« Beffroi de Saint-Lô » : différence entre les versions
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Quand l'architecte [[André Hilt]] repense la nouvelle place De-Gaulle suite à la destruction de Saint-Lô par les combats de la [[Libération de la Manche (1944)|Libération]], il imagine un beffroi demi-hors-œuvre sur la façade méridionale de l'[[hôtel de ville de Saint-Lô|hôtel de ville]], dans la perspective de la [[Rue Octave-Feuillet (Saint-Lô)|rue Octave-Feuillet]]. | ==Histoire== | ||
Quand l'architecte [[André Hilt]] repense la nouvelle place De-Gaulle suite à la destruction de Saint-Lô par les combats de la [[Libération de la Manche (1944)|Libération]], il imagine un beffroi demi-hors-œuvre sur la façade méridionale de l'[[hôtel de ville de Saint-Lô|hôtel de ville]], dans la perspective de la [[Rue Octave-Feuillet (Saint-Lô)|rue Octave-Feuillet]] <ref name=Plum>Gilles Plum in [[Gilles Désiré dit Gosset]] (dir.), ''Une renaissance au XX{{e}} siècle – la Reconstruction de la Manche 1944-1964'', Collection patrimoine, Orep édition, 2011. </ref>. | |||
À sa mort, la charge d'architecte de la [[Reconstruction dans la Manche|reconstruction]] de Saint-Lô échoit à [[Marcel Mersier]] qui revoit le projet en désolidarisant le beffroi du bâtiment municipal et en le plaçant à l'ouest en [[1951]], puis finalement au sud dans le projet adopté le 5 mars [[1953]], en y prévoyant le marché couvert à son pied, plutôt qu'à la place du Champ-de-Mars. | À sa mort, la charge d'architecte de la [[Reconstruction dans la Manche|reconstruction]] de Saint-Lô échoit à [[Marcel Mersier]] qui revoit le projet en désolidarisant le beffroi du bâtiment municipal et en le plaçant à l'ouest en [[1951]], puis finalement au sud dans le projet adopté le 5 mars [[1953]], en y prévoyant le marché couvert à son pied, plutôt qu'à la place du Champ-de-Mars <ref name=Plum/>. | ||
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Les piliers en béton armé forment une croix et soutiennent, autour d’une cheminée centrale, un escalier hélicoïdal de 157 marches desservant la plate-forme supérieure dotée d'une table d'orientation. | Les piliers en béton armé forment une croix et soutiennent, autour d’une cheminée centrale, un escalier hélicoïdal de 157 marches desservant la plate-forme supérieure dotée d'une table d'orientation <ref name=Plum/>. À {{unité|32|mètres}}, son sommet est coiffé d'une girouette à effigie d'une licorne, symbole de la ville <ref name=Plum/>. Du verre goutte d'eau devait clore le vide central pour créer une lanterne <ref name=Plum/>. | ||
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Dernière version du 13 décembre 2022 à 20:06
Le beffroi est un monument de Saint-Lô, situé sur la place du Général-de-Gaulle.
Histoire
Quand l'architecte André Hilt repense la nouvelle place De-Gaulle suite à la destruction de Saint-Lô par les combats de la Libération, il imagine un beffroi demi-hors-œuvre sur la façade méridionale de l'hôtel de ville, dans la perspective de la rue Octave-Feuillet [1].
À sa mort, la charge d'architecte de la reconstruction de Saint-Lô échoit à Marcel Mersier qui revoit le projet en désolidarisant le beffroi du bâtiment municipal et en le plaçant à l'ouest en 1951, puis finalement au sud dans le projet adopté le 5 mars 1953, en y prévoyant le marché couvert à son pied, plutôt qu'à la place du Champ-de-Mars [1].
Mais suite à la requête du conseil général des Bâtiments de France du 29 avril 1954, le service des monuments historiques considère le 3 août suivant le style peu adéquat et impose à Mersier de retravailler les dessins avec leur architecte Yves-Marie Froidevaux [1]. Le nouveau projet est validé le 6 novembre 1954, avec, outre le rôle d'horloge à quatre cadrans, de belvédère et de lanterne des jours de fête, l'utilité supplémentaire du séchage des tuyaux des pompiers [1].
Les piliers en béton armé forment une croix et soutiennent, autour d’une cheminée centrale, un escalier hélicoïdal de 157 marches desservant la plate-forme supérieure dotée d'une table d'orientation [1]. À 32 mètres, son sommet est coiffé d'une girouette à effigie d'une licorne, symbole de la ville [1]. Du verre goutte d'eau devait clore le vide central pour créer une lanterne [1].
Ce symbole de la reconstruction de la ville est parfois nommé par les Saint-Lois, la « tour des pompiers » [1].
En 2018, le beffroi et la halle couverte, l'hôtel de ville sont inscrits monuments historiques de la Reconstruction au même titre que le théâtre et la salle des fêtes (1955-1963) [2][3].
En mai 2019, des travaux de restauration sont entrepris pour un coût de 1,3 million d'euros, qui doivent durer jusqu'en novembre [4].
Situation
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 Gilles Plum in Gilles Désiré dit Gosset (dir.), Une renaissance au XXe siècle – la Reconstruction de la Manche 1944-1964, Collection patrimoine, Orep édition, 2011.
- ↑ « Saint-Lô. La mairie et le théâtre inscrits aux Monuments historiques », ouest-france.fr, 21 septembre 2018 (lire en ligne).
- ↑ « Notice n°PA50000089 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
- ↑ « Saint-Lô rajeunit sa halle et son beffroi », La Presse de la Manche, 3 mai 2019.