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Lucien Dior (1867)

De Wikimanche

Lucien Dior (1921).
Lucien Dior (1928)).

Lucien François Louis Dior, né à Granville le 4 juillet 1867 [1] et mort à Neuilly-sur-Seine (Seine, aujourd'hui Hauts-de-Seine) le 20 mai 1932, est un chef d'entreprise et un homme politique de la Manche.

Biographie

Issu de la famille Dior, industriels du Sud-Manche , il est le fils de Lucien Dior, directeur des usines Dior et futur maire de Granville de 1890 à 1892.

Après des études au collège de Granville, puis au collège Stanislas de Paris, il entre à l'École polytechnique (promotion 1886 [2]). Ingénieur civil, il démissionne à sa sortie de l'école pour compléter ses études agricoles en entrant comme préparateur de chimie à l'Institut agronomique, puis en tant que chargé de mission en Angleterre pour le ministère de l'Agriculture pour l'étude de la fabrication des engrais chimiques [2].

Le 10 décembre 1889, il se mairie à Paris avec Charlotte Lhomer, avec laquelle il a deux enfants : Jacques (1894-1978), polytechnicien, officier d'artillerie et administrateur de sociétés, et Pierre (1901-1964), docteur en droit, conseiller référendaire à la Cour des comptes.

Il prend la direction de l'usine familiale d'engrais chimiques avec son cousin, Maurice, futur père du couturier Christian Dior. Il prend la présidence du Syndicat des fabricants français de superphosphates et siège au Comité consultatif des produits chimiques agricoles [3]. Il est élu en 1897 membre du tribunal de commerce de Granville, qu'il préside peu après. Il devient conseiller municipal en 1902.

Candidat à la succession d'Émile Riotteau comme député d'Avranches, il est élu sous l'étiquette « Action démocratique et sociale » le 6 mai 1906, réélu le 24 avril 1910, le 26 avril 1914, le 16 novembre 1919. À la chambre, dont il préside le groupe parlementaire des industriels, il prend position en 1908 pour les pêcheurs de morues à Saint-Pierre-et-Miquelon, s'associe à la proposition de loi visant à étendre les accidents du travail aux maladies professionnelles, demande le rétablissement d'un tribunal à Avranches en 1927, et soutient les sinistrés de la baie du Mont Saint-Michel en 1929 [3].

En 1911, il fait transférer le siège social des usines Dior à Paris [3].

Aristide Briand l'appelle comme ministre du Commerce le 16 janvier 1921, et Raymond Poincaré le reconduit en ajoutant à son portefeuille l'industrie jusqu'au 29 mars 1924. Ses actions à ce poste se portent en particulier sur la modification des règles fiscales et pénales, ainsi que sur l'importation pétrolière et la production nationale de soie.

Réélu député de la Manche le 11 mai 1924, deuxième sur une liste d'Union nationale républicaine, et le 22 avril 1928 pour la circonscription d'Avranches jusqu'au 31 mai 1932. Il est également élu conseiller général du canton de Granville entre 1925-1931. Fatigué, il ne se représente pas à la députation aux élections de mai 1932 et meurt quelques jours plus tard.

Son portrait à Granville

En 2018, ses arrières-petites-filles offrent son portrait au musée du Vieux Granville ; cette huile sur toile signée Léon Carré est restaurée en 2020 [4].

Notes et références

  1. - Acte de naissance n° 102 (lire en ligne).
  2. 2,0 et 2,1 Henri Jouve, Dictionnaire biographique des notabilités de la Manche, 1894.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Exposition Les Dior avant Dior. Saga d'une famille granvillaise, Archives départementales de la Manche, 12 février-30 avril 2005.
  4. « Le portrait de Lucien Dior intégralement restauré », La Manche Libre, 6 mars 2021.

Liens internes

Lien externe