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Lucien Théaud

De Wikimanche

Lucien Eugène Marie Théaud, né à Saint-Brieuc-de-Mauron (Morbihan) le 28 septembre 1907 et mort à Saint-Lô le 21 juin 1981, est une personnalité liée à la Manche.

Lucien Théaud.

Il effectue son service dans la Marine et participe en 1928 à l'expédition qui recherche le commandant Guilbaud et Amundsen dans les régions polaires [1]. Affecté au 8e régiment d'infanterie à Cherbourg en octobre 1939, il part sur le front de l'Aisne en mai 1940. Le 1er juin de cette année, il est muté à la 16e demi-brigade alpine de forteresse qui participe aux combats d'Haramont. Fait prisonnier quinze jours plus tard à Ouzouer-sur-Loire, il est transféré au camp de Montereau puis part pour l'Allemagne le 1er septembre [1]. Le 29 août 1941, après plusieurs tentatives infructueuses, il s'évade du camp de Hammelburg avec trois autres hommes et une carte d'état-major. Le 8 septembre, il est à 13 km du Rhin quand il est arrêté et conduit au poste de police de Bruchsal [1]. Il est renvoyé au camp d'Hammelburg mais refuse de travailler. De novembre 1941 à septembre 1943, Lucien Théaud séjourne à Münnerstadt dans un kommando de cultivateurs qui le choisissent comme homme de confiance [1]. On le retrouve en 1944 à Bad Neustadt dans une fabrique de casseroles et de munitions, où il refuse de s'occuper desdites munitions [2]. Il est passé à tabac et puni de diverses façons, puis affecté à une scierie, où il est employé d'octobre 1944 à avril 1945.

Lucien Théaud est notaire à Coulouvray-Boisbenâtre [1], président des agriculteurs migrants de la Manche [3] et président départemental des anciens combattants prisonniers de guerre [4].

Il meurt à Saint-Lô. Ses obsèques sont célébrées en l'église Notre-Dame le 24 juin 1981 [5].

Distinctions

  • Légion d'honneur (chevalier)
  • Croix de guerre 1939-1945 avec palme
  • Médaille militaire
  • Médaille de la Résistance

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Ouest-France, 13 avril 1954.
  2. Ouest-France, 14 avril 1954.
  3. Ouest-France, 28 décembre 1957.
  4. Ouest-France, 4 avril 1966.
  5. Ouest-France, 23 juin 1981.