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Louis Jacques Épron de la Horie, né à Granville le 28 décembre 1768 [1] et mort à Saint-Nicolas-près-Granville le 27 avril 1841 [2], est une personnalité militaire de la Manche.
Biographie
Il est le fils de Jacques Épron, sieur des Jardins, constructeurs de navires à Granville, et de Rosalie Françoise Bernardine Le Marquant [3].
Il s'engage à 10 ans sur le brick Le Litov puis sert aux Indes sur le Pilote et sur la mer des Antilles de 1853 et 1803 [3].
Enseigne de la marine nationale en 1793, il est capitaine de frégate en 1803 [4]. Stationné à Brest, il arme la Salamanque et attaque en 1804 la corvette britannique Grappier qu'il coule après avoir fait prisonnier 50 marins [3].
Prenant le commandement en 1805 de la Piémontaise, navire de 32 canons et 350 hommes, il fait une prise de 3 millions de francs de thé sur le Warren Hasting le 21 juin 1806, puis aborde entre août et décembre cinq navires britanniques, dont un qui livre 2 millions en pièces[3]. Il est fait capitaine de vaisseau en 1807[4].
En mars 1808, il perd sa frégate au large du Cap Comorin face aux britanniques du San Fiorenzo qui le font prisonnier jusqu'en 1811 [3].
Il finit sa carrière en 1814 [4]. Il prend sa retraite en 1817[3].
Il reçoit le titre honorifique de contre-amiral le 24 décembre 1823 [4].
Anobli par lettres patentes du 16 décembre 1825, il est autorisé par une ordonnance du Roi du 25 juin 1817 à ajouter à son nom de la Horie [5].
Il est maire de Saint-Nicolas-près-Granville de 1820 à 1835, où il finit sa vie, dans sa propriété de La Horie.
On lui doit la construction de l'église de Saint-Nicolas et du manoir de la Horie.
Il s'est marié à Rosalie Lucas Desaulnais, issue d'une famille d'armateurs, qui lui donne deux enfants :
- Éliza (1804- Granville, 15 août 1872), épouse de Pierre Auguste Lerond de Gevrie (1797-1869), propriétaire, fils de Jacques Lerond, négociant et armateur, président du tribunal du commerce de Granville.
- Louis Jacques (1811-1864), époux d'une petite-fille de François Léonor Couraye du Parc.
Son revenu est estimé en 1811 à 4 000 francs, et il paye 2 793 francs de contributions en 1830 pour des biens répartis sur six communes du département [3].
Il est le frère de Jacques Épron-Desjardins (1767-1837), marin lui aussi.
À Cherbourg, le bâtiment de l'ancienne douane, construit en 1781 à l'angle de la rue du Val de Saire et du quai du Général-Lawton-Collins, porte le nom d'hôtel Épron de la Horie.
Distinctions
Il est chevalier de Saint-Louis et de l'Ordre royal de la Légion d'honneur.
Hommage
Une rue de Granville perpétue sa mémoire.
Bibliographie
- Gérard Ménard, Louis-Jacques Épron de la Horie, Un marin granvillais au temps de la Révolution et de l'Empire, éd. Eurocibles, Marigny
Notes et références
- ↑ Extrait du registre des naissances, base Léonore, ministère de la Culture.
- ↑ - Acte de décès n° 67 (lire en ligne).
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volumes 13-16, Centre national de la recherche scientifique, 1978.
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Danielle Quintin, Bernard Quintin, Dictionnaire des capitaines de vaisseau de Napoléon, 2003.
- ↑ Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle. Titres, anoblissements et pairies de la Restauration (1814-1830), volumes 3-4.