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[[Fichier:Granville 13.JPG|thumb|right|L'église Saint-Paul.]]
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L''''église Saint-Paul''' est un ancien édifice catholique de la [[Manche]], situé à [[Granville]].
L''''église Saint-Paul''' est un ancien édifice catholique de la [[Manche]], situé à [[Granville]].


== Histoire ==
== Histoire ==
[[Fichier:Granville-eglizStPaul.JPG|vignette|Carte postale ancienne, vers 1925.]]
[[Fichier:Granville-eglizStPaul.JPG|vignette|Vers 1925.]]
À la suite du rattachement d'une partie de [[Donville]] et de [[Saint-Nicolas]] au territoire de Granville, un décret de l'[[Eugénie de Montijo et la Manche|impératrice Eugénie]] le [[28 décembre]] [[1859]], érige en succursale une nouvelle paroisse à Granville sous le vocable de Saint-Paul. Alors que Notre-Dame compte {{unité|10000|paroissiens}}, Saint-Paul en compte {{unité|7000}}<ref name=stpaul>Panneaux d'information, église Saint-Paul, ville de Granville.</ref>.
À la suite du rattachement d'une partie de [[Donville]] et de [[Saint-Nicolas-près-Granville]] au territoire de Granville, un décret de l'[[Eugénie de Montijo et la Manche|impératrice Eugénie]] le [[28 décembre]] [[1859]], érige en succursale une nouvelle paroisse à Granville sous le vocable de Saint-Paul. Alors que Notre-Dame compte {{formatnum:10000}} paroissiens, Saint-Paul en compte {{formatnum:7000}} <ref name=stpaul>Panneaux d'information, église Saint-Paul, ville de Granville.</ref>.


En [[1860]], une chapelle provisoire est érigée sur « les Bissonnets », terrain de la [[Rue Sainte-Geneviève (Granville)|rue Sainte-Geneviève]]. Elle abrite les offices durant quarante ans <ref name=stpaul/>.  
En [[1860]], une chapelle provisoire est érigée sur « les Bissonnets », terrain de la [[Rue Sainte-Geneviève (Granville)|rue Sainte-Geneviève]]. Elle abrite les offices durant quarante ans <ref name=stpaul/>.  


Paul Abadie, architecte du Sacré-Cœur de Paris, propose deux projets, en [[1864]] et [[1877]], qui sont rejetés. Finalement, est choisie en [[1877]] l'église de style romano-byzantin, inspirée de l'éclectisme de la fin du XIX{{e}} siècle, de l'architecte bréhalais [[Paul Édouard Héneux|Paul Héneux]], installé à Paris : bâtiment de 66,66 m sur 20,67 m, avec un vaste porche surmonté d'un clocher, une nef, un chœur mi-circulaire, des collatéraux, une chapelle de la Vierge, deux autres dans le transept, deux sacristies, les fonts baptismaux à l'entrée, un dôme en pierre au centre de la croix. Des monuments romains et byzantins elle hérite des arcatures, de la polychromie du décor de la façade, la coupole et les mosaïques en médaillons aux bras du transept <ref name=stpaul/>.
Paul Abadie, architecte du Sacré-Cœur de Paris, propose deux projets, en [[1864]] et [[1877]], qui sont rejetés. Finalement, est choisie en [[1877]] l'église de style romano-byzantin, inspirée de l'éclectisme de la fin du XIX{{e}} siècle, de l'architecte bréhalais [[Paul Héneux]], installé à Paris : bâtiment de 66,66 m sur {{unité|20,67|m}}, avec un vaste porche surmonté d'un clocher, une nef, un chœur semi-circulaire, des collatéraux, une chapelle de la Vierge, deux autres dans le transept, deux sacristies, les fonts baptismaux à l'entrée, un dôme en pierre à la croisée du transept. Des monuments romains et byzantins elle hérite des arcatures, de la polychromie du décor de la façade, la coupole et les mosaïques en médaillons aux bras du transept <ref name=stpaul/>.


En [[1889]], le maire [[Lucien Dior]] acte la construction <ref name=stpaul/> qui débute en [[1891]] <ref name=OF1>Tangi Loisel, « Granville étudie l'avenir de l'église Saint-Paul », ''Ouest-France'', 14 janvier 2011. </ref>, et la première pierre est bénie le [[28 janvier]] [[1894]] par [[Abel-Anastase Germain|Mgr Germain]] <ref name=stpaul/>. Mais la réalisation du dôme en pierre est jugée trop coûteuse, si bien que les frères Ravous, entrepreneurs, le construisent en béton armé, selon le procédé Hennebique. Le chœur n'est pas non plus réalisé, laissant un chevet plat <ref name=stpaul/>.
En [[1889]], le maire [[Lucien Dior]] acte la construction <ref name=stpaul/> qui débute en [[1891]] <ref name=OF1>Tangi Loisel, « Granville étudie l'avenir de l'église Saint-Paul », ''Ouest-France'', 14 janvier 2011. </ref>, et la première pierre est bénite le [[28 janvier]] [[1894]] par [[Abel-Anastase Germain|Mgr Germain]] <ref name=stpaul/>. Mais la réalisation du dôme en pierre est jugée trop coûteuse, si bien que les frères Ravous, entrepreneurs, le construisent en béton armé, selon le procédé Hennebique. Le chœur n'est pas non plus réalisé, laissant un chevet plat <ref name=stpaul/>.


L'autel majeur offert au sacré Cœur par la paroisse Saint-Paul en actions de grâces pour la protection de la cité en juin [[1940]] est érigé en novembre 1940, L. C. Pinel étant curé <ref>Inscription dans l'église [[:Fichier:2018 eglise saint paul granville 1681.JPG| ''(voir)'']].</ref>.
L'autel majeur offert au sacré Cœur par la paroisse Saint-Paul en actions de grâces pour la protection de la cité en juin [[1940]] est érigé en novembre 1940, L. C. Pinel étant curé <ref>Inscription dans l'église [[:Fichier:2018 eglise saint paul granville 1681.JPG| ''(voir)'']].</ref>.
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En [[1999]], un diagnostic révèle les faiblesses de l'édifice en plusieurs endroits : fragilité du béton armé réalisé avec du sable de mer, juxtaposition de pierres froides et chaudes de la façade, acier des vitraux corrodés, barres d'acier déformées par l'humidité, infiltration d'eau, maçonnerie dégradée, murs de la nef stabilisés par des tirants, poutrelles métalliques soutenant les voûtes internes <ref name=stpaul/>...
En [[1999]], un diagnostic révèle les faiblesses de l'édifice en plusieurs endroits : fragilité du béton armé réalisé avec du sable de mer, juxtaposition de pierres froides et chaudes de la façade, acier des vitraux corrodés, barres d'acier déformées par l'humidité, infiltration d'eau, maçonnerie dégradée, murs de la nef stabilisés par des tirants, poutrelles métalliques soutenant les voûtes internes <ref name=stpaul/>...


Des travaux sont effectués. Mais, en [[2003]], un bloc de béton provenant du dôme se détache. Le bâtiment est alors fermé au public <ref name=OF1/>. Un devis est fait pour les travaux les plus urgents. Coût avancé : 8 millions d'euros hors taxes <ref name=OF1/>.  
Des travaux sont effectués. Mais, en [[2003]], un bloc de béton provenant du dôme se détache. Le bâtiment est alors fermé au public <ref name=OF1/>. Coût des travaux les plus urgents : {{unité|8|millions}} d'euros hors taxes <ref name=OF1/>.  


L'association « Saint-Paul demain » est créée en [[2007]], avec 200 membres ; une commission extra-municipale est constituée <ref name=stpaul/>. En [[2010]], un cabinet d'études de Lyon, Médiéval, est chargé d'envisager l'avenir du bâtiment, entre réhabilitation et démolition. Il livre ses propositions au conseil municipal en janvier [[2012]]. Le coût du projet est estimé à 12 millions d'euros <ref name=OF2>Mélanie Content, « Granville croit au dôme Saint-Paul », ''Ouest-France'', 30 janvier 2012. </ref>. Il comprend, non seulement la réhabilitation de l'édifice, mais également la construction d'un restaurant panoramique, avec, en option, la création d'un pôle habitat et d'un pôle dédié à la formation et aux séminaires <ref name=OF2/>.
L'association « Saint-Paul demain » est créée en [[2007]], avec 200 membres ; une commission extra-municipale est constituée <ref name=stpaul/>. En [[2010]], un bureau d'études de Lyon, Médiéval, est chargé d'envisager l'avenir du bâtiment, entre réhabilitation et démolition. Il livre ses propositions au conseil municipal en janvier [[2012]]. Le coût du projet est estimé à {{unité|12|millions}} d'euros <ref name=OF2>Mélanie Content, « Granville croit au dôme Saint-Paul », ''Ouest-France'', 30 janvier 2012. </ref>. Il comprend, non seulement la réhabilitation de l'édifice, mais également la construction d'un restaurant panoramique, avec, en option, la création d'un pôle habitat et d'un pôle dédié à la formation et aux séminaires <ref name=OF2/>.


Le [[10 octobre]] [[2017]], l'évêché  donne son accord à la ville pour désaffecter l'édifice religieux de ses fonctions cultuelles <ref>« Granville : désaffectée, l'église Saint-Paul n'est plus un lieu de culte  », ''La Manche Libre'', site internet, 25 octobre 2017 [https://www.lamanchelibre.fr/actualite-409901-granville-desaffectee-l-eglise-saint-paul-n-est-plus-un-lieu-de-culte ''(lire en ligne)''].</ref>.
Le [[10 octobre]] [[2017]], l'évêché  donne son accord à la ville pour désaffecter l'édifice religieux de ses fonctions cultuelles <ref>« Granville : désaffectée, l'église Saint-Paul n'est plus un lieu de culte  », ''La Manche Libre'', site internet, 25 octobre 2017 [https://www.lamanchelibre.fr/actualite-409901-granville-desaffectee-l-eglise-saint-paul-n-est-plus-un-lieu-de-culte ''(lire en ligne)''].</ref>.


En octobre [[2018]], elle est proposée à la location (sous forme de bail emphytéotique au profit de la commune) par l’agence parisienne d’immobilier d’exception Patrice Besse au prix de départ de 30 000 € <ref>''Patrice Besse'', site internet consulté le 7 octobre 2018  [https://www.patrice-besse.com/annonces/edifice-religieux-a-vendre-granville-cotentin-basse-normandie-pb734591 ''(lire en ligne)''].</ref><ref>« Une église mise en vente à 30 000 € à Granville », ''20 Minutes'', site internet, 5 octobre 2018 [https://www.20minutes.fr/insolite/2349107-20181005-manche-eglise-mise-vente-30000-euros-granville-manche ''(lire en ligne)''].</ref>.
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Le 11 septembre [[2019]], la dépouille du [[Louis Charles Pinel|chanoine Pinel]] est exhumée avant d'être inhumée au cimetière Saint-Paul et deux reliques déposées dans les autels latéraux de Saint-Joseph et de la Vierge sont retirées pour achever la désacralisation de l'église<ref name = OF>Fabien Jouatel, « Le chanoine Pinel exhumé de l'église Saint-Paul », ''Ouest-France'', 14-15 septembre 2019.</ref>. D'autres objets religieux sont peu à peu réaffectés.
Le [[11 septembre]] [[2019]], la dépouille du [[Louis Charles Pinel|chanoine Pinel]] est exhumée avant d'être inhumée au cimetière Saint-Paul et deux reliques déposées dans les autels latéraux de Saint-Joseph et de la Vierge sont retirées pour achever la désacralisation de l'église <ref name = OF>Fabien Jouatel, « Le chanoine Pinel exhumé de l'église Saint-Paul », ''Ouest-France'', 14-15 septembre 2019.</ref>. D'autres objets religieux sont peu à peu réaffectés.


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Fichier:2018 eglise saint paul granville 1676.JPG|Nef.
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Fichier:2018 eglise saint paul granville 1684.JPG|Chapelle sud.
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==Vitraux==
==Vitraux==
Des maîtres verriers ont travaillé sur les vitraux de l'église Saint-Paul entre [[1946]] et [[1970]] : Lorin, Mauméjan et [[Gabriel Loire]] réalisent des dalles de verre montées sur ciment. Seule la verrière de la Vie de Saint Paul est réalisée par le maître-verrier [[Ateliers Hébert-Stevens et Bony|Paul Bony]] <ref name=inventaire>''www.culture.gouv.fr'', Notice IM50002389 de l'Inventaire général du patrimoine culturel [http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=50218&NUMBER=30&GRP=0&REQ=%28%2850218%29%20%3aINSEE%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=200&MAX3=200&DOM=Tous ''(lire en ligne)''].</ref>
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La verrière représentant la vie de saint Paul est faite de trois lancettes. Au centre saint Paul en pied est représenté avec une épée, il est surmonté d'un ange tenant une palme. À gauche, se superposent la conversion de saint Paul de Tarse et de saint Paul prêchant. À droite, saint Paul et un navire  surmontent la scène de la mort du saint <ref name=inventaire/>.
La verrière représentant la vie de saint Paul est faite de trois lancettes. Au centre saint Paul en pied est représenté avec une épée, il est surmonté d'un ange tenant une palme. À gauche, se superposent la conversion de saint Paul de Tarse et de saint Paul prêchant. À droite, saint Paul et un navire  surmontent la scène de la mort du saint <ref name=inventaire/>.


==Notes et références==
==Vers une nouvelle affectation==
<references />
Le [[28 novembre]] [[2019]], la municipalité de [[Dominique Baudry]] décide de confier la gestion de l'édifice à la Fondation Daniel-Bagnon, à charge pour l'artiste espagnol d'y réaliser pour {{unité|3|millions}} d'euros de travaux et de faire de l'église, en [[2023]], un lieu d'exposition de ses œuvres et d'y aménager une bibliothèque et un restaurant <ref>« À Granville, l'église devient centre d'art contemporain », ''Ouest-France'', 30 novembre 2019. </ref>. Le projet est abandonné par la municipalité de [[Gilles Ménard]], élu en [[2020]] <ref>« Rester maitre de l'avenir de l'église de Saint-Paul », ''Ouest-France'', 24 mai 2021.</ref>.
 
En juillet [[2021]], le conseil municipal présente le groupement d'entreprises, mené par la société Isatis sous la marque ''Cult place'', en charge de l'étude concernant la structure de l'édifice <ref>Romane Lhériau, « Faire de Saint-Paul un lieu de vie et d'initiatives», ''Ouest-France'', 14 juillet 2021.</ref>.
 
Le [[28 mars]] [[2023]], la municipalité révèle une étude qui imagine de transformer l'église en « tiers-lieu », réunissant la culture, la gastronomie et les arts de la fête <ref name=TO1>« Quel avenir pour l'église Saint-Paul de Granville ? », ''Tendance Ouest'', site internet, 31 mars 2023. </ref>. Un projet estimé à {{unité|5,5|millions}} d'euros pouvant bénéficier de {{unité|3,3|millions}} d'euros de subventions <ref name=TO1/>.
 
==Situation==
 
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==Liens internes==
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* [[:Catégorie:Église Saint-Paul (Granville) (image)|Galerie d'images]]
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==Lien externe==
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[[Catégorie:Église de la Manche|Granville, Saint-Paul]]
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[[Catégorie:Monument de Granville|Eglise Saint-Paul]]
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Dernière version du 1 avril 2023 à 22:10

L'église Saint-Paul.

L'église Saint-Paul est un ancien édifice catholique de la Manche, situé à Granville.

Histoire

Vers 1925.

À la suite du rattachement d'une partie de Donville et de Saint-Nicolas-près-Granville au territoire de Granville, un décret de l'impératrice Eugénie le 28 décembre 1859, érige en succursale une nouvelle paroisse à Granville sous le vocable de Saint-Paul. Alors que Notre-Dame compte 10 000 paroissiens, Saint-Paul en compte 7 000 [1].

En 1860, une chapelle provisoire est érigée sur « les Bissonnets », terrain de la rue Sainte-Geneviève. Elle abrite les offices durant quarante ans [1].

Paul Abadie, architecte du Sacré-Cœur de Paris, propose deux projets, en 1864 et 1877, qui sont rejetés. Finalement, est choisie en 1877 l'église de style romano-byzantin, inspirée de l'éclectisme de la fin du XIXe siècle, de l'architecte bréhalais Paul Héneux, installé à Paris : bâtiment de 66,66 m sur 20,67 m, avec un vaste porche surmonté d'un clocher, une nef, un chœur semi-circulaire, des collatéraux, une chapelle de la Vierge, deux autres dans le transept, deux sacristies, les fonts baptismaux à l'entrée, un dôme en pierre à la croisée du transept. Des monuments romains et byzantins elle hérite des arcatures, de la polychromie du décor de la façade, la coupole et les mosaïques en médaillons aux bras du transept [1].

En 1889, le maire Lucien Dior acte la construction [1] qui débute en 1891 [2], et la première pierre est bénite le 28 janvier 1894 par Mgr Germain [1]. Mais la réalisation du dôme en pierre est jugée trop coûteuse, si bien que les frères Ravous, entrepreneurs, le construisent en béton armé, selon le procédé Hennebique. Le chœur n'est pas non plus réalisé, laissant un chevet plat [1].

L'autel majeur offert au sacré Cœur par la paroisse Saint-Paul en actions de grâces pour la protection de la cité en juin 1940 est érigé en novembre 1940, L. C. Pinel étant curé [3].

Les vitraux sont posés en 1919, 1949 et 1964 [1].

En 1965, la partie neuve de la salle paroissiale est construite à la place du chœur [2] qui n'a jamais été réalisé.

En 1999, un diagnostic révèle les faiblesses de l'édifice en plusieurs endroits : fragilité du béton armé réalisé avec du sable de mer, juxtaposition de pierres froides et chaudes de la façade, acier des vitraux corrodés, barres d'acier déformées par l'humidité, infiltration d'eau, maçonnerie dégradée, murs de la nef stabilisés par des tirants, poutrelles métalliques soutenant les voûtes internes [1]...

Des travaux sont effectués. Mais, en 2003, un bloc de béton provenant du dôme se détache. Le bâtiment est alors fermé au public [2]. Coût des travaux les plus urgents : 8 millions d'euros hors taxes [2].

L'association « Saint-Paul demain » est créée en 2007, avec 200 membres ; une commission extra-municipale est constituée [1]. En 2010, un bureau d'études de Lyon, Médiéval, est chargé d'envisager l'avenir du bâtiment, entre réhabilitation et démolition. Il livre ses propositions au conseil municipal en janvier 2012. Le coût du projet est estimé à 12 millions d'euros [4]. Il comprend, non seulement la réhabilitation de l'édifice, mais également la construction d'un restaurant panoramique, avec, en option, la création d'un pôle habitat et d'un pôle dédié à la formation et aux séminaires [4].

Le 10 octobre 2017, l'évêché donne son accord à la ville pour désaffecter l'édifice religieux de ses fonctions cultuelles [5].

En octobre 2018, elle est proposée à la location (sous forme de bail emphytéotique au profit de la commune) par l’agence parisienne d’immobilier d’exception Patrice Besse au prix de départ de 30 000  [6][7].

Le 11 septembre 2019, la dépouille du chanoine Pinel est exhumée avant d'être inhumée au cimetière Saint-Paul et deux reliques déposées dans les autels latéraux de Saint-Joseph et de la Vierge sont retirées pour achever la désacralisation de l'église [8]. D'autres objets religieux sont peu à peu réaffectés.

Vitraux

Des maîtres verriers ont travaillé sur les vitraux de l'église Saint-Paul entre 1946 et 1970 : Lorin, Mauméjan et Gabriel Loire réalisent des dalles de verre montées sur ciment. Seule la verrière de la vie de Saint Paul est réalisée par le maître-verrier Paul Bony [9]

La verrière représentant la vie de saint Paul est faite de trois lancettes. Au centre saint Paul en pied est représenté avec une épée, il est surmonté d'un ange tenant une palme. À gauche, se superposent la conversion de saint Paul de Tarse et de saint Paul prêchant. À droite, saint Paul et un navire surmontent la scène de la mort du saint [9].

Vers une nouvelle affectation

Le 28 novembre 2019, la municipalité de Dominique Baudry décide de confier la gestion de l'édifice à la Fondation Daniel-Bagnon, à charge pour l'artiste espagnol d'y réaliser pour 3 millions d'euros de travaux et de faire de l'église, en 2023, un lieu d'exposition de ses œuvres et d'y aménager une bibliothèque et un restaurant [10]. Le projet est abandonné par la municipalité de Gilles Ménard, élu en 2020 [11].

En juillet 2021, le conseil municipal présente le groupement d'entreprises, mené par la société Isatis sous la marque Cult place, en charge de l'étude concernant la structure de l'édifice [12].

Le 28 mars 2023, la municipalité révèle une étude qui imagine de transformer l'église en « tiers-lieu », réunissant la culture, la gastronomie et les arts de la fête [13]. Un projet estimé à 5,5 millions d'euros pouvant bénéficier de 3,3 millions d'euros de subventions [13].

Situation

Chargement de la carte...

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 Panneaux d'information, église Saint-Paul, ville de Granville.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Tangi Loisel, « Granville étudie l'avenir de l'église Saint-Paul », Ouest-France, 14 janvier 2011.
  3. Inscription dans l'église (voir).
  4. 4,0 et 4,1 Mélanie Content, « Granville croit au dôme Saint-Paul », Ouest-France, 30 janvier 2012.
  5. « Granville : désaffectée, l'église Saint-Paul n'est plus un lieu de culte  », La Manche Libre, site internet, 25 octobre 2017 (lire en ligne).
  6. « Édifice religieux à vendre », Patrice Besse, site internet (lire en ligne).
  7. « Une église mise en vente à 30 000 € à Granville », 20 Minutes, site internet, 5 octobre 2018 (lire en ligne).
  8. Fabien Jouatel, « Le chanoine Pinel exhumé de l'église Saint-Paul », Ouest-France, 14-15 septembre 2019.
  9. 9,0 et 9,1 www.culture.gouv.fr, Notice IM50002389 de l'Inventaire général du patrimoine culturel (lire en ligne).
  10. « À Granville, l'église devient centre d'art contemporain », Ouest-France, 30 novembre 2019.
  11. « Rester maitre de l'avenir de l'église de Saint-Paul », Ouest-France, 24 mai 2021.
  12. Romane Lhériau, « Faire de Saint-Paul un lieu de vie et d'initiatives», Ouest-France, 14 juillet 2021.
  13. 13,0 et 13,1 « Quel avenir pour l'église Saint-Paul de Granville ? », Tendance Ouest, site internet, 31 mars 2023.

Liens internes