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Siégeant sous l'étiquette de l'entente républicaine démocratique (1919), de l'union républicaine démocratique (1924), puis de la fédération républicaine (1934), il travaille à l'Assemblée sur les questions commerciales et les problèmes plus particuliers aux bouilleurs de cru, et s'oppose à la taxation des farines. Il est membre de la commission du commerce, de la commission d'administration générale, départementale et communale, et devient vice-président de la commission des marchés et spéculations<ref name=senat/>.
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Il revient sur cet échange en [[1942]] dans le journal fasciste ''Je suis partout'', déclarant : « Juifs d'abord, Juifs avant tout, ils sont. Aussi je comprends qu'un gouvernement national prescrive, contre des hommes si différents des nationaux au milieu desquels ils vivent, des mesures spéciales. La “question juive” n'est pas une question de religion. C'est une question de race. Drumont avait raison. »<ref>Laurent Joly, ''Vichy dans la « solution finale »'', Grasset, 2006.</ref>  
Il revient sur cet échange en [[1942]] dans le journal fasciste ''Je suis partout'', déclarant : « Juifs d'abord, Juifs avant tout, ils sont. Aussi je comprends qu'un gouvernement national prescrive, contre des hommes si différents des nationaux au milieu desquels ils vivent, des mesures spéciales. La “question juive” n'est pas une question de religion. C'est une question de race. Drumont avait raison. »<ref>Laurent Joly, ''Vichy dans la « solution finale »'', Grasset, 2006.</ref>  


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== Distinctions ==
== Distinctions ==

Version du 17 novembre 2017 à 10:29

Gustave Guérin.

Gustave Guérin, né à Saint-Hilaire-du-Harcouët le 20 octobre 1873, mort à Paris le 17 janvier 1951, est un homme politique de la Manche, pharmacien de profession.

Biographie

Fils de pharmacien, Gustave Guérin est élève au collège jésuite de Saint-Hilaire-du-Harcouët, au lycée de Caen, puis à l'école supérieure de pharmacie de Paris, dont il sort avec le diplôme de pharmacien de 1re classe. Il reprend alors la pharmacie familiale à Mortain[1],[2].

Il est élu pour la première fois au conseil municipal de Saint-Hilaire en 1900, et siège au conseil général pour le canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët de 1907 à 1940[3].

Il est élu député de la Manche le 16 novembre 1919 dans la circonscription de Mortain [3], recueillant 60 346 voix sur la liste d'union nationale républicaine. Il est réélu le 11 mai 1924 avec 61 167 voix sur 89 070 votants, le 22 avril 1928 par 9 835 voix sur 11 670 votants, sans adversaire, le 1er mai 1932 avec 8 916 voix sur 11 486 votants contre 600 au socialiste Hennequin et 303 au communiste Pierre Cadiou, et le 26 avril 1936, par 7 480 voix sur 11 895 votants contre 2 257 à Adrien Séquard et 1 438 à Leroux[3],[2].

Siégeant sous l'étiquette de l'entente républicaine démocratique (1919), de l'union républicaine démocratique (1924), puis de la fédération républicaine (1934), il travaille à l'Assemblée sur les questions commerciales et les problèmes plus particuliers aux bouilleurs de cru, et s'oppose à la taxation des farines. Il est membre de la commission du commerce, de la commission d'administration générale, départementale et communale, et devient vice-président de la commission des marchés et spéculations[2].

Il est élu sénateur de la Manche le 20 décembre 1936, au décès de Pierre Dudouyt [3], avec l'appui du Courrier de la Manche. Pour la législative partielle de 1937 à Mortain, il soutient Auguste Gautier, membre du Parti social français[4]. Le 13 novembre 1924, il interrompt le socialiste Léon Blum, cible régulière d'attaques antisémites :

M. Léon Blum : [...] vous vous dites « Voila ces pauvres socialistes bien embarassés. »
M. Gustave Guérin : Nous ne disons pas « pauvres » (Rires à droite).

Il revient sur cet échange en 1942 dans le journal fasciste Je suis partout, déclarant : « Juifs d'abord, Juifs avant tout, ils sont. Aussi je comprends qu'un gouvernement national prescrive, contre des hommes si différents des nationaux au milieu desquels ils vivent, des mesures spéciales. La “question juive” n'est pas une question de religion. C'est une question de race. Drumont avait raison. »[5]

Il siège jusqu'en 1940, comme membre de la commission d'administration générale, départementale et communale[2]. Le 10 juillet 1940, il ne prend pas part au vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain[6]. Pour autant, il est maire de Saint-Hilaire-du-Harcouët de 1941 à 1944 [3], suite au décès de Lucien Lelièvre[7]. Son soutien au pouvoir en place lui vaut d'être écarté de la vie publique à la Libération[2].

Distinctions

  • Médaille du combattant [2]
  • Commandeur de l'Étoile de Roumanie [2]

Notes et références

  1. François Grèzes-Rueff, La culture des députés français (1910-1958): essai de typologie, Presses universitaires du Mirail, 1994.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Biographie d'après le Dictionnaire des parlementaires français et le «Jean Jolly». En ligne sur le site du Sénat.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  4. Michel Boivin, Les Manchois dans la tourmente de la Seconde guerre mondiale : 1939-1945, volume 2, Eurocibles, 2004.
  5. Laurent Joly, Vichy dans la « solution finale », Grasset, 2006.
  6. Raymond Ruffin, La Résistance normande face à la Gestapo, éd. Bertout, 1999, p. 237.
  7. Georges Dodeman, histoire-saint-hilaire.org (lire en ligne), consulté le 16 novembre 2017

Liens externes