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Ludovic Roulleau

De Wikimanche

Ludovic Roulleau, à son retour de déportation.

Ludovic Pierre Marie Roulleau, né à Guignen (Ille-et-Vilaine) le 27 février 1894 et mort à Saint-Lô le 6 juin 1950, est un résistant lié à la Manche, entrepositaire de profession.

Incorporé au 130e régiment d'infanterie à compter du 5 septembre 1914, il part aux armées le 27 février 1915. La fièvre typhoïde l'envoie à l'hôpital de Brioude (Haute-Loire) une semaine plus tard. Le 20 mai 1916, il est blessé devant le fort de Vaux (Meuse) par un éclat d'obus et est transporté à l'hôpital complémentaire de Vittel (Vosges). Deux ans plus tard, le 20 août 1918, il est blessé par balle et évacué vers l'hôpital de Honfleur (Calvados). Après avoir transité par l'hôpital auxiliaire de Marseille en mars 1919, il est réformé par la commission de réforme d'Aix pour « fracture au gros col du fémur droit ». Malgré sa blessure, il est rappelé à l'activité le 21 mars 1940 et affecté à la 20e compagnie du dépôt d'infanterie 33 à Cherbourg. Il est définitivement réformé un mois plus tard pour « éthylisme chronique ».

Sa fiche matricule indique qu'il a élu domicile à Saint-Lô, rue Falourdel, en 1933.

Le 10 août 1940, Roulleau refuse d'obtempérer à un ordre de réquisition de l'armée allemande. Arrêté, il est condamné à mort deux jours plus tard. Sa peine est commuée en trois années de prison grâce à l'intervention d'amis influents et il est envoyé en déportation en Allemagne. Il rentre à Saint-Lô en 1943 et reprend ses affaires jusqu'à sa mort [1].

Un dossier à son nom existe aux archives de Vincennes qui recense ses faits de résistance.

Distinctions

  • Croix de guerre, une étoile de bronze
  • Médaille militaire

Notes et références

  1. « Belle figure de la résistance saint-loise, M. Ludovic Roulleau, avait été condamné à mort par les Allemands, le 12 août 1940 », Ouest-France, 13 juin 1950.