non alignée) d'André Picquenot aux élections municipales de Cherbourg du 19 octobre 1947, il entre au conseil municipal le 1er mars 1954 comme socialiste indépendant sur la liste « de concentration, républicaine et d’administration municipale » conduite par le SFIO René Schmitt, qui le nomme cinquième adjoint le 4 février 1956, chargé de l’enseignement secondaire et de l’aide sociale. A ce titre, il mène la rénovation du lycée Victor-Grignard et, administrateur du centre hospitalier, crée un asile de nuit pour les SDF en centre-ville. Cet ancien pratiquant de rugby et cyclisme prend également la délégation des Sports et Beaux-arts, en charge du théâtre municipal, de la rénovation des musées, dont Thomas-Henry, et des monuments aux morts. Il est sur la liste de René Schmitt aux municipales de 1959, liste où il arrive en seconde position au premier tour ,mais qui est battue au second dans une élection triangulaire due à la rupture entre SFIO et PCF à la suite de l'insurrection hongroise de 1956 [1].

Il appartient à la Ligue des droits de l’Homme, et s'oppose dans la presse locale à la politique algérienne du gouvernement Mollet et à la torture en Algérie. Il entre à la loge Jean-Goubert vers 1950, mais s'en éloigne peu à peu[1].

En septembre 1959, il rejoint lycée Le Verrier de Saint-Lô où sa femme avait été nommée censeur. Militant laïc mais non-anticlérical,opposé au colonialisme et au stalinisme, mêlant « socialisme peu marxiste et christianisme social en recherche », partisan du fédéralisme européen au sein du Mouvement socialiste pour les Etats-Unis d’Europe qu'il implante à Cherbourg, il poursuit à Saint-Lô son activité politique, comme orateur lors des rassemblements contre la Loi Debré en 1959 au sein du Comité départemental d’action laïque, comme candidat d’union laïque soutenu par le CNAL aux cantonales de 1961, comme tête de liste d’union socialiste et républicaine aux élections municipales de 1965 et, élu, siège dans l'opposition municipale. Président de la Fédération de la gauche démocratique et socialiste de la Manche, il est candidat (FGDS-Convention des Institutions républicaines) aux législatives de 1967, récoltant dans la circonscription de Saint-Lô, 5 117 voix sur 51 497 inscrits[1].

Adhérent du Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), tendance « autonome » devenue « Unité Indépendance et Démocratie», il est secrétaire général de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale de 1949 à la fin des années 1960. Il est aussi vice-président de l’association des professeurs d’Histoire et Géographie de l’Académie de Caen. Membre de l’Office régional des œuvres laïques d’éducation par l’image et le son, il préside les ciné-clubs des lycées de Cherbourg puis de Saint-Lô, ainsi que la fédération de la Manche des patronages laïques, la Ligue de l’Enseignement de la Manche autour de 1950, et est vice-président de la Fédération des œuvres laïques[1].

Il fonde la Mutuelle générale de l’Éducation nationale dans la Manche, et la préside de 1951 jusqu'à sa mort, ainsi que l’Union mutualiste de la Manche. Il est administrateur de l'hôpital Mémorial de Saint-Lô et de la Caisse départementale de la Sécurité sociale depuis sa création, jusqu'en 1967, d'abord au titre de Force ouvrière, tant que la double appartenance syndicale est possible, puis comme représentant de la Mutualité[1].

Il s'investit également dans des activités culturelles et sportives au ciné-club Georges-Méliès de Cherbourg, dont il est le président-fondateur, et au club cycliste d’Agon-Coutainville qu'il préside [1].

Quand il prend sa retraite en 1971, il devient délégué cantonal de l'éducation nationale pour le canton de Saint-Malo-de-la-Lande et , élu par deux fois (1971 et 1977), siège jusqu'à sa mort dans l'opposition au conseil municipal d’Agon-Coutainville.

Lors de ses obsèques organisées, pour la partie civile par la MGEN et la Fédération des œuvres laïques,[André Grandguillotte,vice-président président national de la MGEN,   lui rend hommage, saluant "l'homme de la Cité, le grand citoyen qu'il fut". 

Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 et 1,12 Jacques Girault, « Bunisset, Paul, Marcel, Julien », Le Maitron en ligne, Éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières.