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Mortainais

De Wikimanche

Le Mortainais est une région naturelle de la Manche, située au sud-est du département.

Il fait partie administrativement du « Pays de la baie du Mont-Saint-Michel » et géographiquement de l'Avranchin.

Histoire

Le vocable n'apparaît qu'au milieu du 19e siècle[1], à l'initiative d'Hippolyte Sauvage, érudit local. Le Mortainais correspond à l'ancien arrondissement de Mortain, dont la superficie correspondait sensiblement à celle du comté de Mortain[1] rattaché au duché de Normandie.

Le Mortainais est sous l'Ancien Régime un archidiaconé au sein du diocèse d'Avranches, composé des doyennés de Mortain, Saint-Hilaire et Cuves[2].

Géographie

Le Mortainais est le renflement au sud-est de la Manche, formé par l'extrémité est du Massif armoricain[2]. On considère en 2012 qu'il recouvre grosso modo huit cantons : Mortain, Barenton, Isigny-le-Buat, Juvigny-le-Tertre, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Saint-Pois, Sourdeval, Le Teilleul, soit 62 communes [3]. Il s'étend sur 874 km² [3].

Pays de grès armoricain et de granite, de vaches normandes et de pommiers enchâssé entre les vallées de la Sée et de la Sélune, il est traversé par la Cance et la Meude . Son vaste bocage de verdure à la météo changeante inspire et inspira nombre d'artistes dont Camille Corot.

Population

Le Mortainais regroupe 37 121 habitants (recensement de 2008) [3]. Il a perdu 7 000 habitants depuis les années 1970, soit 15 % de sa population en trente-cinq ans [3].

Économie

Le Mortainais compte 701 entreprises (dont 43 % dans la bâtiment et 26 % dans les services) et 1 268 établissements inscrits au registre des commerces et des sociétés [3].

La principale entreprise est ACOME à Mortain-Bocage, devant Alliora à Saint-Hilaire-du-Harcouët, et Électropoli à Isigny-le-Buat.

Habitat

On y dénombre 21 000 logements dont 16 500 résidences principales [3].

Tourisme

À l’extrême sud du département, le Mortainais en est le secteur le plus escarpé : dans ce pays où la nature est reine, les rivières Sée et Sélune ont creusé des vallées verdoyantes qui invitent à la randonnée. La force des éléments est présente en de multiples lieux : aux cascades de Mortain, ou encore à la fosse Arthour, ce piton granitique également site d’escalade. Les richesses du sol ont participé au développement économique : de nombreux moulins jalonnent les rivières, le granit et le grès ont inspiré des musées sur les traditions locales.

Au carrefour de trois provinces, Saint-Hilaire-du-Harcouët est une ville dynamique qui abrite La Verrière, musée de Saint-Hilaire.

Bibliographie

par ordre chronologique de parution
Revues
Monographies imprimées
  • Hippolyte Sauvage, Mortainais historique et monumental, éd. A. Lebel, Mortain, entre 1856 et 1885 : 21 fascicules.
Livres
  • Henri Moulin, Guide du voyageur et du touriste dans le Mortainais, éd. A. Leroy, Mortain, 1885.
  • P. Coulmin, L'Espace vécu des agriculteurs de l'Avranchin et du Mortainais, éd. La Société et la terre, 1976, multigraphié.
  • Michel Coupard, Le Mortainais : Mortain et Juvigny-le-Tertre, éd. Alan Sutton, 1997.
  • Michel Coupard, Le Mortainais : Saint-Hilaire-du-Harcouët, Barenton, Le Teilleul, éd. Alan Sutton, 1997.
  • Jean-Louis Cuche, Le Mortainais : La croisée des chemins, éditions de la Sélune, 2004.
  • Jean-Louis Cuche, Le Mortainais. L’Ancien Régime en héritage, éd. de la Sélune, 2010.
  • Michel Coupard, Mortain, Juvigny-le-Tertre, Sourdeval, et Barenton : d'hier à aujourd'hui, éd. Alan Sutton, 2017.
  • Michel Boivin, Le Canton de Mortain dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale 1939-1945, éd. Eurocibles, 2022.
Articles
  • Maurice Lantier, « La crise agricole de 1847 dans le Mortainais », Revue du département de la Manche, n° 25-26, janvier-avril 1965.
  • Maurice Lantier, « Quand le Mortainais cultivait le sarrasin (1836) », Revue du département de la Manche, tome 9, n° 33, janvier 1967.
  • Maurice Lantier, « Les migrations saisonnières de travailleurs dans le Mortainais, vers 1836 », Revue du département de la Manche, fasc. 42, avril 1969, p. 309-312.
  • Maxime Fauchon, « Les manoirs fortifiés du Mortainais au temps des guerres de religion », Revue de l'Avranchin, n° 261, décembre 1969, p. 319-320.
  • Yves Nédélec, « À propos du Mortainais : les noms de pays dans la Manche aux XIXe et XXe siècles », Mélanges d'histoire normande dédiés à René Jouanne, 1970, p. 212-224.
  • Marcel Cauvin, « Le protestantisme dans le Mortainais », Revue de l'Avranchin, n° 264, septembre 1970, p. 219-228.
  • Maxime Fauchon, « Les verreries du Mortainais », Revue de l'Avranchin, n° 271, 1972.
  • Gilles Buisson, « Le Mortainais pendant la guerre de 1870-1871 », Revue de l'Avranchin, 1975.
  • Gilles Buisson, « La médecine populaire dans le Mortainais : croyances, superstitions et culte des saints guérisseurs », Revue de l'Avranchin, n° 308, septembre 1981.
  • Gilles Buisson, « Le Mortainais », La Manche au passé et au présent, éd. Manche-Tourisme, 1984.
  • Jean Colette, « La vie d'une exploitation agricole en 1949 dans le Mortainais. Le travail autour des productions végétales. », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, Recueil d'études offert en hommage à Emmanuel Poulle , tome 87, année 2010, fasc. 425, pages 791- 816.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Archives départementales de la Manche, La Manche toute une histoire, éd. Conseil départemental de la Manche, 2016, p.10.
  2. 2,0 et 2,1 J. Moreau, « Mortainais », Dictionnaire de géographie de la Gaule et de la France, Paris, éd. A et J Picard, 1972.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 « Portrait du Mortainais », Manche Mag', n° 34, décembre 2012.

Lien externe