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'''Marie Lesage''', née à [[Doville]] le 13 janvier [[1898]] et morte à Auschwitz (Pologne) en février [[1943]], est une résistante de la [[Manche]].
'''Marie Lesage''', {{date naissance-f|13|1|1898|Doville}} et morte à Auschwitz-Birkenau (Allemagne) {{date décès|19|3|1943}}, est une résistante déportée de la [[Manche]], « Mort pour la France ».
[[Fichier:Lesage-marie2.jpg||vignette|right|160px|Marie Lesage.]]


Fille d'une famille d’agriculteurs pauvres de huit enfants, elle n'est jamais allée à l'école mais cherche à se cultiver.
==Biographie==
Issue d'une famille d’agriculteurs pauvres de huit enfants, elle a sans doute peu fréquenté l'école mais c'est une femme ouverte aux problèmes de son époque et qui cherche à se cultiver.


Elle habite [[Équeurdreville-Hainneville|Équeurdreville]] et tient un café, 1 rue Gambetta. C’est une sympathisante du Parti communiste et des mouvements pacifistes et antifascistes d’avant la guerre. Dès le début de l’occupation, elle est aux côtés de ses amis politiques qui organisent des groupes de résistants ; parmi eux les Équeurdrevillais, son beau-frère [[Pierre Vastel]], [[André Defrance|André]] et [[Juliette Defrance]], Auguste Livory,[[ Ange Leparquier]], [http://dev.memoirevive.org/biographies/45479.html Alphonse Doucet], [[Henri Corbin]]... Dans son  établissement, se tiennent des réunions clandestines; elle héberge des combattants de passage du Parti communiste et du Front national de la Résistance.
Elle habite [[Équeurdreville-Hainneville|Équeurdreville]] et tient un café, 1 [[Rue Gambetta (Équeurdreville-Hainneville)|rue Gambetta]]. C’est une sympathisante du Parti communiste et des mouvements antifascistes d’avant la guerre. Par solidarité, elle héberge des républicains espagnols réfugiés ainsi que des anti-hitlériens allemands. Dès le début de l’occupation, elle est aux côtés de ses amis politiques qui organisent des groupes de résistants ; parmi eux les Équeurdrevillais, son beau-frère [[Pierre Vastel]], [[André Defrance|André]] et [[Juliette Defrance]], Auguste Livory, [[Ange Leparquier]], [[Alphonse Doucet]], [[Henri Corbin]]... Dans son  établissement, se tiennent des réunions clandestines ; elle offre gîte et couvert aux combattants de passage du Parti communiste et du Front national de la Résistance.


Elle est arrêtée le 18 février [[1942]], en même temps que [[ Roger Bastion]], Henri Messager, Louis Canton, [[Achille Mesnil| les frères Mesnil]], à la suite d'une traque policière commencée en région parisienne. Marie Lesage est emprisonnée à Paris, à la Santé, au secret jusqu'au 24 août 1942, internée à Romainville (aujourd'hui en Seine-Saint-Denis), puis déportée à Auschwitz le 24 janvier 1943, où elle meurt quelques jours après son arrivée.
Elle est arrêtée le [[18 février]] [[1942]], en même temps que [[Roger Bastion]], [[Henri Messager]], [[Louis Canton]], [[Achille Mesnil|les frères Mesnil]], à la suite d'une traque policière commencée en région parisienne (affaire Pican-Cadras) [http://www.memoirevive.org/germaine-pican-nee-morigot-31679/].
 
Marie Lesage est emprisonnée à Paris, à prison de la Santé, au secret jusqu'au [[24 août]] 1942, internée à Romainville (aujourd'hui en Seine-Saint-Denis).
 
Elle est déportée au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, à bord d'un convoi de 230 femmes qui part de Compiègne-Royallieu (Oise) le [[24 janvier]] [[1943]]. Ce convoi, le seul convoi de femmes résistantes à destination d'Auschwitz, est également connu sous le nom de «Convoi des 31000» en raison des matricules échelonnés de 31625 à 31864 (230+10). Seules 49 survivront à leur déportation ce qui correspond à un taux de mortalité de 79%. Au départ de ce convoi mais vers une autre destination, se trouvent [[Désiré Clément|Clément]], [[Maurice Fontaine|Fontaine]], [[Jean Houyvet|Houyvet]], [[Léon Lamort|Lamort]], [[Eugène Lecrosnier (1907)|Lecrosnier]], [[Eugène Ledrans|Ledrans]], [[René Lejeune|Lejeune]], [[Victor Leray|Leray]], [[Julien Leterrier|Leterrier]], [[René Lorence|Lorence]], [[Hippolyte Mesnil|Mesnil]], [[François Nicollet|Nicollet]] et [[Georges Typhaigne|Typhaigne]] <ref>Les hommes de ce convoi sont internés au camp d'Orianenburg-Sachsenhausen.</ref>.
 
Le numéro matricule 31671 lui est attribué <ref> Ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche. </ref>.
 
Marie Lesage y meurt quelques jours après son arrivée.
 
==Hommages==
Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
* [[Monument aux morts d'Équeurdreville]]
* [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]]
* Stèle commémorative au cimetière Tôt Neuf à Équeurdreville-Hainneville
 
==Bibliographie==
* Simone Alizon, ''L'Exercice de vivre''. 1996, Éditions Stock
 
{{Notes et références}}


== Sources ==
== Sources ==
*[http://www.leseditionsdeminuit.com/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=1518 Charlotte Delbo, ''Le Convoi du 24 janvier''].
* Archives André Defrance.
*Archives André Defrance.
* [https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlotte_Delbo Charlotte Delbo, ''Le Convoi du 24 janvier''].
* [https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5475469 Fiche individuelle] sur ''Mémorial Gen Web''
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
 
==Liens internes==
* [[:Catégorie:Marie Lesage (image)|Galerie d'images]]
* [[Lesage]]
* [[Liste des résistants PCF et FN-FTP de la Manche]]
* [[Résistance dans la Manche]]


==Plus d'infos==
== Lien externe ==
*[http://dev.memoirevive.org/spip.php?article73 ''Mémoire vive des convois des 45 000 et des 31 000'']
* [http://dev.memoirevive.org/spip.php?article73 ''Mémoire vive des convois des 45 000 et des 31 000'']
*Simone Alizon, ''L'exercice de vivre''. 1996, Éditions Stock


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[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 45 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Mort pour la France]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

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Marie Lesage, née à Doville le 13 janvier 1898 et morte à Auschwitz-Birkenau (Allemagne) le 19 mars 1943, est une résistante déportée de la Manche, « Mort pour la France ».

Marie Lesage.

Biographie

Issue d'une famille d’agriculteurs pauvres de huit enfants, elle a sans doute peu fréquenté l'école mais c'est une femme ouverte aux problèmes de son époque et qui cherche à se cultiver.

Elle habite Équeurdreville et tient un café, 1 rue Gambetta. C’est une sympathisante du Parti communiste et des mouvements antifascistes d’avant la guerre. Par solidarité, elle héberge des républicains espagnols réfugiés ainsi que des anti-hitlériens allemands. Dès le début de l’occupation, elle est aux côtés de ses amis politiques qui organisent des groupes de résistants ; parmi eux les Équeurdrevillais, son beau-frère Pierre Vastel, André et Juliette Defrance, Auguste Livory, Ange Leparquier, Alphonse Doucet, Henri Corbin... Dans son établissement, se tiennent des réunions clandestines ; elle offre gîte et couvert aux combattants de passage du Parti communiste et du Front national de la Résistance.

Elle est arrêtée le 18 février 1942, en même temps que Roger Bastion, Henri Messager, Louis Canton, les frères Mesnil, à la suite d'une traque policière commencée en région parisienne (affaire Pican-Cadras) [1].

Marie Lesage est emprisonnée à Paris, à prison de la Santé, au secret jusqu'au 24 août 1942, internée à Romainville (aujourd'hui en Seine-Saint-Denis).

Elle est déportée au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, à bord d'un convoi de 230 femmes qui part de Compiègne-Royallieu (Oise) le 24 janvier 1943. Ce convoi, le seul convoi de femmes résistantes à destination d'Auschwitz, est également connu sous le nom de «Convoi des 31000» en raison des matricules échelonnés de 31625 à 31864 (230+10). Seules 49 survivront à leur déportation ce qui correspond à un taux de mortalité de 79%. Au départ de ce convoi mais vers une autre destination, se trouvent Clément, Fontaine, Houyvet, Lamort, Lecrosnier, Ledrans, Lejeune, Leray, Leterrier, Lorence, Mesnil, Nicollet et Typhaigne [1].

Le numéro matricule 31671 lui est attribué [2].

Marie Lesage y meurt quelques jours après son arrivée.

Hommages

Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :

Bibliographie

  • Simone Alizon, L'Exercice de vivre. 1996, Éditions Stock

Notes et références

  1. Les hommes de ce convoi sont internés au camp d'Orianenburg-Sachsenhausen.
  2.  Ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche. 

Sources

Liens internes

Lien externe