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'''Louis Jacques Épron de la Horie''', né à [[Granville]] le 28 décembre [[1768]]<ref>''[http://www.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH059/PG/FRDAFAN83_OL0899057v002.htm Extrait du registre des naissances]'', base Léonore, ministère de la Culture</ref>, mort à [[Saint-Nicolas-près-Granville]] le 27 avril [[1841]], est une personnalité militaire de la [[Manche]].
'''Louis Jacques Épron de la Horie''', né à [[Granville]] le [[28 décembre]] [[1768]]<ref>''[http://www.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH059/PG/FRDAFAN83_OL0899057v002.htm Extrait du registre des naissances]'', base Léonore, ministère de la Culture.</ref>, mort à [[Saint-Nicolas-près-Granville]] le [[27 avril]] [[1841]], est une personnalité militaire de la [[Manche]].


== Biographie ==
== Biographie ==


Il est le fils de Jacques Épron, sieur des Jardins, constructeurs de navires à Granville, et de Rosalie Françoise Bernardine Le Marquant<ref name=notables>Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, ''Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volumes 13-16'', Centre national de la recherche scientifique, 1978</ref>.
Il est le fils de Jacques Épron, sieur des Jardins, constructeurs de navires à Granville, et de Rosalie Françoise Bernardine Le Marquant<ref name=notables>Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, ''Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volumes 13-16'', Centre national de la recherche scientifique, 1978.</ref>.


Il s'engage à 10 ans sur le brick ''Le Litov'' puis sert aux Indes sur ''le Pilote'' et sur la mer des Antilles de [[1853]] et [[1803]]<ref name=notables/>.  
Il s'engage à 10 ans sur le brick ''Le Litov'' puis sert aux Indes sur ''le Pilote'' et sur la mer des Antilles de [[1853]] et [[1803]]<ref name=notables/>.  


Enseigne de la marine nationale depuis en [[1793]], il est capitaine de frégate en [[1803]]<ref name=capitaines>Danielle Quintin, Bernard Quintin, ''Dictionnaire des capitaines de vaisseau de Napoléon'', 2003 </ref>. Stationné à Brest, il arme la ''Salamanque'' et attaque en [[1804]] la corvette britannique ''Grappier'' qu'il coule après avoir fait prisonnier 50 marins<ref name=notables/>.  
Enseigne de la marine nationale depuis en [[1793]], il est capitaine de frégate en [[1803]]<ref name=capitaines>Danielle Quintin, Bernard Quintin, ''Dictionnaire des capitaines de vaisseau de Napoléon'', 2003. </ref>. Stationné à Brest, il arme la ''Salamanque'' et attaque en [[1804]] la corvette britannique ''Grappier'' qu'il coule après avoir fait prisonnier 50 marins<ref name=notables/>.  


Prenant le commandement en [[1805]] de la ''Piémontaise'', navire de 32 canons et 350 hommes, il fait une prise de 3 millions de francs de thé sur le ''Warren Hasting'' le 21 juin [[1806]], puis aborde entre août et décembre suivant, aborde cinq navires britanniques, dont un qui livre 2 millions en pièces<ref name=notables/>. Il est fait capitaine de vaisseau en [[1807]]<ref name=capitaines/>.
Prenant le commandement en [[1805]] de la ''Piémontaise'', navire de 32 canons et 350 hommes, il fait une prise de 3 millions de francs de thé sur le ''Warren Hasting'' le [[21 juin]] [[1806]], puis aborde entre août et décembre suivant, aborde cinq navires britanniques, dont un qui livre 2 millions en pièces<ref name=notables/>. Il est fait capitaine de vaisseau en [[1807]]<ref name=capitaines/>.


En mars 1808, il perd sa frégate au large du Cap Comorin face aux britanniques du ''San Fiorenzo'' qui le font prisonnier jusqu'en [[1811]]<ref name=notables/>.  
En mars 1808, il perd sa frégate au large du Cap Comorin face aux britanniques du ''San Fiorenzo'' qui le font prisonnier jusqu'en [[1811]]<ref name=notables/>.  
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Il reçoit le titre honorifique de contre-amiral le 24 décembre [[1823]]<ref name=capitaines/>.
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Anobli par lettres patentes du 16 décembre [[1825]], il est autorisé par une ordonnance du Roi du 25 juin [[1817]] à ajouter à son nom ''de la Horie''<ref>Albert Révérend, ''Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle. Titres, anoblissements et pairies de la Restauration (1814-1830)'', volumes 3-4</ref>.
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Il est maire de [[Saint-Nicolas-près-Granville]] de [[1820]] à [[1835]], où il finit sa vie, dans sa propriété de La Horie.
Il est maire de [[Saint-Nicolas-près-Granville]] de [[1820]] à [[1835]], où il finit sa vie, dans sa propriété de La Horie.
Il est chevalier de Saint-Louis et de l'Ordre royal de la Légion d'honneur.


Il s'est marié à Rosalie Lucas Desaulnais, issue d'une famille d'armateurs, qui lui donne deux enfants :  
Il s'est marié à Rosalie Lucas Desaulnais, issue d'une famille d'armateurs, qui lui donne deux enfants :  
* Eliza ([[1804]]- Granville, 15 août [[1872]]), épouse de Pierre Auguste Lerond de Gevrie (1797-1869), propriétaire, fils de Jacques Lerond, négociant et armateur, président du tribunal du commerce de Granville.
* Éliza ([[1804]]- Granville, [[15 août]] [[1872]]), épouse de Pierre Auguste Lerond de Gevrie (1797-1869), propriétaire, fils de Jacques Lerond, négociant et armateur, président du tribunal du commerce de Granville.
* Louis Jacques (1811-1864), époux d'une petite-fille de [[François Léonor Couraye-Duparc|François Léonor Couraye du Parc]].
* Louis Jacques (1811-1864), époux d'une petite-fille de [[François Léonor Couraye-Duparc|François Léonor Couraye du Parc]].
   
   
Son revenu est estimé en [[1811]] à 4000 francs, et il paye 2793 francs de contributions en [[1830]] pour des biens répartis sur 6 communes du département<ref name=notables/>.
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Il est le frère de [[Jacques Épron-Desjardins]] ([[1767]]-[[1837]]), marin lui aussi.
Il est le frère de [[Jacques Épron-Desjardins]] ([[1767]]-[[1837]]), marin lui aussi.


À [[Cherbourg]], le bâtiment de l'ancienne douane, construit en [[1781]] à l'angle de la rue du Val de Saire et de la rue de l'Ancien-quai, porte le nom d'[[hôtel Épron de la Horie]].
À [[Cherbourg]], le bâtiment de l'ancienne douane, construit en [[1781]] à l'angle de la [[Rue du Val-de-Saire|rue du Val de Saire]] et du [[quai du Général-Lawton-Collins]], porte le nom d'[[hôtel Épron de la Horie]].
 
==Distinctions==
Il est chevalier de Saint-Louis et de l'Ordre royal de la Légion d'honneur.


==Notes et références==
==Notes et références==

Version du 10 mars 2013 à 07:10

Louis Jacques Épron de la Horie, né à Granville le 28 décembre 1768[1], mort à Saint-Nicolas-près-Granville le 27 avril 1841, est une personnalité militaire de la Manche.

Biographie

Il est le fils de Jacques Épron, sieur des Jardins, constructeurs de navires à Granville, et de Rosalie Françoise Bernardine Le Marquant[2].

Il s'engage à 10 ans sur le brick Le Litov puis sert aux Indes sur le Pilote et sur la mer des Antilles de 1853 et 1803[2].

Enseigne de la marine nationale depuis en 1793, il est capitaine de frégate en 1803[3]. Stationné à Brest, il arme la Salamanque et attaque en 1804 la corvette britannique Grappier qu'il coule après avoir fait prisonnier 50 marins[2].

Prenant le commandement en 1805 de la Piémontaise, navire de 32 canons et 350 hommes, il fait une prise de 3 millions de francs de thé sur le Warren Hasting le 21 juin 1806, puis aborde entre août et décembre suivant, aborde cinq navires britanniques, dont un qui livre 2 millions en pièces[2]. Il est fait capitaine de vaisseau en 1807[3].

En mars 1808, il perd sa frégate au large du Cap Comorin face aux britanniques du San Fiorenzo qui le font prisonnier jusqu'en 1811[2].

Il finit sa carrière en 1814[3]. Il prend sa retraite en 1817[2].

Il reçoit le titre honorifique de contre-amiral le 24 décembre 1823[3].

Anobli par lettres patentes du 16 décembre 1825, il est autorisé par une ordonnance du Roi du 25 juin 1817 à ajouter à son nom de la Horie[4].

Il est maire de Saint-Nicolas-près-Granville de 1820 à 1835, où il finit sa vie, dans sa propriété de La Horie.

Il s'est marié à Rosalie Lucas Desaulnais, issue d'une famille d'armateurs, qui lui donne deux enfants :

  • Éliza (1804- Granville, 15 août 1872), épouse de Pierre Auguste Lerond de Gevrie (1797-1869), propriétaire, fils de Jacques Lerond, négociant et armateur, président du tribunal du commerce de Granville.
  • Louis Jacques (1811-1864), époux d'une petite-fille de François Léonor Couraye du Parc.

Son revenu est estimé en 1811 à 4 000 francs, et il paye 2 793 francs de contributions en 1830 pour des biens répartis sur six communes du département[2].

Il est le frère de Jacques Épron-Desjardins (1767-1837), marin lui aussi.

À Cherbourg, le bâtiment de l'ancienne douane, construit en 1781 à l'angle de la rue du Val de Saire et du quai du Général-Lawton-Collins, porte le nom d'hôtel Épron de la Horie.

Distinctions

Il est chevalier de Saint-Louis et de l'Ordre royal de la Légion d'honneur.

Notes et références

  1. Extrait du registre des naissances, base Léonore, ministère de la Culture.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volumes 13-16, Centre national de la recherche scientifique, 1978.
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Danielle Quintin, Bernard Quintin, Dictionnaire des capitaines de vaisseau de Napoléon, 2003.
  4. Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle. Titres, anoblissements et pairies de la Restauration (1814-1830), volumes 3-4.