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'''Hippolyte''' Joseph François '''Degroote''', né à Lille (Nord) {{date naissance|14|8|1885}} <ref name=ad59>Naissance : « Acte n° 3892 » — Archives du Nord ­— (NMD-Naissance) Lille (30/05/1885-14/09/1885) [1885] (1 Mi EC 350 R 044) — [https://archivesdepartementales.lenord.fr/ark:/33518/58x70lwq1pgs/9fae436f-0f89-4a3e-85ca-78cc022c3927 Vue : '''375/515'''] </ref> et mort à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) {{date décès|15|4|1951}} <ref name=ad59/>, est une personnalité politique liée au département de la [[Manche]].
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Dernière version du 8 août 2022 à 17:56

Hippolyte Joseph François Degroote, né à Lille (Nord) le 14 août 1885 [1] et mort à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) le 15 avril 1951 [1], est une personnalité politique liée au département de la Manche.

Biographie

Hippolyte Degroote est le fils de Bruno Degroote, journalier, et Léonie Bets. Il se marie trois fois, en 1909 avec Céline Bruneel (†1911), 1912 avec Rosalie Demont et 1938 avec Suzanne Louis.

Du PPF à la collaboration active

Le Parti populaire français (PPF), fondé en juin 1936 par Jacques Doriot, apparaît dans la Manche en 1937 avec une section dirigée à Cherbourg par le négociant Lucien Ratti. Elle cesse son activité en 1940. Ce parti renaît en 1942 à l’initiative du Rouennais Hippolyte Degroote, mutilé de la Première Guerre mondiale, clown et acrobate, devenu directeur de cirque [2] et qui arrive à Saint-Lô, dans le département d’origine de sa femme Suzanne, à l'occasion d'une mutation de cette dernière à la Poste [3]. Il en est le secrétaire fédéral et commence son recrutement : une quarantaine d’adhérents fin 1942, trois cents en février 1943, mais selon l’historien Michel Boivin, dans Les Manchois dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, ces chiffres sont surévalués [3].

Le PPF est toutefois le principal mouvement collaborationniste manchois. Degroote s’implique totalement dans la politique en faveur de la relève, se plaignant officiellement du peu de compréhension de ses compatriotes [2] ! Il doit très vite devenir proche de l’administration allemande participant au contre-espionnage allemand et à la « Propaganda Staeffel » [2], établissant des listes de suspects, fournissant même une liste d’otages à la suite d’un attentat contre un soldat allemand à Saint-Lô [3]. Il prépare, en novembre 1943, une liste des personnes qui doivent diriger la Manche, après la prise de pouvoir national par Doriot et, en parallèle, établit une liste de personnes à neutraliser parmi lesquelles de nombreux fonctionnaires [3]. Sa collaboration va jusqu’à dénoncer à la Gestapo, le préfet de la Manche, Henri Faugère, déjà inquiété, qui est arrêté le 14 mai 1944 et déporté avec d’autres fonctionnaires [3], ainsi que trois magistrats saint-lois, qui écoutaient la BBC, et... le directeur départemental du STO (Service du travail obligatoire) [2].

À la Libération, Degroote et sa femme s’enfuient mais sont arrêtés en Meurthe-et-Moselle. La cour de justice condamne Hippolyte Degroote, ainsi que ses subordonnés Quevin, Infray et Fernandez, aux travaux forcés à perpétuité [3] [2]. Lors du procès, le commissaire du gouvernement résume ainsi son activité : « Pendant plus de trois ans, vous avez représenté la trahison facile et confortable. Vous avez trouvé la gloire, mais la gloire allemande.» [2].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Naissance : « Acte n° 3892 » — Archives du Nord ­— (NMD-Naissance) Lille (30/05/1885-14/09/1885) [1885] (1 Mi EC 350 R 044) — Vue : 375/515 .
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Yves Lecouturier, Normandie Gestapo, éd. Charles Corlet, 1997.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier.