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Fils de Samuel Black ([[1738]]-[[1795]]) et de Rebecca Paine, bourgeois américains dépossédés par la guerre d'indépendance, il vient en Europe à 23 ans et s'engage dans la course <ref name=migrations>« Corsaires célèbres », ''migrations.fr'' [http://www.migrations.fr/corsairescelebres.htm ''(lire en ligne)''].</ref>. | Fils de Samuel Black ([[1738]]-[[1795]]) et de Rebecca Paine, bourgeois américains dépossédés par la guerre d'indépendance, il vient en Europe à 23 ans et s'engage dans la course <ref name=migrations>« Corsaires célèbres », ''migrations.fr'' [http://www.migrations.fr/corsairescelebres.htm ''(lire en ligne)''].</ref>. | ||
Le [[1er juillet|1{{er}} juillet]] [[1797]], il accoste à Cherbourg avec son navire ''L’Entreprenant'', remorquant un navire anglais, ''L’Espérance'', capturé en rade de [[Guernesey]]. La cargaison est chargée d’eau-de-vie, de rhum, de genièvre. Après l’avoir vendue, et sans doute goûtée, il se fixe à Cherbourg<ref name="dico"> | Le [[1er juillet|1{{er}} juillet]] [[1797]], il accoste à Cherbourg avec son navire ''L’Entreprenant'', remorquant un navire anglais, ''L’Espérance'', capturé en rade de [[Guernesey]]. La cargaison est chargée d’eau-de-vie, de rhum, de genièvre. Après l’avoir vendue, et sans doute goûtée, il se fixe à Cherbourg <ref name="dico"> René Gautier (dir.), ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, éd. Eurocibles. </ref>. | ||
Le 5 pluviôse de l'an VII (24 janvier [[1799]]), le Directoire lui refuse son brevet d'enseigne de vaisseau <ref>Pierre-Dominique Cheynet, « Les procès verbaux du Directoire exécutif », Archives nationales, tome VII, 2002. </ref>. | Le 5 pluviôse de l'an VII (24 janvier [[1799]]), le Directoire lui refuse son brevet d'enseigne de vaisseau <ref>Pierre-Dominique Cheynet, « Les procès verbaux du Directoire exécutif », Archives nationales, tome VII, 2002. </ref>. | ||
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En [[ | En [[1803]] <ref> D'après Gérard Destrais, dans ''Cherbourg, histoire des commerces d'hier à aujourd'hui'', Maupertus-sur-Mer, éd. Isoète, p.186, Black achète l'immeuble en 1803 et n'ouvre le restaurant qu'en 1806, puisqu'il était occupé à fuir la marine royale britannique qui l'avait fait prisonnier. </ref>, il fonde, [[Quai de Caligny (Cherbourg-Octeville)|quai de Caligny]], un café-restaurant qui a traversé les siècles : le ''[[Café de Paris (Cherbourg-Octeville)|Café de Paris]]'' <ref name="dico"/>. | ||
Du temps d’Alexandre Black, la taverne ne manque pas d’accueillir les [[Corsaires de la Manche|corsaires]] de l’époque dont les noms résonnent encore dans les rues de Cherbourg : Laulier, Étasse, Rognon, Lefaucheux, etc. d’autant que le propriétaire continue à « faire le métier » sur des bateaux au nom évocateur : ''L’Heureux spéculateur'', le ''Marsouin'', ''Le Caïman'' | Du temps d’Alexandre Black, la taverne ne manque pas d’accueillir les [[Corsaires de la Manche|corsaires]] de l’époque dont les noms résonnent encore dans les rues de Cherbourg : Laulier, Étasse, Rognon, Lefaucheux, etc..., d’autant que le propriétaire continue à « faire le métier » sur des bateaux au nom évocateur : ''L’Heureux spéculateur'', le ''Marsouin'', ''Le Caïman'' <ref name=dico/>. | ||
: « Pour faire des prises, il utilise la ruse. Parlant parfaitement anglais, il n'hésite pas à se faire passer pour anglais ou américain pour infiltrer les ports ennemis où il se fait inviter par les autorités locales pendant que son équipage s'empare d'un navire. C'est ainsi qu'il a capturé ''L'Espérance'' en [[1797]], et il réédite le coup à Plymouth où il s'empare d'un navire de la compagnie des Indes. » <ref name=LML> « Cherbourg-en-Cotentin. Le corsaire Alexandre Black, fondateur du Café de Paris », ''La Manche Libre'', site internet, 28 mai 2023. </ref> | |||
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Black était membre de la [[Loges maçonniques dans la Manche|loge maçonnique de Cherbourg]] <ref> Éric Saunier, ''Révolution et sociabilité en Normandie au tournant des XVIIIe et XIX{{e}} siècles : 6000 francs-maçons de 1740 à 1830'', Publications des Université de Rouen et du Havre, 1998. </ref>. | |||
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Dernière version du 15 juin 2023 à 01:31
William-Alexander Black francisé en Alexandre Black, né à Providence (Rhode Island, États-Unis) le 29 mai 1768 [1] et mort à Cherbourg le 23 septembre 1836 [2], est un corsaire lié au département de la Manche.
Le corsaire s’ancre au Café de Paris
Fils de Samuel Black (1738-1795) et de Rebecca Paine, bourgeois américains dépossédés par la guerre d'indépendance, il vient en Europe à 23 ans et s'engage dans la course [3].
Le 1er juillet 1797, il accoste à Cherbourg avec son navire L’Entreprenant, remorquant un navire anglais, L’Espérance, capturé en rade de Guernesey. La cargaison est chargée d’eau-de-vie, de rhum, de genièvre. Après l’avoir vendue, et sans doute goûtée, il se fixe à Cherbourg [4].
Le 5 pluviôse de l'an VII (24 janvier 1799), le Directoire lui refuse son brevet d'enseigne de vaisseau [5].
Le 4 octobre 1802, il épouse à Cherbourg la fille d'un négociant dieppois, Adélaïde Suzanne Baudry (1775-1855), qui lui donne une fille, Henriette (1803), et deux fils, Eugène (1804) et Adolphe (1806-1884) [6], qui s'engageront en 1830 auprès des partisans belges contre les Hollandais [3].
En 1803 [7], il fonde, quai de Caligny, un café-restaurant qui a traversé les siècles : le Café de Paris [4].
Du temps d’Alexandre Black, la taverne ne manque pas d’accueillir les corsaires de l’époque dont les noms résonnent encore dans les rues de Cherbourg : Laulier, Étasse, Rognon, Lefaucheux, etc..., d’autant que le propriétaire continue à « faire le métier » sur des bateaux au nom évocateur : L’Heureux spéculateur, le Marsouin, Le Caïman [4].
- « Pour faire des prises, il utilise la ruse. Parlant parfaitement anglais, il n'hésite pas à se faire passer pour anglais ou américain pour infiltrer les ports ennemis où il se fait inviter par les autorités locales pendant que son équipage s'empare d'un navire. C'est ainsi qu'il a capturé L'Espérance en 1797, et il réédite le coup à Plymouth où il s'empare d'un navire de la compagnie des Indes. » [8]
La dernière prise de Black est faite en 1812 : il s'agit du brick Peavert, chargé de cuirs et d'amandes. Suite à un pari par lui perdu, il enlève encore une sentinelle anglaise à Aurigny en 1813, puis reste à terre à partir de 1815 pour gérer ses biens [8].
L’aventure dure jusqu’en 1836, quand Alexandre Black perd la vie. Celle du Café de Paris, elle, continue [4].
Black était membre de la loge maçonnique de Cherbourg [9].
Notes et références
- ↑ ancestry.com (lire en ligne).
- ↑ - Acte de décès n° 386 - Page 138/212.
- ↑ 3,0 et 3,1 « Corsaires célèbres », migrations.fr (lire en ligne).
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, éd. Eurocibles.
- ↑ Pierre-Dominique Cheynet, « Les procès verbaux du Directoire exécutif », Archives nationales, tome VII, 2002.
- ↑ mytrees.com.
- ↑ D'après Gérard Destrais, dans Cherbourg, histoire des commerces d'hier à aujourd'hui, Maupertus-sur-Mer, éd. Isoète, p.186, Black achète l'immeuble en 1803 et n'ouvre le restaurant qu'en 1806, puisqu'il était occupé à fuir la marine royale britannique qui l'avait fait prisonnier.
- ↑ 8,0 et 8,1 « Cherbourg-en-Cotentin. Le corsaire Alexandre Black, fondateur du Café de Paris », La Manche Libre, site internet, 28 mai 2023.
- ↑ Éric Saunier, Révolution et sociabilité en Normandie au tournant des XVIIIe et XIXe siècles : 6000 francs-maçons de 1740 à 1830, Publications des Université de Rouen et du Havre, 1998.