Gilles Buisson
De Wikimanche
Gilles Maurice Alfred Marie Buisson, né à Mortain le 15 mai 1911 et mort dans la même commune le 2 juin 2003 [1], est une personnalité politique et un historien de la Manche, médecin de profession.
Il est élu à la délégation spéciale en 1944, conseiller municipal de Mortain en 1945 et maire-adjoint en 1965 [2] ; il est maire de Mortain de 1968 à 1983.
Il est le fils de Jules Buisson (1878-1964), historien du Mortainais.
Biographie
Il suit ses études au collège Saint-Martin, au lycée Malherbe et à l'université de Caen [2]. Il achève ses études de médecine à Paris et devient médecin légiste en 1945.
Le Dr Gilles Buisson prolonge les recherches historiques de son père avec lequel il écrit La Bataille de Mortain [3]. Cet homme d’une culture étonnante, doué d’une mémoire prodigieuse, se montre curieux de tout et de l’évolution de la société [3].
Médecin de campagne (jusqu'en 1975), érudit hors pair, il s’impose vite comme l’historien de ce Mortainais qu’il décrit comme une « région fièrement belle » [3]. Il publie une dizaine d’ouvrages dont plusieurs ont trait à la bataille de Mortain [3]. Le dernier de ses livres raconte l’histoire de sa ville à travers les âges. On lui doit aussi des dizaines d’études et d’articles parus dans la Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, à laquelle il collabore durant plus d’un demi-siècle [3].
Gilles Buisson est enfin considéré comme un des meilleurs spécialistes mondiaux du peintre Géricault dont il a étudié les attaches mortainaises dans son livre Géricault, de Mortain à Paris [3].
Le président Jozeau-Marigné avec son sens de la formule, a dit un jour de lui : « Mortain, c’est Buisson, Buisson, c’est Mortain ! » [3].
Gabriel Destais lui succède à la tête de la mairie.
Il est membre de la Société des écrivains normands, vice-président de la Société d'histoire et d'archéologie d'Avranches, Mortain et Granville [2].
Ouvrages
- Mortain et sa bataille, impr. Simon, Rennes, 1946, réédition Le Livre d'histoire, 2004.
- Historique du 119e R.I -1939-1940- Pages de gloire et d'épreuves, Imprimerie du Mortainais, 1951.
- L'Épopée du bataillon perdu, Imprimerie du Mortainais, 1954.
- Mortain dans la bataille de Normandie, Presses de la Cité, 1971.
- Mortain pendant la IIIe République (1870-1940), 1986.
- Mortain à travers les âges, éd. Oep, 1989.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur (1979)
- Officier des Palmes académiques
- Croix du combattant
- Médaille d'honneur d'or régionale, départementale et communale (1990)
Hommages
Le centre hospitalier de Mortain porte son nom.
Notes et références
- ↑ « Acte de décès n° 42 - État-civil de Mortain - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2003.
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 Ouest-France, 1er juin 1968.
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, éditions Eurocibles.