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Lucien Ratti

De Wikimanche

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Publicité pour les soldes à Ratti en 1926.

Lucien Ratti, né à Domèvre-sur-Vezouze (Meurthe-et-Moselle) le 14 novembre 1870 et mort à Neuilly-sur-Seine (Seine, aujourd'hui Hauts-de-Seine) le 12 juillet 1943, est une personnalité économique de la Manche, commerçant de profession.

Il est le fils de Bernard Ratti, photographe, né vers 1834 à Scopolo (Italie), et de Louise Crémel (1844-), couturière.

Le 23 janvier 1900, il se marie à Paris avec Julie Lemaire (1879-1955), qui lui donne six enfants : Lucien (1903-1969), Suzanne (1905-1988), Louise (1908-1909), Anne-Marie (1910-2005), Thérèse (1912-2002) et Julie (1914-1997).

De 1920 à 1927 [1], il fait construire les Grands magasins Ratti, premiers grands magasins de Cherbourg, sur le modèle de ceux qui existent déjà à Paris, et notamment de la Samaritaine, magasin dans lequel il a fait ses classes de vendeur. Il en confie la conception à l'architecte René Levavasseur (1881-1962).

« Entreprenant et décidé, Lucien Ratti est exigeant mais juste et apprécié de ses employés » [1].

Il est à l'origine des Éditions Lucien Ratti, qui ont édité de très nombreuses cartes postales de Cherbourg et de ses environs dès l'aube des années 1900.

Lucien Ratti est propriétaire du château du Mont-Épinguet à Brix à partir de 1917, qu'il transforme en haras.

Il est président du Comité de la foire-exposition de Cherbourg [2].

C’est son fils Lucien (1903-1969) qui dirige la section cherbourgeoise du Parti populaire français (PPF), mouvement d'inspiration fasciste fondé par Jacques Doriot en 1936 [3]. Il fut d’ailleurs à ce titre frappé d’indignité nationale [4] pour dix ans à la Libération.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Bernard Launey, Cherbourg 1900-1975, éd. La Dépêche, 1976, p. 93.
  2. « M. Ratti réélu président du comité de la foire-exposition », L'Ouest-Éclair, 5 janvier 1930.
  3. Michel Boivin, Les Manchois dans la tourmente de la Seconde guerre mondiale : 1939-1945, volume 3, Eurocibles, 2004.
  4. Le crime d'indignité nationale est créé en France par l'ordonnance du 26 août 1944, durant la période d'épuration à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce crime d'une très grande gravité, commis par un militaire ou un civil durant l'occupation allemande, est sanctionné par la dégradation nationale, prononcée par des juridictions d'exception qui ont été constituées durant cette période. Au vu de l'ordonnance du 26 décembre 1944, l'adhésion à certains partis ou mouvements (Milice, LVF, PPF, etc.) relève du crime d'indignité nationale.