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'''Émile''' Alexandre '''Riotteau''', né à Saint-Pierre-et-Miquelon le [[18 décembre]] [[1837]], mort à Paris le [[8 avril]] [[1927]], est un homme politique de la [[Manche]], armateur de profession.
'''Émile''' Alexandre '''Riotteau''', né à [[Saint-Pierre-et-Miquelon et la Manche|Saint-Pierre-et-Miquelon]] {{date naissance|18|12|1837}} et {{date décès|8|4|1927|Paris}}, est un homme politique de la [[Manche]], armateur.


==Biographie==
==Biographie==
Il est né dans une famille d'armateurs qui armait cinq navires de [[Pêche morutière à Granville|pêche]] à Terre-Neuve en [[1900]] <ref name=LML>« Granville. D'illustres personnalités enterrées entre ciel et mer », ''La Manche Libre'', 27 mars 2021.</ref>.
Il est élu député de la Manche sous l'étiquette républicaine, le [[20 février]] [[1876]], dans la [[Deuxième circonscription de la Manche|circonscription d'Avranches]] <ref name=RDM>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>. Il est des 363 députés qui refusent le vote de confiance au cabinet de Broglie.
Il est élu député de la Manche sous l'étiquette républicaine, le [[20 février]] [[1876]], dans la [[Deuxième circonscription de la Manche|circonscription d'Avranches]] <ref name=RDM>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>. Il est des 363 députés qui refusent le vote de confiance au cabinet de Broglie.


Candidat à la réélection, ''Le Temps'' prédit : «&nbsp;La lutte ne devait pas être facile contre un tel candidat, en possession d'un crédit que lui assurent sa situation, les services rendus et la plus sympathique bienveillance. Le concurrent de M. Riotteau était, en 1876, le comte de Canisy, dont la conduite pendant la guerre avait été remarquable. Mais M. de Canisy n'était pas clérical ; aussi, quoiqu'il fût bonapartiste, l'administration avait-elle songé d'abord à M. de Saint-Pierre, légitimiste ardent. L'excès même était dangereux. L'évêché a fait agréer M. Leclerc, moins compromettant, tout aussi dévoué, partant plus utile. L'échec de M. [[Charles Leclère|Leclère]], qui n'ose pas s'avouer bonapartiste, est certain ; et la population de Granville lui préfère M. Riotteau qui est resté ce qu'il était, et qui a tenu les promesses faites à ses électeurs<ref>''Le Temps'', 27 septembre 1877.</ref>.&nbsp;» Il perd le scrutin le [[14 octobre]] [[1877]] face à Charles Leclère, dont l'élection est invalidée par la majorité républicaine, ce qui permet à M. Riotteau de retrouver l'Assemblée le [[3 mars]] [[1878]] contre M. de Canisy. Il est réélu en [[1881]], [[1887]], [[1889]], [[1893]], [[1898]] et [[1902]] <ref name=RDM/>. Il siège jusqu'au [[18 janvier]] [[1906]] <ref name=RDM/>.
Candidat à la réélection, ''Le Temps'' prédit :
:« La lutte ne devait pas être facile contre un tel candidat, en possession d'un crédit que lui assurent sa situation, les services rendus et la plus sympathique bienveillance. Le concurrent de M. Riotteau était, en 1876, le comte de Canisy, dont la conduite pendant la guerre avait été remarquable. Mais M. de Canisy n'était pas clérical ; aussi, quoiqu'il fût bonapartiste, l'administration avait-elle songé d'abord à M. de Saint-Pierre, légitimiste ardent. L'excès même était dangereux. L'évêché a fait agréer M. Leclerc, moins compromettant, tout aussi dévoué, partant plus utile. L'échec de M. [[Charles Leclère|Leclère]], qui n'ose pas s'avouer bonapartiste, est certain ; et la population de Granville lui préfère M. Riotteau qui est resté ce qu'il était, et qui a tenu les promesses faites à ses électeurs <ref>''Le Temps'', 27 septembre 1877.</ref>. »
 
Il perd le scrutin le [[14 octobre]] [[1877]] face à Charles Leclère, dont l'élection est invalidée par la majorité républicaine, ce qui permet à M. Riotteau de retrouver l'Assemblée le [[3 mars]] [[1878]] contre M. de Canisy. Il est réélu en [[1881]], [[1887]], [[1889]], [[1893]], [[1898]] et [[1902]] <ref name=RDM/>. Il siège jusqu'au [[18 janvier]] [[1906]] <ref name=RDM/>, [[Lucien Dior (1867)|Lucien Dior]] lui succède .


Il est sénateur de la Manche de [[1906]] à [[1927]].
Il est sénateur de la Manche de [[1906]] à [[1927]].
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Il est conseiller général de [[canton de Granville|Granville]] de 1877 à [[1925]] et maire de [[Granville]] de [[1882]] à [[1888]] <ref name=RDM/>.
Il est conseiller général de [[canton de Granville|Granville]] de 1877 à [[1925]] et maire de [[Granville]] de [[1882]] à [[1888]] <ref name=RDM/>.


Il préside de [[1881]] à [[1920]], soit pendant  quarante-sept ans, la [[chambre de commerce et d'industrie de Granville]].<ref>CCI Centre et sud Manche, ''1815-2015, 200 ans au service des entreprises et du territoire [http://www.ouestnormandie.cci.fr/sites/ouest.cci.fr/files/24pagescci200ansv4.pdf ''(lire en ligne)'']</ref>
Il préside de [[1881]] à [[1920]], soit pendant  quarante-sept ans, la [[chambre de commerce et d'industrie de Granville]] <ref>CCI Centre et sud Manche, ''1815-2015, 200 ans au service des entreprises et du territoire''</ref>.


Il est à l'origine de la création du Prix d'Amérique, devenu la plus grande course de trot monté du monde, pour honorer les libérateurs américains de la [[Grande Guerre]]<ref name="of">Élodie Dardenne, «&nbsp;Mais au fait, il a quoi d'américain le prix d'Amérique ?&nbsp;», ''Ouest-France'', site internet, 31 janvier 2016 [http://www.ouest-france.fr/sport/hippisme/mais-au-fait-il-quoi-damericain-le-prix-damerique-4006901 ''(lire en ligne)''].</ref>. La première édition se déroule le {{1er}} février [[1920]] sur l'hippodrome de Vincennes<ref name=of/>.
Il est à l'origine de la création du Prix d'Amérique, devenu la plus grande course de trot monté du monde, pour honorer les libérateurs américains de la [[Grande Guerre]] <ref name="of">Élodie Dardenne, « Mais au fait, il a quoi d'américain le prix d'Amérique ? », ''Ouest-France'', site internet, 31 janvier 2016 [http://www.ouest-france.fr/sport/hippisme/mais-au-fait-il-quoi-damericain-le-prix-damerique-4006901 ''(lire en ligne)''].</ref>. La première édition se déroule le {{1er}} février [[1920]] sur l'hippodrome de Vincennes <ref name=of/>.


Il est gendre de l'armateur et président de la Chambre de commerce, [[Jacques Malicorne]].
Il est gendre de l'armateur et président de la Chambre de commerce, [[Jacques Malicorne]].
Il est inhumé au [[Cimetière Notre-Dame (Granville)|cimetière Notre-Dame]] de Granville.


== Hommage ==
== Hommage ==
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Le nom d'Émile Riotteau, qui fut ambassadeur des courses de chevaux à l'Assemblée, a été donné à une course hippique de trot monté se déroulant généralement au mois de décembre (parfois janvier) sur l'hippodrome de Vincennes : le prix Émile-Riotteau <ref>[http://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/riotteau_emile1031r3.html Site du Sénat].</ref>.
Le nom d'Émile Riotteau, qui fut ambassadeur des courses de chevaux à l'Assemblée, a été donné à une course hippique de trot monté se déroulant généralement au mois de décembre (parfois janvier) sur l'hippodrome de Vincennes : le prix Émile-Riotteau <ref>[http://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/riotteau_emile1031r3.html Site du Sénat].</ref>.


== Notes et références ==
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==Lien interne==
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* [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=6782 Biographie sur le site de l'Assemblée nationale]
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Émile Riotteau.
Émile Riotteau, vers 1893

Émile Alexandre Riotteau, né à Saint-Pierre-et-Miquelon le 18 décembre 1837 et mort à Paris le 8 avril 1927, est un homme politique de la Manche, armateur.

Biographie

Il est né dans une famille d'armateurs qui armait cinq navires de pêche à Terre-Neuve en 1900 [1].

Il est élu député de la Manche sous l'étiquette républicaine, le 20 février 1876, dans la circonscription d'Avranches [2]. Il est des 363 députés qui refusent le vote de confiance au cabinet de Broglie.

Candidat à la réélection, Le Temps prédit :

« La lutte ne devait pas être facile contre un tel candidat, en possession d'un crédit que lui assurent sa situation, les services rendus et la plus sympathique bienveillance. Le concurrent de M. Riotteau était, en 1876, le comte de Canisy, dont la conduite pendant la guerre avait été remarquable. Mais M. de Canisy n'était pas clérical ; aussi, quoiqu'il fût bonapartiste, l'administration avait-elle songé d'abord à M. de Saint-Pierre, légitimiste ardent. L'excès même était dangereux. L'évêché a fait agréer M. Leclerc, moins compromettant, tout aussi dévoué, partant plus utile. L'échec de M. Leclère, qui n'ose pas s'avouer bonapartiste, est certain ; et la population de Granville lui préfère M. Riotteau qui est resté ce qu'il était, et qui a tenu les promesses faites à ses électeurs [3]. »

Il perd le scrutin le 14 octobre 1877 face à Charles Leclère, dont l'élection est invalidée par la majorité républicaine, ce qui permet à M. Riotteau de retrouver l'Assemblée le 3 mars 1878 contre M. de Canisy. Il est réélu en 1881, 1887, 1889, 1893, 1898 et 1902 [2]. Il siège jusqu'au 18 janvier 1906 [2], Lucien Dior lui succède .

Il est sénateur de la Manche de 1906 à 1927.

Il est conseiller général de Granville de 1877 à 1925 et maire de Granville de 1882 à 1888 [2].

Il préside de 1881 à 1920, soit pendant quarante-sept ans, la chambre de commerce et d'industrie de Granville [4].

Il est à l'origine de la création du Prix d'Amérique, devenu la plus grande course de trot monté du monde, pour honorer les libérateurs américains de la Grande Guerre [5]. La première édition se déroule le 1er février 1920 sur l'hippodrome de Vincennes [5].

Il est gendre de l'armateur et président de la Chambre de commerce, Jacques Malicorne.

Il est inhumé au cimetière Notre-Dame de Granville.

Hommage

Le nom d'Émile Riotteau, qui fut ambassadeur des courses de chevaux à l'Assemblée, a été donné à une course hippique de trot monté se déroulant généralement au mois de décembre (parfois janvier) sur l'hippodrome de Vincennes : le prix Émile-Riotteau [6].

Notes et références

  1. « Granville. D'illustres personnalités enterrées entre ciel et mer », La Manche Libre, 27 mars 2021.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  3. Le Temps, 27 septembre 1877.
  4. CCI Centre et sud Manche, 1815-2015, 200 ans au service des entreprises et du territoire
  5. 5,0 et 5,1 Élodie Dardenne, « Mais au fait, il a quoi d'américain le prix d'Amérique ? », Ouest-France, site internet, 31 janvier 2016 (lire en ligne).
  6. Site du Sénat.

Lien interne

Lien externe