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Louis Jacques Épron de la Horie

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Louis Jacques Épron de la Horie, né à Granville le 28 décembre 1768 [1] [2] et mort à Saint-Nicolas-près-Granville le 27 avril 1841 [3], est une personnalité militaire de la Manche.

Biographie

Il est le fils de Jacques Épron, sieur des Jardins, constructeurs de navires à Granville, et de Rosalie Françoise Bernardine Le Marquant [4].

Il s'engage à dix ans sur le brick La Lihou puis à douze ans sur Le Pilote des Indes, bateau stationnaire devant Chausey, chargé de protéger la navigation entre Granville et Saint-Malo [5].

Il voyage ensuite pendant dix ans sur des navires de commerce du port de Granville ; en 1793, deuxième capitaine sur le brick L'Égalité, faisant la guerre de course, il est fait prisonnier par les Anglais, il sort des prisons anglaises en 1794[5].

Enseigne de la marine nationale en 1795, il est capitaine de frégate en 1803 [6]. Stationné à Brest, il arme la Salamanque et attaque en 1804 la corvette britannique Grappier qu'il coule après avoir fait prisonnier 50 marins [4].

Prenant le commandement en 1805 de la Piémontaise, navire de 32 canons et 350 hommes, il fait une prise de 3 millions de francs de thé sur le Warren Hasting le 21 juin 1806, puis aborde entre août et décembre cinq navires britanniques, dont un qui livre 2 millions en pièces [4]. Il est fait capitaine de vaisseau en 1807 [6].

En mars 1808, il perd sa frégate au large du Cap Comorin (Inde), face aux Britanniques du San Fiorenzo qui le font prisonnier jusqu'en 1811 [4].

Il finit sa carrière en 1814 [6]. Il prend sa retraite en 1817 [4].

Il reçoit le titre honorifique de contre-amiral le 24 décembre 1823 [6].

Anobli par lettres patentes du 16 décembre 1825, il est autorisé par une ordonnance du Roi du 25 juin 1817 à ajouter à son nom de la Horie [7].

Il est maire de Saint-Nicolas-près-Granville de 1820 à 1835, où il finit sa vie, dans sa propriété de La Horie.

On lui doit la construction de l'église de Saint-Nicolas.

Il s'est marié en premières noces à Rosalie Lucas Desaulnais, issue d'une famille d'armateurs, qui lui donne deux enfants :

  • Éliza (1804- Granville, 15 août 1872), épouse de Pierre Auguste Lerond de Gevrie (1797-1869), propriétaire, fils de Jacques Lerond, négociant et armateur, président du tribunal du commerce de Granville.
  • Louis Jacques (1811-1864), époux d'une petite-fille de François Léonor Couraye du Parc.

Veuf depuis trois ans, il épouse en 1817 Marie Élisabeth du Campe de Rosamel pour qui il aménage le manoir de la Horie [8].

Son revenu est estimé en 1811 à 4 000 francs, et il paye 2 793 francs de contributions en 1830 pour des biens répartis sur six communes du département [4].

Il est le frère de Jacques Épron-Desjardins (1767-1837), marin lui aussi [9].

Il est inhumé au cimetière Saint-Paul de Granville.

Distinctions

Il est chevalier de Saint-Louis et de l'Ordre royal de la Légion d'honneur.

Hommages

Bibliographie

  • Gérard Ménard, Louis-Jacques Épron de la Horie, Un marin granvillais au temps de la Révolution et de l'Empire, éd. Eurocibles, Marigny

Notes et références

  1. - Acte de baptême (lire en ligne).
  2. Extrait du registre des naissances, base Léonore, ministère de la Culture.
  3. - Acte de décès n° 67 (lire en ligne).
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volumes 13-16, Centre national de la recherche scientifique, 1978.
  5. 5,0 et 5,1 M. de Lomas, « La Guerre de Course à Granville pendant la Révolution et le Premier Empire », Annuaire des cinq départements de la Normandie, Caen et Rouen, 1911, p. 11-29 (lire en ligne).
  6. 6,0 6,1 6,2 et 6,3 Danielle Quintin, Bernard Quintin, Dictionnaire des capitaines de vaisseau de Napoléon, 2003.
  7. Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle. Titres, anoblissements et pairies de la Restauration (1814-1830), volumes 3-4.
  8. Panneau 10 dans le cimetière Notre-Dame où elle est inhumée.
  9. M. de Lomas, « La Guerre de Course à Granville pendant la Révolution et le Premier Empire », Annuaire des cinq départements de la Normandie, Caen et Rouen, 1911, p. 11-29 (lire en ligne).

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